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Qu’est-ce que l’écologie ?

Néologisme forgé par le naturaliste allemand Ernst Haeckel en 1859 à partir des termes grecs Oïkos (habitat) et Logos (étude), l’écologie se veut la science du milieu. Sa définition étymologique reste bien vague. Longtemps ignorée du grand public, l’écologie commence à se faire connaître dans les années 1960 avec les effets de la Contre-Culture et des contestations sociales sans que sa signification soit clairement précisée. Le mot comporte deux grandes acceptions. Il faut distinguer l’écologie scientifique ou « naturelle » de l’écologie culturelle ou « idéologique » (adjectif connoté, imparfait et imprécis employé faute de mieux afin de le différencier du précédent).

L’écologie scientifique est l’étude rigoureuse des relations entre les organismes vivants et leur cadre naturel qu’on appelle le milieu. L’écologiste scientifique - ou écologue - analyse les rapports et les interdépendances entre les différentes espèces (humaine ou animales) avec leur entourage (les écosystèmes vivants - la flore - ou non, tels les minéraux). Il travaille dans le cadre d’une science particulière qui nécessite souvent une approche pluridisciplinaire en faisant appel à la zoologie, la biologie, la génétique, la botanique, la géologie, l’éthologie (science du comportement animal) ou la cybernétique.

À l’origine traduction en termes politiques et philosophiques des données fournies par l’écologie scientifique, et par ailleurs fruit des préoccupations de certains chercheurs sur les ravages de la croissance industrielle, de l’explosion démographique, du danger nucléaire, du déséquilibre Nord-Sud, du gaspillage des ressources naturelles, l’écologie idéologique se veut une mise en garde de la détérioration du milieu dans lequel vit l’homme et une résolution à cette crise.

Pour faire simple (au risque de paraître réducteur), on peut considérer que l’écologie idéologique s’exprime sous trois formes qui peuvent être parfois antagonistes :

- L’écologie politique recherche une amélioration de l’attitude de l’homme envers les écosystèmes et les animaux. On opte pour la réforme.

- L’écologie sociale cherche à sortir du domaine purement environnemental pour essayer de lier le sort de la nature au sort des individus victimes de la « financiarisation » de leurs sociétés. On opte pour la révolution.

- L’écologie profonde (ou deep ecology) considère que l’être humain appartient à un ensemble plus vaste et qu’il n’en est finalement qu’un élément parmi d’autres. Pouvant aller jusqu’au biocentrisme par refus de l’anthropocentrisme, l’écologie profonde n’en pose pas moins des questions essentielles sur le destin de l’homme et de la Terre. On opte ici pour la réaction (on réagit à la mainmise techno-productiviste).

Bien plus qu’une démarche militante, partisane ou électorale, l’écologie demeure surtout une manière originale d’avertir nos contemporains du caractère éphémère de leur passage sur la planète. Ils doivent normalement en prendre soin parce qu’ils l’ont reçu de leurs aïeux et qu’ils la transmettront à leurs enfants. En ces temps d’individualisme hypertrophié où triomphe le chacun-pour-soi et la guerre de tous-contre-tous, cet impératif tangible de solidarité entre les générations ne doit être ni oublié, ni délaissé. La grande différence entre l’animal et l’homme réside sûrement dans l’immense responsabilité du second à préserver les subtiles dynamiques de la vie. C’est pourquoi l’écologie est une science si humaine.

https://web.archive.org/web/20060620043401/http://europemaxima.com/article.php3?id_article=16

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