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La CGT perd sa place de premier syndicat d’EDF au profit de la CFE-CGC, ses positions au comité d’entreprise menacées, elles étaient connues pour financer discrètement les activités communistes

Tremblement de terre dans le monde syndical : historiquement en tête chez l’électricien EDF depuis la nationalisation de 1946, la CGT y a perdu sa première place lors des élections dans les comités sociaux et économiques des 48 établissements, qui se sont tenus du 6 au 13 novembre.

Avec 30,31 % des voix (– 4 points), la CGT est cette fois devancée par la CFE-CGC, arrivée en tête avec 33,08 % (+ 4,5 %) grâce à une alliance avec l’Unsa. La CFDT arrive troisième (16,63 %, – 0,8 point), talonnée par FO (15,33 %, stable).

La CFE-CGC devra néanmoins trouver des alliances pour obtenir la majorité au comité social et économique de groupe (CSEG) – le plus gros de France, avec un budget de plus de 400 millions d’euros et 5 000 salariés –, dont les membres doivent prochainement être désignés par les élus des 48 CSE d’établissement.

La Croix

Jean-Claude Laroche s’étonne d’un curieux mélange des genres – et n’est pas au bout de ses surprises. Il découvrira bientôt que la sonorisation de la «Fête de l’Humanité», le raout annuel du PCF, a été réglée par l’institut de formation de la CCAS, avant d’être directement remboursée par la Caisse centrale. Il est également demandé au directeur général des œuvres sociales d’EDF de régler une facture de près de 6000 euros qui porte sur les sandwichs distribués par la CGT à des intermittents du spectacle en grève le 24 novembre 2002. Début 2003, encore, la CCAS finance la production du single «Stop da war», de Sergent Garcia, pamphlet contre la guerre en Irak : 77.000 CD sont achetés. On les retrouvera quelques jours plus tard encartés dans L’Humanité Hebdo, comme si de rien n’était.

Impossible pour Jean-Claude Laroche de cautionner ces crapuleries. Ses tentatives de réformer la CCAS, qui emploie entre 5000 et 6000 personnes, restent lettre morte. Le bras de fer s’engage avec le duumvirat cégétiste, mais Jean Lavielle et Denis Cohen finissent par réduire à quia Jean-Claude Laroche, à grand renfort de campagnes de dénigrement marxiste, rejouant la lutte des classes et vilipendant le «social traître». Le patron de la CGT de l’époque, Bernard Thibault, qu’il connaissait, lâche à Laroche : «J’entends ce que tu me dis mais je ne peux intervenir dans les affaires de la Fédération». On ne grippe pas l’appareil. Il vaut mieux subir la perte d’un seul de ses membres que de voir son corps entier jeté en enfer.

(…)

L’esclandre a contribué à disqualifier durablement la centrale de Montreuil et sa succursale de l’énergie. «Aujourd’hui c’est terminé. Je dois dire que j’ai été assez surpris que l’empire de la CGT au sein d’EDF se soit effondré aussi vite», confie Charles de Courson, un tiers de siècle après avoir mis le feu aux poudres. Reste que le problème persiste. Le dernier rapport de la Cour des comptes en date d’octobre dernier, s’il souligne les efforts réalisés par la CCAS pour améliorer la situation, maintient que «la gestion des activités sociales demeure très insatisfaisante et que la situation financière des institutions qui en ont la charge reste particulièrement fragile».

Le Figaro

https://www.fdesouche.com/2023/11/27/la-cgt-perd-sa-place-de-premier-syndicat-dedf-au-profit-de-la-cfe-cgc-ses-positions-au-comite-dentreprise-menacees-elles-etaient-connues-pour-financer-discretement-les-activites-communistes/

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