Ainsi, une Société des Nations promise au même succès que celle d’Aristide Briand vient-elle de célébrer en grandes pompes le 28ème consensus entre les climato-prédateurs de KWh prohibés et leurs proies vivant de productions énergétiques que l’humanité est enjointe de ne plus consommer. Il y a naturellement belle lurette que, en la circonstance, plus personne ne s’interroge sur les biens fondés scientifique, économique et social d’un tropisme civilisationnel prétendument auto imposé, sans précédent dans l’histoire du genre humain.
Avertissement : dans le développement suivant, traduire 10E12 par 10 puissance 12
L’accord d’une COP 28 bien décidée à tripler les capacités en énergies renouvelables d'ici à 2030 (1) marque le début de la fin de l’ère des combustibles fossiles (2)
On aura compris que la feuille de route est avant tout destinée à une consciencieuse Europe que l’improbable malthusianisme prométhéen est pourtant en voie de ruiner plus sûrement que tous les impérialismes, wokismes et autres islamismes réunis. En guère plus de 30 ans, le nouveau millénarisme est en effet parvenu à convaincre les populations du vieux continent que l’humanité doit et peut remettre le climat de la planète sur le droit chemin des années 1910 à 1940 au moyen d’une ascèse énergétique sévère et de sobriétés en tout genre. Or, ces citoyens devenus des fidèles dont plus rien ne peut atteindre la foi – pas plus le vertigineux décalage d’échelle entre la puissance de leurs outils et l’incommensurable énergie requise par l’Armageddon que celui en résultant entre leurs moyens financiers et les besoins requis par la surréaliste guerre – ne voient même pas qu’Américains, Chinois, Russes, Indiens et autres pays du Golfe font semblant d’être des leurs pour mieux subordonner l’UE aux mécanismes économiques dont ils tiennent désormais les principaux leviers.
La rationalité jusqu’ici au pouvoir sur notre vieux continent faisait que, en l’absence de démonstration théorique et/ou mathématique imparable, la validation provisoirement officielle de tout constat scientifique impossible à reproduire en labo à l’échelle requise devait au moins reposer sur une approche empirique, quantifiée, qualifiée, la plus large et la plus représentative possible des phénomènes en découlant, avant d’ouvrir imprudemment le champ des applications. Le moins qu’on puisse dire est que le déferlement incontrôlé des prophylaxies et des préventions de toute nature envahissant aujourd’hui la vie économique et sociale de nos pays s’est assis sur une aussi sage prescription.
C’est pourquoi nombre de Français sont plus que jamais en droit d’exiger de leurs gouvernants qu’ils se plient à cette dernière, quand conditions et niveaux de vie sont autant altérées par un foisonnement de lois et de règlements relevant davantage de l’arbitraire partisan et électoral que de l’approche sobrement rationnelle de problèmes réduits à leurs impacts environnementaux. Animés par cette volonté, certains de ces Français sont donc fondés à revendiquer comme suit la mesure par défaut du péril réputé justifier contre lui la mobilisation d’une part démesurée du PIB mondial.
Ceux-là commencent, par exemple, par attitrer l’attention de leurs concitoyens sur le fait qu’il faudrait concentrer sur les seuls océans toute l’énergie solaire reçue par la planète, pour parvenir en 6 ans à élever la température de ceux-ci de 1 °C ; et encore, en négligeant ce que les innombrables cycles eau-vapeur induits provoqueraient en transferts de chaleurs entre océans et atmosphère, durant tout ce temps.
Ils invitent également à prendre conscience de la gageure consistant à prétendre gérer rigoureusement et durablement le CO2 planétaire et son précurseur, le carbone, quand on sait que, avec 3,5×10E13 tonnes, l’atmosphère et les océans recèlent 24 fois plus de carbone que les réserves mondiales de pétrole, de charbon et de gaz naturel converties en équivalent charbon à hauteur de 1, 44 × 10E12 tonnes.
Vient ensuite la petite étude ci-après empruntée au manuscrit d’un ouvrage inachevé et probablement encore à publier. Éminent mathématicien doté d’une grande d’érudition, son auteur a longtemps fait briller une excellence reconnue de l’école française que des décennies de collège unique, de discrimination positive et de compromis politico sélectifs en tout genre ont anéantie.
La fonte de l’Antarctique n’est pas pour demain, ni même pour après-demain
On le démontre aisément à partir de l’évaluation de l’énergie nécessaire à faire fondre la glace de ce continent.
Le volume actuel de neige et de glace qui y est tassé peut être évalué à 35 × 10E6 km3, soit à 35 × 10E19 litres, et, en tenant compte d’une masse volumique de l’eau de 0,917 Kg/l, de 3,2095×10E19 Kg.
Pour couper court à toute controverse, on suppose cette énorme masse de glace à la température très arrangeante de 0°C. La chaleur latente de la glace étant de 79,72 Kcal par Kg, on porte cette valeur à 84,72 Kcal pour rendre sa fonte irréversible et, ainsi, être sûr d’amener l’eau à 4°C. À l’aide d’une simple multiplication on obtient ensuite l’énergie calorifique nécessaire à cette fonte :
Soit Ecal = 2,6869934×10E21 Kcal
Une formule empirique de conversion facile à reconstituer et sur laquelle il est inutile de s’appesantir ici nous donne l’équivalent en TEP (tonnes équivalent pétrole) ci-après, soit Etep =2,618391541×10E14 tep
Où va-t-on trouver une telle énergie ? sûrement pas dans l’atmosphère, quand les températures moyennes les plus clémentes relevées dans l’Antarctique tournent autour de −10 °C, malgré quelques pointes estivales observées de temps en temps, comme en 1922, dans les zones subpolaires, de mi-juin à mi-juillet, entre 15 et 20 °C ; sans oublier que les records de froid de ces dernières années ont été relevés dans la grande masse du plateau central antarctique.
Voyons du côté d’un soleil réputé si prodigue en énergie pour les pionniers d’une transition parait-il dans l’ordre des choses. À l’intérieur des cercles polaires arctique et antarctique, le rayonnement solaire au sol est d’une puissance moyenne d’au plus 100 Watts par m2, mais dans cet Antarctique tout blanc l’albedo est de 0,8. Par conséquent, seulement 20 % de ces 100 Watts (0,1 KW) peuvent chauffer la glace. Pour éviter toute polémique, supposons un ensoleillement annuel à 4000 heures, hypothèse à nouveau volontairement majorante.
Avec une superficie du continent antarctique de 1,4×10E13 m2, la puissance solaire ainsi obtenue annuellement est de : 1,4×10E13 × 0,2 × 0,1 × 4000 = 1,12 × 10E15 KWh, soit, après conversion en TEP :
Esol = 9, 384396 × 10E10 tep
En faisant le rapport Etep/Esol, on se rend aisément compte que le soleil ne peut fournir chaque année à l’Antarctique que le 1/279015 ème d’énergie nécessaire à le faire fondre. En d’autres termes, à supposer que toute l’énergie solaire parvenue au sol de ce continent ne serve qu’à faire fondre ses glaces et sa neige, il faudrait 279015 années pour le faire disparaître, en ne comptant que sur cette énergie.
Un calcul analogue à celui qui précède arrive à la conclusion que, chaque année, le soleil n’est capable de faire fondre qu’une centaine de km3, tout au plus, des glaces de l’Antarctique pour produire une eau 4 °C. À comparer, au passage, avec un débit de l’Amazone à 209000 m3/seconde à son embouchure…
Tout esprit éveillé ne peut donc qu’être interloqué par l’alarmisme d’assertions couramment rapportées sur internet, selon lesquelles, par exemple, les glaciers antarctiques perdraient actuellement 65 millions de tonnes d’eau par an. Si cette assertion émanait réellement de scientifiques, leur dire d’urgence que, si l’Antarctique perd de l’eau chaque année, il en gagne aussi en précipitations certes plus faibles qu’au Sahara, mais de l’ordre de 100 mm par an en moyenne. Admettons que ces précipitations forcément neigeuses apportent 10 mm d’eau se transformant aussitôt en glace.
Sur les 14 millions de km 2 d’un territoire sans cours d’eau, grand comme 1,5 fois le Canada et recelant 90 % des réserves d’eau douce de la planète, l’apport annuel en eau transformée en neige gelée persistante est ainsi de 1 cm. Le calcul est vite fait : cet apport ne représente pas moins de 140 milliards de mètres cubes d’eau, soit deux mille cent cinquante quatre fois le poids des 65 millions de tonnes d’eau réputées perdues chaque année ! Autrement dit, l’Antarctique gagne chaque année 140 milliards de tonnes d’eau auxquelles retrancher 65 millions de tonnes.
Bref, il suffit de lire le récit de Laurence de La Ferrière, « Seule dans le vent des glaces », pour se faire une idée des immenses difficultés rencontrées par les expéditions scientifiques en Antarctique se proposant de rendre leurs études et leurs conclusions à toute épreuve, à tout le moins de les faire correctement aboutir. On en déduit sans peine que l’alarmisme climatique ambiant n’est pas sérieux, au moins pour ce qui concerne le pôle Sud.
Un cycle climatique échappant à l’entendement commun
Ce cycle affecte durement et on ne peut plus naturellement certaines populations du Moyen Orient depuis plusieurs millénaires, sans pour autant en avoir provoqué la disparition ou la migration.
Tout le monde connaît les célèbres paramètres de Milankovitch. Ce que le grand public connaît moins du génial scientifique c’est le remarquable modèle qu’il conçut à partir de ces paramètres et des connaissances d’avant 1920 lui ayant permis de décrire les quelque sept ou huit grandes glaciations du quaternaire. Ce faisant, il est allé jusqu’à étudier les effets des vents de la planète sur la distribution des grands courants permanents : alizés des zones intertropicales, vents d’ouest des régions tempérées, calmes équatoriaux, vortex polaires. Ainsi, son travail le plus magistral et le plus ignoré en la matière est-il certainement l’étude de l’intensité de moussons asiatiques dans l’Océan Indien ayant des répercussions sur le climat d’un Yémen géographique couvrant grossièrement la moitié Sud de la péninsule arabique.
La mousson principale naît de l’évaporation intense de l’Océan Indien durant l’été austral – de janvier à mars – dans une zone maritime de plusieurs millions de km2 baignant La Réunion, l’île Maurice, Madagascar et quelques îles à l’est du bloc continental africain allant du Cap à l’équateur, en passant par le canal du Mozambique. Cette évaporation produit des masses considérables d’air humide que les vents dominants remontent le long de la côte africaine orientale jusqu’au sud des monts Hadramaout, la barrière méridionale de la péninsule arabique culminant à 4000 m d’altitude et mesurant plus de 2000 Km de long. Cette barrière dévie les masses d’air humide vers l’est où, dès avril-mai, elles vont copieusement arroser l’ouest de l’Inde, toute l’Asie du sud-est, l’Indonésie, Java, Sumatra et jusqu’à la Papouasie, Bali, etc. Le déluge dure plusieurs mois sans baisse de température, les lieux étant pour l’essentiel des zones pré-tropicales et tropicales.
Milankovitch est parvenu à établir que l’intensité de ces moussons diluviennes a une périodicité de 8000 ans. Lorsque cette intensité est forte, ce qu’on observe durant les 3 à 4000 premières années, la mousson est si puissante qu’elle déborde la barrière des monts Hadramaout et arrose copieusement le Yémen géographique. Cette saison des pluies fait alors de ce dernier un jardin luxuriant où pousse une végétation abondante de type tropical, bien arrosé et doté d’un réseau hydrographique naturel riche en lacs, fleuves et rivières pourvues d’une halieutique riche et variée. Cette période bénie des dieux marqua profondément l’inconscient collectif de ses contemporains, au point que l’actuelle légende de « l’Arabie Heureuse » trouve probablement là son origine. Bien que, peu à peu fossilisé, l’impact de cette époque faste dans l’inconscient collectif des autochtones a traversé le temps pour ne subsister aujourd’hui que sous la forme d’une légende d’autant plus cruelle que les territoires concernés sont aujourd’hui l’un des déserts les plus arides du monde.
Ladite période bénie a donc duré environ 3000 ans : mille ans de croissance des précipitations, jusqu’à atteindre un maximum, suivis de la décroissance des pluies pendant mille ans, pour arriver progressivement à la période sèche qui dure environ 5000 ans, faisant des contrées paradisiaques le désert impitoyable que nous connaissons aujourd’hui.
Après les travaux de Milankovitch, des fouilles archéologiques furent entreprises dans ce Yémen géographique, qui comblèrent les attentes les plus folles. Des villes entières furent exhumées, dont la plus importante M’aariv où avaient dû résider 100 000 habitants au minimum. Miraculeusement préservée, l’agglomération témoigne de la prospérité d’une civilisation avancée, dont, hélas, on ne sait pas grand-chose, n’y ayant retrouvé aucun écrit. En revanche, les vestiges de remarquables travaux d’irrigation ont impressionné les découvreurs, montrant que les ingénieurs d’autrefois firent tout pour retarder le plus longtemps possible, à l’aide de retenues d’eau toujours plus imposantes, la pénurie provoquée par la décrue de plus en plus accentuée des précipitations. Jusqu’en 2015 les vestiges d’un incroyable barrage de 80 m de haut et de 800 m de large sont restés visibles à M’aariv. Ce barrage devait retenir de quoi irriguer à lui seul l’équivalent de la surface d’un département français. On pense que l’apogée de cette mystérieuse civilisation a été contemporaine des premiers Pharaons, soit autour de 3000 ans av. J.C.
Trop coûteux à entretenir, ce barrage qui pallia le manque de pluies durant quelque 1000 ans, fut volontairement démoli vers l’an 600 de notre ère, soit à l’époque de Charlemagne.
Selon toute vraisemblance, le Yémen géographique devrait donc revivre à partir de l’an 3000 de notre ère et, de 3500 à 6500, redevenir un paradis sur Terre, ressuscitant la fabuleuse Arabie Heureuse.
Une fiabilité de la thérapie socioéconomique élaborée par les congressistes de la COP à l’image de la caractérisation du syndrome
Dans tous les cénacles et chez tous les auxiliaires du GIEC, la cause réputée scientifique d’un dérèglement climatique essentiellement anthropique est entendue depuis la création du groupe intergouvernemental. Elle l’est au sens insolite où, pour la première fois dans l’histoire des sciences, un consensus adopté par la communauté des savants n’est pas issu de la confrontation permanente des thèses la traversant, mais repose sur un postulat que certains de ces derniers n’ont pas hésité à traduire en politique socioéconomique universelle. À en croire les caciques aujourd’hui à l’œuvre, il en va ainsi à cause de l’adhésion massive et spontanée à la thèse ci-dessus, érigée au rang de consensus scientifique qui aurait tué la confrontation dans l’œuf depuis longtemps.
Il ne peut donc en aller de l’élaboration de la prophylaxie socioéconomique prétendument nécessaire que comme il en est allé de l’appréhension scientifique, technique, empirique, sociale et philosophique revendiquée sans a priori du phénomène d’instabilité climatique contemporaine soi-disant inédit. Résultat : nos « éminents » congressistes continuent sans surprise de préconiser au monde les politiques énergétiques n’ayant marché nulle part et coûtant depuis des lustres les yeux de la tête au pays scandinaves, à l’Espagne, à l’Allemagne et même à la France (3).
Dotés d’un extraordinaire pouvoir, ces démiurges du troisième millénaire conduisent ainsi des communautés de somnambules et/ou consentantes tout droit vers l’indigence énergétique durable et généralisée de tous les dangers.