Dans les années 1930 en Allemagne, Hitler et le nazisme gagnaient en puissance. A mesure que s’imposait l’évidence du caractère maléfique de leurs intentions réelles, les dirigeants européens, enfin presque tous, ne cessaient de nier cette évidence.
Cet article montre l'aveuglement, puis la lâcheté de la classe dirigeante et des médias au nom d'un éventuel accord avec Hitler visant à protéger la Paix. Vous y verrez que les mêmes mécanismes sont en oeuvre de la part de ceux qui espère que l'Islam d'Europe sera un islam des "Lumières" !
Hier, tous espéraient que "Monsieur" Hitler allait changer... à force d'attendre, ils ont eu la plus terrible des guerres. Aujourd'hui, espérons que ceux qui croient en un islam des Lumières ne nous conduiront pas vers une guerre religieuse !
Une des façons de lutter contre ce danger est de partager cet article !
Les citations qui suivent sont tirées de la biographie de Churchill «William Spencer Churchill - Seul» de William Manchester. La lâcheté des dirigeants anglais se retrouve chez nos dirigeants français de Gauche des années 1930 qui était au pouvoir !
Les discours et les rapports des dirigeants politiques et religieux, les universités et la presse dégorgeaient de cette injonction à ne penser que du bien d’Hitler et à lui céder dans tous les domaines. Même sa politique d’annexion des territoires limitrophes n’a pu discréditer la thèse d’un «Hitler homme de raison» défendue par l’establishment. Lui céder, c’était contribuer à le faire rentrer dans le rang de cet establishment, faire de lui quelqu’un de raisonnable.
Le mot d’ordre général, c’était la paix à tout prix. En France, Aristide Briand, prix Nobel de la paix en 1926, en sera le champion. Sa proposition de construire une Europe administrée par la SDN (ancêtre de l'ONU) servira de dogme à toute la Gauche pacifiste qui restera aveugle jusqu'en 1945! (En ayant collaboré entre temps)
Comme ils n’ont pas attaqué Hitler quand il était faible, les Européens ont du s’occuper des nazis après qu’ils ont pu acquérir leur capacité de guerre, et cela a coûté énormément en sang et en ressources pour en venir à bout. La politique de la paix par l'apaisement poursuivie par l’establishment a été celle du plus grand mal.
Il y a quelque chose d’effrayant à constater les points communs entre cette politique d’alors du déni envers les nazis et celle prônée aujourd’hui envers l’Islam. Nous voyons bien que refuser la réalité est un trait humain lorsque cette dernière fait peur.
Les dirigeants britanniques ne croyaient même pas dans les renseignements rassemblés par leurs propres services :
Le gouvernement britannique a désavoué de manière remarquable les rapports détaillés de deux de ses principaux ambassadeurs, en affirmant que ces derniers étaient fondés sur des malentendus, des déformations, des rumeurs non confirmées. Lorsqu’ils décrivaient la situation dans le Troisième Reich. (…) [le premier ministre] a assuré l’ambassadeur d’Allemagne en Grande Bretagne, Léopold von Hosch, qu’il savait qu’il ne s’était pas commis d’atrocités, de tabassages, de destructions de synagogues – que tout ce que les propres agents de l’Angleterre avaient rapporté n’était, en gros, que mensonge. (…) Le silence [du premier ministre], son refus de voir, d’entendre et de parler du mal qui couvait chez le chancelier nazi étaient caractéristiques de l’attitude de la classe dirigeante anglaise (page 103)
Il ne fallait pas surtout pas offenser Hitler :
Le vrai problème, c’est que les hommes les plus puissants et les plus influents au Royaume Uni avaient décidé de ne pas déplaire à Hitler.
L’establishment avait converti l’Etat à la religion de l’amour et de la paix :
La politique d’apaisement prit un sens évangélique ; effectivement, pour certains, la frontière entre politique étrangère et religion devint floue. L’hostilité de Robert Vansittart envers les nazis était unanimement dénoncée dans les cercles du pouvoir ; Stanley Baldwin commentait alors : «Je vous [Vansittart] ai toujours dit que vous agissiez en chrétien». «Il faut combattre la rage par l’amour chrétien », écrivait Margo Asquith, la veuve du premier ministre. «Il n’y a qu’une seule façon de préserver la Paix dans le monde, et de se débarrasser de votre ennemi, c’est d’arriver à une sorte d’accord avec lui – et plus cet ennemi sera mauvais, plus il faudra le combattre avec les armes du bien». Et elle de conclure : «le plus grand ennemi de l’humanité aujourd’hui, c’est la Haine». (page 101)
Robert Vansittart dirigeait le foreign office et s'opposa à la "Politique d'apaisement" contre l'Allemagne Nationale-socialiste. Lord Stanley Baldwin redevint premier Ministre en 1935.
On défendait à tout prix aux livres et aux faits d’ébranler la muraille de la paix :
Durant ses vacances, il [le premier ministre Chamberlain] a lu le livre de Stephen Roberts, «La Maison construite par Hitler» [The House That Hitler Built], un acte d’accusation très sérieux du national-socialisme, écrit par un spécialiste australien éminent, mais il écrivait alors à sa sœur Ida : «Si j’acceptais les conclusions de l’auteur, je serais désespéré, mais je ne le ferai pas et je ne le serai pas». (page 243)
Quel dirigeant d’aujourd’hui a lu le Coran ou la Sunna ? Pas un dirigeant de l’establishment d’alors, à l’exception de Churchill, n’avait lu « Mein Kampf ».
Les partisans de l’apaisement semblaient complètement ignorer le grand projet d’Hitler, tel que préfiguré dans «Mein Kampf», et tel qu’il se dessine peu à peu aujourd’hui de façon très inquiétante. (page 242).
La presse et la BBC censuraient toutes les nouvelles inquiétantes au sujet des nazis. Ils ne faisaient jamais le lien entre les différents faits. Le moindre événement qui parvenait à connaissance du public malgré ce barrage n’était jamais analysé comme significatif d’un projet plus vaste :
Les supérieurs d’Ebbutt [un journaliste britannique] avaient lu ses articles ; ils savaient ce qui ce passait réellement dans le Troisième Reich, au contraire de leurs lecteurs le plus souvent ; ses dépêches étaient fréquemment réécrites ou bien supprimées par Dawson [rédacteur en chef du Times], qui après cinq années à rentrer ainsi dans le jeu d’Hitler ne se préoccupait à peine de ses réactions. Il écrivait ceci à H.G.Daniels, son correspondant à Genève : « Nuit après nuit, je fais de mon mieux pour ne pas laisser passer dans le journal quoi que ce soit qui puisse heurter leur susceptibilité [aux nazis]. Je ne vois vraiment rien qui aurait pu être publié depuis longtemps ces derniers mois qu’ils ne pourraient désigner comme une attaque déloyale ». (page 144)
L’establishment avait pour pratique de ne surtout pas associer spécifiquement les nazis au mal qui couvait :
[Le pouvoir avait expliqué aux] aux députés Tory [conservateurs] que s’ils souhaitaient dénoncer le totalitarisme et les politiques d’agression, ils ne devaient désigner personne. Il était important d’éviter «le danger de mentionner directement l’Allemagne alors même que nous essayons de trouver un compromis avec elle». Fleet Street [les principaux titres de la presse britannique] avait alors applaudi des deux mains. Et tout le Royaume Uni avec elle. Ils étaient tous des hommes de paix. (page 238)
La presse se faisait fort de ne jamais rendre compte de ce que les nazis faisaient de mauvais:
Expropriés par les nazis, ils [les Juifs] erraient sur les routes d’Europe de l’Est. On était ému au plus profond par les photos de leur calvaire, mais Dawson [le rédacteur en chef du London Times] refusait de les mettre dans le Times ; il ne pouvait rien faire pour aider les victimes, avait-il expliqué à son équipe, et si l’on publiait ces photos, Hitler en serait offensé. (page 399)
La persécution de l’Eglise d’Allemagne n’a pas dérangé les vertueux dirigeants de l’establishment, dirigeants religieux comme dirigeants de la presse. Ils la maquillaient, et ils lui trouvaient des prétextes :
Il n’y avait pas de «persécution des religions en Allemagne», avait dit Monseigneur Headlam, à peine quelques «persécutions du fait d’actions politiques». Geoffrey Dawson [rédacteur en chef du Times] publiait alors les sermons de l’évêque en intégralité alors même qu’il mettait au panier les dépêches de son propre correspondant à Berlin qui décrivait les arrestations des religieux allemands.