Depuis des mois, des journalistes, bretons, comme français, s’interrogent (on notera la une exceptionnelle de 20 minutes Rennes le 13 mars, qui préfère évoquer la menace d’extrême droite plutôt que les tirs d’armes automatiques pendant 60 minutes) : l’extrême droite progresse en Bretagne. Les nazis seraient presque de retour dans les villages bretons. « Comment ? La Bretagne si préservée de cette gangrène, ne serait plus épargnée aujourd’hui ? Mais comment l’expliquer ? » s’offusquent nos tartuffes locaux et non locaux.
Mais les journalistes, formatés au gauchisme pour la plupart, sont comme les élus locaux. Ils constatent ce qui se passe, tous les jours, en Bretagne, mais sont incapables (ou ne veulent pas, ce qui est grave) mettre les mots sur les maux. Ils ne veulent pas chercher les vraies raisons à cette « montée de l’extrême droite » qui n’a finalement que 20 ou 30 ans de retard sur la France et le reste de l’hexagone.
Car avant de s’intéresser à « l’extrême droite », qui encore une fois est un concept flou, dans lequel on insère quasiment tous ceux qui ne rentrent pas dans les cases traditionnelles et qui osent aborder les questions d’immigration et d’identité, il faudrait peut être, assez spontanément et rapidement, dresser un panorama de l’évolution de la Bretagne depuis 20-30 ans.
Qui a vécu dans les années 1990 ou au début des années 2000 à Rennes ne reconnait tout simplement plus la ville. Au delà d’un bétonnage atroce, et d’une boboïsation importante, c’est avant tout une politique de la ville qui a été menée pour installer de nouvelles populations, d’origines extra-européennes, massivement, dans la capitale administrative de la Bretagne. Des populations précaires, différentes culturellement, sociologiquement, spirituellement.
Nos chers élus ont voulu mélanger tout ce beau monde. On en a le résultat aujourd’hui : la demande de drogues (oui, les bobos se droguent, comme les étudiants…) explose, des populations précaires se jettent à corps perdu dans la vente de ces produits stupéfiants. Ajoutez-y une défaillance totale de l’Education nationale (nous avons l’exemple d’heures de Français remplacées dans un collège pendant plusieurs semaines par un animateur socio culturel apprenant aux enfants à crier et à déformer les mots en classe de 5ème véridique), à une promotion permanente de la culture rap, racaille, de cité, et donc à l’influence grandissante de celle-ci, à une incompatibilité culturelle manifeste entre des populations trop nombreuses et trop différentes (qui osera encore le nier ?) et vous avez le cloaque qu’est devenu Rennes.
Comme Nantes, comme Brest. Comme le deviendront demain (ou sont en passe de le devenir) des communes comme Saint-Brieuc, Morlaix, Vannes, Lorient, Quimper, Saint-Malo. Partout où on installe des populations venues du monde entier, en nombre, partout où l’on bétonne massivement, partout où l’on oblige à vivre ensemble des gens qui n’ont rien en commun, tout en se foutant allègrement des autochtones (qui eux peuvent bien se brosser pour trouver un logement, en location comme à l’achat), alors les fondations s’effondrent. Alors la jeunesse plonge dans la drogue et les substances qui permettent de s’évader. Alors les gangs commencent à faire la loi. Alors la violence se met à prendre le dessus sur le dialogue. Alors le tribal prend le dessus sur le commun. Puisqu’il n y a plus de commun, plus de socle. Et cela quoi qu’en pensent les prêtres de la « République française », et de « l’idéal républicain » dont tout le monde un peu sensé se tamponne aujourd’hui, à raison.
Finalement, la Bretagne depuis 10 ans, avec une accélération ces dernières années, représente parfaitement la dégénérescence de l’Occident. Des gauchistes à la tête des collectivités, qui pensent réellement et peut être sincèrement que la Bretagne doit encore plus s’ouvrir au monde, et que les Bretons doivent accueillir, encore et toujours : des migrants venus d’ailleurs, des extra-européens venus de banlieue parisienne. Tout en étant à la pointe des lubies sociétales du moment (Wokisme, LGBTisme, etc). Des associations qui s’approprient une partie de l’argent public pour multiplier les initiatives plus délirantes les unes que les autres. Un noyautage
Mais attention, on permet quand même à tout le monde d’apprendre le Breton ou le Gallo hein ! C’est le plus important non ? Tout le monde il est Breton ! Il suffit de le vouloir, c’est quasiment de la magie !
Le seul contre-argument à ce tableau que m’opposeront nos gauchistes préférés qui s’affublent des titres de « professeurs », « chercheur au CNRS »; « Sociologue spécialiste de », sera de me dire « Où sont vos chiffres ? ». « Vous mélangez tout ».
D’accord. Si vous voulez. Mais pourquoi les villes bretonnes sont gangrénées désormais par les mêmes maux qu’à Marseille ? Pourquoi notre jeunesse est intoxiquée à la drogue et à la culture rap, en plus de l’alcoolisme qui, pour le coup, est une vieille tradition locale mortifère et destructrice, pourtant largement promue dans notre région « première terre de festivals » ? Pourquoi est-ce que les villes deviennent dégueulasses ? Pourquoi est-ce que les femmes ont peur de se promener dans les rues de Nantes ou de Rennes le soir, toutes seules ? A cause des frères Morvan peut être ?
L’extrême droite en Bretagne progresse à une vitesse importante. Politique, mais aussi en terme de militantisme, jeune. Pourquoi ? Parce que politiquement, le RN a fait un gros travail d’implantation locale, depuis des années, qui paie aujourd’hui un peu plus que la masturbation en rond, de manière consanguine, d’un mouvement breton pour qui seules comptent la réunification et la langue bretonne. Parce que le seul réflexe d’une population autochtone asphyxiée, appauvrie, qui commence à avoir faim (c’est le début) et qui voit qu’elle n’est plus en sécurité et encore moins ses enfants, a le réflexe de voter pour la première personne qui indique vouloir remettre de l’ordre et des frontières. Cela parait logique. Cela s’appelle l’instinct de survie face à tous ceux qui sont perclus de pulsions de mort.
Si vous dénoncez le fait qu’un drag queen à poil lise un livre à votre enfant, vous êtes d’extrême droite, et si vous retapez un vieux calvaire, vous êtes d’extrême droite, et si vous vous opposez à ce qu’un maire installe des migrants dans votre commune à vos frais, alors que le taux de chômage est de 20%, vous êtes d’extrême droite. Mais pourquoi les groupes dits « d’extrême droite » se développent ?
Parce qu’une partie de la jeunesse, comme ailleurs, en a plein le dos. Face aux pulsions de mort quotidiennes, permanentes qu’ont les décideurs politiques, ils sont de plus en plus nombreux à n’avoir absolument rien à perdre. Parce qu’ils sont encore nombreux à penser à l’avenir, non pas à court terme, mais à celui de leurs enfants, ou futurs enfants. Ils aiment la vie, face aux pulsions de mort. Et ils sont prêts à tout pour la défendre et la promouvoir, c’est simple.
« L’extrême droite » progresse parallèlement à l’immigration qui s’accélère (et encore que l’immigration est plus rapide que l’adhésion militante aux idées dites d’extrême droite par les journalistes gauchistes). Elle progresse par rapport au déclassement social. Par rapport à la mondialisation qui étouffe. Par rapport au remplacement ethnique, culturel, civilisationnel qui s’opère. Par rapport au mépris constant, permanent, de la petite caste au pouvoir. Par rapport aux caddies qui se vident. Par rapport à l’insécurité galopante. Par rapport à tous les maux apportés par ceux qui aujourd’hui s’inquiètent de la menace « d’extrême droite » et qui refusent de reconnaitre qu’ils se sont trompés (pire encore, ils persistent). Une partie de la population ouvre les yeux quand elle sort dans la rue. Elle lit la presse (bonne comme mauvaise). Elle voit les changements de niveau et de qualité de vie. Et elle agit en conséquence, pas besoin d’avoir fait Science Po pour cela, ni d’être chercheur enfermé au CNRS, ou démographe passant sa journée à manipuler des chiffres en faveur de sa propre idéologie.
« L’extrême droite » ne cessera de progresser en Bretagne dans les années à venir. Électoralement notamment. Vitrolles, Toulon, Marignane, et demain Morlaix, Vitré, Redon. Le souci c’est qu’aujourd’hui, Vitrolles, Toulon, Marignane, ne sont quasiment plus des villes de civilisation européenne. Ceux qui s’inquiètent de « l’extrême droite » feraient mieux de se soucier ce que deviendront demain, Morlaix, Vitré, Redon, et toutes les autres. Il est encore temps de faire marche arrière avant que la Bretagne ne devienne un cloaque ressemblant finalement à beaucoup d’autres cloaques qui sont dans l’hexagone.
La spécificité bretonne, la tranquillité bretonne que recherchaient y compris les touristes, ou les colons qui viennent s’approprier le littoral grâce à un pouvoir d’achat face auquel les autochtones ne peuvent rivaliser, n’existe plus, ou de moins en moins. Et ce sont nos décideurs qui ont massacré la région depuis des lustres, qui sont responsables. Les mêmes qui gèrent les collectivités locales, l’argent public territorial. Ils ont tout saccagé. Et ils s’étonnent ensuite de la montée de « l’extrême droite » ?
J’espère qu’ils ont prévu leurs stocks d’anti-dépresseurs, car à moins d’enfermer la moitié de la population (quoi que je vais éviter de donner des idées à nos tyrans actuels qui arrêtent et dissolvent à tour de bras), dans quelques années, « l’extrême droite » en Bretagne sera composée d’une large majorité des autochtones, et d’une partie même des colons du haut qui ne sont pas venus ici pour vivre ça, sans parler de ces colons du bas arrivés les premiers et qui ne sont pas non plus venus ici pour retrouver les « joies » de ce qu’ils ont connu de l’autre côté de la Méditerranée pour une partie d’entre eux.
60 minutes de fusillade sans intervention de la police à Rennes le week-end dernier, agressions qui se multiplient dans Nantes, guerres des gangs à Rennes, Nantes, Brest. Non vraiment, ce n’est pas « la montée de l’extrême droite » qui m’inquiète en Bretagne…
Julien Dir
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine