La gauche, qui alerte sur le « retour des années 30 » et de la « bête immonde », porte le monstre qu’elle dénonce. Le fascisme est dans ses rangs. C’est cette idéologie liberticide qui a conduit un élu belge proche de l’islamisme turc, Emir Kir, à envoyer la police pour interdire, mardi à Bruxelles, à des responsables conservateurs (dont Eric Zemmour, Nigel Farage, Viktor Orban) de se réunir dans un hôtel. « L’extrême droite n’est pas la bienvenue », a expliqué cet ancien socialiste belge, qui conteste le génocide arménien. Demain, à l’Université de Lille, une même intolérance dogmatique rassemblera Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassa, candidate LFI pour les Européennes, sous le logo de Free Palestine qui a déjà effacé Israël et les Juifs de la carte.
L’historien Georges Bensoussan, analysant ce rapprochement de l’extrême gauche avec l’islam politique, a déclaré mardi sur Europe 1 : « LFI me fait penser au populisme de Jacques Doriot. L’authentique risque de fascisme, c’est Mélenchon et ses sbires ». Alors qu’Emmanuel Macron ne cesse d’instrumentaliser les commémorations mémorielles pour alerter sur l’extrême droite, la gauche perdue se noie dans son attrait atavique pour les totalitarismes. Dans Un paradoxe français, Simon Epstein avait déjà noté, à propos de la Collaboration (Page 314) : « Beaucoup d’hommes d’extrême droite ne seront pas collaborateurs mais résistants, tandis qu’une nuée d’antiracistes, d’antifascistes, d’humanitaires et de pacifistes de toutes écoles se retrouveront collaborationnistes ou même pro-nazis fanatiques ». Doriot, venu du parti communiste, fut de ceux-là.
S’il y a un air de famille entre les années 30 et aujourd’hui, il est dans la banalisation et la généralisation de l’antisémitisme. Mais si, à l’époque, la droite y était perméable, celle-ci est majoritairement devenue, au contraire, un rempart à Israël et aux Juifs, voués à la disparition génocidaire par l’islamo-palestinisme importé et, plus directement, par le djihadisme millénariste des mollahs iraniens. Or les hommages que rend Macron à la Résistance et « à ceux qui se sont levés pour la liberté » (le président en est à sa 26 ème commémoration selon Le Figaro de ce mercredi, contre 13 pour François Hollande et 3 pour Nicolas Sarkozy) miment un courage qui en réalité fait défaut au chef de l’Etat. Certes, la soumission de la Belgique à l’islam colonisateur et à la censure de la gauche collaborationniste est plus avancée qu’en France. J’avais pu prendre la mesure de cette chape de plomb en ayant dû participer, dans une banlieue de Bruxelles et dans la quasi-clandestinité, il y a une dizaine d’années, à une réunion du nouveau Parti populaire de Mischaël Modrikamen, qui a depuis abandonné la partie. Toutefois, la France n’a toujours pas pris, non plus, la mesure de la dangerosité de la fusion entre la gauche révolutionnaire et le totalitarisme islamiste, qui emprunte aussi bien au nazisme qu’au communisme soviétique comme le rappelle Pierre-André Taguieff. Pour avoir détourné les regards en accusant les « populistes », ces lanceurs d’alerte, Macron a fait le lit du fascisme qui revient.
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