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Russie : une santé économique insolente

Un certain Bulot Lemaire, auteur de romans porno, qui joue un peu au ministre à ses moments perdus, avait juré de ruiner la Russie en moins de trois mois. Fasciné par une telle promesse, le Mozart de la finance lui avait donné carte blanche. Et ces bourricots se sont tirés une balle dans le pied. Mais comme les ânes ne reculent jamais, ils ont continué à claudiquer dans la même direction.

Même les Ricains reconnaissent que leurs mesures de rétorsion n’ont servi à rien

Le Carnegie Endowment for International Peace déplore que les Russes aient non seulement tenu le choc, mais en outre qu’ils aient amélioré leurs positions économiques chez eux comme à l’international.

Cette entité est un très puissant lobby de Washington qui regroupe depuis 1910 des milliardaires prétendant « conseiller » pour ne pas dire influencer la Maison Blanche. Sous prétexte de favoriser l’entente entre les nations, ils financent des opérations secrètes pour déstabiliser ceux qui, selon eux, attentent à la paix telle qu’ils la veulent. Soumise au roi Dollar et aux intérêts des banksters.

Cette mafia qui se présente comme un « cercle de réflexion » (sic) est un des éléments fondateurs de ce qui deviendra le Nouvel Ordre Mondial. Antérieur au Bilderberg, club ultra fermé où se retrouvent des oligarques de la politique et de la finance, qui prétendent depuis 1954, imposer leur vision de la marche du monde. Maîtres de la plupart des médias main stream, ils font qualifier de complotiste quiconque s’avise de révéler leurs manigances.

La trilatérale bras séculier de ces philanthropes, déplore elle aussi que les attaques contre les Russes aient, dans leur ensemble, échoué. Mis à part le sabotage du terminal gazier Nord Stream. Un acte de terrorisme international pratiqué à l’instigation de voyous déguisés en chanoines.

Par ailleurs, tous ces banksters viennent de subir un rude camouflet infligé par la Suisse.

Ces responsables donneurs de leçons, qui cuisinent l’expression « État de droit » à toutes les sauces, pour masquer leurs crapuleries, avaient sommé la Suisse de participer au pillage des avoirs et des biens russes en Occident. Dans des pays se disant non-belligérants !

Les cupides dirigeants de pays criblés de dettes qu’ils ne pourront jamais rembourser, comme la France, guignent les milliards des Russes déposés sur des comptes en Suisse. Et pour donner un vernis de moraline à leurs rapines, ces truands promettaient que les intérêts de ces capitaux seraient versés à l’Ukraine. Comme si le Zygomyr et ses oligarques avaient besoin de quelques somptueuses propriétés supplémentaires en Floride, et de nouvelles îles privées aux Bahamas.

Pour ne pas être complice de ces brigandages de haut vol, la Suisse a argué de sa probité légendaire qui inspire confiance aux détenteurs de capitaux légitimes du monde entier. Ce qui exclut ceux provenant d’activités criminelles si les preuves présentées sont convaincantes… Et les Helvètes se sont aussi retranchés derrière leur non moins légendaire neutralité. Que même les nazis avaient respectée. Ce qui exclut de participer à des trafics d’armes au profit d’un État voyou en guerre.

La traîtresse russe Alexandra Prokopenko se lamente. La Russie a fait son miel des sanctions !

Cette économiste distinguée a quitté son job de cadre sup’ à la Banque centrale de Russie, début 2022, pour rejoindre le Carnegie Endowment, où on lui offrait sans doute une meilleure paye. Le salaire de la trahison.

Deux ans après, la tronche en biais devant ses employeurs, elle a été obligée de reconnaître que l’économie russe avait été stimulée par les priorités de guerre du Kremlin. Et pas seulement l’industrie de l’armement… Après avoir trouvé des parades aux rétorsions occidentales, l’économie s’est stabilisée. Puis elle a amorcé un mouvement de croissance. Certes, elle est plus dépendante des prix du pétrole et du gaz, mais avec l’Inde et la Chine pour principaux clients, et plus largement les BRICS, cette nouvelle donne n’est pas défavorable.

Plus récemment, les indicateurs économiques russes en 2023 ont dépassé la plupart des projections, avec une croissance du PIB de 3,6 % qui bénéficie de l’effort de guerre et du dynamisme général de l’économie. Dès lors, le FMI pourtant à la botte des Yankees, prévoit pour l’économie russe une croissance d’au moins 2,8 % en 2024. Les analyses des « experts » qui annonçaient une stagflation (croissance nulle + forte inflation) sont à revoir !

Les « punitions » des vassaux de l’Amérique et de l’OTAN, loin d’entraver le développement économique de la Russie, ont protégé l’économie des chocs extérieurs. La croissance en Russie bénéficie aujourd’hui de plusieurs facteurs complémentaires qu’on n’enseigne ni à Sciences Pots de chambre ni à l’ENA. Prends note Manu !

Une orientation privilégiée vers les productions intérieures, agriculture et industrie, avec l’application des mécanismes d’un marché libre, et une chasse au gaspi… S’y ajoutent une maîtrise des dépenses publiques malgré la guerre, et la compétence des principaux décideurs. Après un certain turn over avant 2020. Cossards en costard au patriotisme frileux, changez de métier !

Enfin, la balance des paiements a été préservée grâce aux gros contrats d’hydrocarbures signés avec l’Inde et la Chine, et la fourniture par ces pays de produits finis et de technologies que la Russie achetait auparavant à l’Occident. Les asiatiques servant aussi de couverture pour revendre plus cher à tous les Bulots de l’Eurocrature les matières premières qu’ils boycottent officiellement sur ordre de Washington. 

Rions un peu des vaticinations des Cassandres

Les russophobes, prenant leurs désirs pour la réalité, annonçaient que dans les deux ans après le déclenchement des hostilités, on assisterait un effondrement semblable à celui de l’URSS autour de 1990. Tandis que les Russes feraient voler leurs avions et leurs missiles avec des puces électroniques récupérés sur des minuteurs de lave linge ou de lave vaisselle, les usines de haute technologie se reconvertiraient dans la fabrication de poêles et de casseroles. Je l’ai entendu de la bouche d’experts en stratégie et géopolitique payés 20.000 euros/mois pour débiter ces inepties à la télé.

Comme d’habitude, les « experts » nommés par Macronescu et ses séides, n’ont rien compris

Depuis la fin de l’URSS, la Russie s’est diversifiée sur les marchés de matières premières et de produits industriels, et elle dispose d’importantes réserves financières. Poutine n’a pas attendu les menaces d’un Occident exsangue pour prendre les bonnes décisions. Les liens avec l’Occident se sont distendus, voire rompus, qu’importe. Les relations commerciales avec le reste du monde se sont renforcées. Quant à la modernisation de l’armée, commencée il y a vingt ans, elle a contribué à soutenir l’économie réelle. Avec des retombées technologiques pour tous les secteurs.

Plus besoin de se ruiner dans la course aux armements quand les autres peinent à suivre, loin derrière… En 2023 les dépenses de la Russie en matière de défense s’élevaient à 8 % du PIB. À comparer aux 14,5% pour l’armée française mal équipée et mal commandée. Ridiculisée en Afrique par des va-nu-pieds sur des motos déglinguées et des 4X4 rafistolés.

Malgré une situation plutôt enviable, Vladimir a chargé les ingénieurs d’améliorer encore les équipements utilisés par l’aviation et la marine. Il a demandé également qu’on élargisse le potentiel scientifique, technologique et industriel de la Russie. Civil et militaire. 

Après avoir admis l’évidence, les poutinophobes se demandent pourquoi la Russie s’en sort si bien

Ces toutes petites têtes doivent être amnésiques. En effet, le blocus imposé à la Russie a commencé il y a dix ans. Après l’annexion de la Crimée approuvée par référendum. Sans que cela affaiblisse l’économie et le potentiel militaire du Kremlin… Quant au report aux calendes grecques des protocoles de Minsk, pour réarmer l’Ukraine, il a également profité aux Russes. Totalement sous-estimés par l’OTAN qui voyait un nouveau Churchill (ou Jules César ou Alexandre le Grand ?) dans le pitoyable nabot mal rasé de Kiev.

À partir de 2014, le système financier s’est adapté. Pour être moins dépendant du dollar US. Croyant « punir » la Russie, les banksters ont réduit les possibilités de manœuvres de ses entreprises et de ses banques. Le Kremlin a réagi par une dé-dollarisation réduisant la part des dépôts en devises de 45 % en 2016 à 25 % en 2022 et 10 % en 2024. Celle des prêts en devises tombant de 35 % à 15 % sur la même période. Et ce n’est rien. Car le jour où les Chinois décideront de se débarrasser de leurs stocks de dollars, ce sera l’effondrement de la monnaie étasunienne.

Mieux, la dé-dollarisation a protégé l’économie russe. Au printemps 2023, l’inflation aux USA et la décision de la Réserve fédérale d’augmenter les taux d’intérêt ont entraîné une aggravation de la charge de la dette pour les pays débiteurs. Les Russes ont été peu impactés.

La Russie a été bannie du système de paiement international SWIFT mais le système SPFS l’a entièrement remplacé, réunissant 557 banques dans 20 pays (données de début 2024). Dans ce nouveau contexte, les niveaux d’endettement en devises ne menacent pas la stabilité financière de la Russie.

La banque centrale a largement de quoi financer la dette. Au 1er juillet 2023, la dette des sociétés s’élevait à 50,6% du PIB, tandis que celle des particuliers était de 20,4% et celle du gouvernement à 16,1%. Des niveaux nettement plus avantageux que ceux des pays du G20, où les niveaux d’endettement sont beaucoup plus critiques. Respectivement 98,5 %, 62,6 % et 92,2 %. Et ne parlons pas de cette pauvre France que Macronescu a entraînée dans un gouffre sans fond.

Christian Navis

https://climatorealist.blogspot.com/

http://marcrousset.over-blog.com/2024/04/russie-une-sante-economique-insolente.html

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