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Nouvelle Calédonie, un test pour la démocratie

Depuis les accords de Nouméa en 1988, trois référendums ont eu lieu en Nouvelle Calédonie dont le dernier en 2021. Les dirigeants politiques français et milieux influents n’ont jamais caché à l’époque que ces référendums étaient destinés à accompagner un passage de l’archipel à l’indépendance. Or les trois scrutins ont donné une majorité au maintien dans la France, et le dernier à une écrasante majorité dès lors que les indépendantistes se sont abstenus. Trois référendums, dont le résultat ne souffre pas d’ambigüité. Les néo-Calédoniens ont choisi. La question essentielle n’est plus celle du colonialisme contre l’anti-colonialisme.

Elle est celle du respect de la démocratie, la valeur de la démocratie. Trop souvent, les Français ont eu le sentiment que le verdict des référendums n’était pas respecté par leurs dirigeants, à l’image notamment du Non à la Constitution européenne en 2005. La violence politique qui resurgit dans ce territoire autonome de la République française est avant tout dirigée, non contre le colonialisme, mais contre la démocratie, le verdict de trois référendums. C’est pourquoi elle est particulièrement inadmissible. La fin du gel du corps électoral instauré en 1998 est une évidence du point de vue démocratique: priver des citoyens, y compris nés sur place au droit de vote est une monstruosité du point de vue du suffrage universel. Maintenant, il faut travailler à l’organisation de l’autonomie de ce territoire situé à 20 000 km de Paris, dans le cadre des institutions françaises, de l’égalité des droits et de la démocratie, mais balayer une fois pour toute l’option de l’indépendance que les néo-calédoniens ont rejetée clairement à trois reprises.

MT

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/05/16/nouvelle-caledonie-un-test-pour-la-democratie/

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