Michel Lhomme
Car vous n’en avez pas entendu parlé ou en France en lisant des compte-rendus manipulant les résultats en se focalisant seulement par exemple sur un seul canton, et ce pour souligner bien évidemment le pari perdu de l’extrême-droite » cliquez ici
Tout a été sous contrôle dans les médias français pour noyer le poisson : voyage présidentiel d’Etat de Macron à Berlin, et même au dernier moment, le poignard dans le dos de Marine Le Pen contre Maximilian Krah qui falsifiant ses propos a bien montré qu’elle est prête à tous les revirements pour devenir en France la première femme présidente .
Nonobstant, les élections locales de Thuringe (région de Weimar et d’Iéna) se présentaient là-bas comme un vrai sondage, un test grandeur nature avant les élections européennes du 6 juin au 9 juin et les résultats affolent quelque peu maintenant les officines progressistes de Berlin.
Exemple d’un bureau de vote de Thuringe : Mechelroda. L’AfD y est passée de 16,7 à 30,3%. Son allié, l’Association locale des initiatives citoyennes, de 6,7 à 12,8 %. La coalition d’unité nationale pro-gouvernementale a perdu 17,9% et n’a obtenu que 52,8% des voix.
La situation est similaire dans le district du Weimarer Land : l’AfD a progressé de 8,7% pour atteindre 26,3%.
Dans l’État libre de Saxe, l’AfD aurait progressé de 8,7% pour atteindre 26,4%. Le Front national a reculé de 13,5 %, les partis de gauche, les Verts, le SPD et le FDP ont été particulièrement impactés par la désaffection des électeurs, tandis que la CDU s’est maintenue.
Les partis du gouvernement « feu tricolore » ont été particulièrement malmenés: ils n’obtiennent que 17,6% au niveau national, contre 25,7% avant les élections. La coalition gouvernementale saxonne de Ramelow, composée de la gauche, des verts et du SPD, n’a pas fait non plus bonne figure: elle obtient 23,3 %. Avant les élections, elle était de 34,9 %.
Il semblerait donc que les Allemands ne soient pas si dupes du discours catastrophiste écologique qu’on leur serine à longueur de journée : la loi sur le chauffage, l’interdiction des véhicules à combustion, les éoliennes, l’inflation, la taxe sur l’air et autres balivernes totalitaires de l’écologie punitive.
En effet, et c’est le résultat le plus important : les Verts sont presque partout sous la barre des 5%.
En l’état actuel des choses, la répartition des sièges est la suivante :
AfD 251 (+ 74)
CDU 250 (- 34)
Autres 190 (+ 32)
SPD 98 (- 33)
Gauche 83 (- 62)
Verts 33 (- 43)
FDP 25 (- 26)
Dans le land de Thuringe, la CDU arrive en tête des élections locales. L’AfD n’obtient pas les résultats escomptés, mais reste une force importante.
Au total, 64 postes de maires étaient à pourvoir.
C’est la CDU qui est arrivée en tête avec 27,6% des suffrages.
Avec 26,4%, l’AfD n’est arrivée qu’en troisième position.
On notera que les jeunes allemands se tournent en masse vers l’AfD. Selon une étude, 22 pour cent des jeunes électeurs auraient voter pour le parti. C’est une gifle pour la génération verte, qui pensait avoir gagné la jeunesse à coup de salades bio ! On peut se dire que finalement au lieu du vélo obligatoire, les jeunes préfèrent sans doute la Mercedes décapotable !
Qu’offrent en effet les Verts aux jeunes, si ce n’est le renoncement et la privation, l’austérité écolo pour assurer la reconversion du capitalisme ?
Aucun jeune allemand ne semble s’être laissé du moins en Thuringe abuser non plus par les bellicistes verts, ces anciens manifestants pacifistes reconvertis en va-t’en guerre européistes hystériques. En Allemagne, les Verts se sont mis à dos la jeunesse. Les jeunes allemands ne veulent ni partir au front pour l’Ukraine, ni vivre dans des immeubles en préfabriqué pour faire de la place aux nouveaux arrivants, turcs, afghans ou africains. Ils aspirent en fait à une vie de qualité et de prospérité comme celle de leurs parents, ils veulent sans doute construire une nouvelle Europe mais une Europe de la puissance sans avoir à financer l’économie verte obligatoire pour tous, finir dans des bidonvilles ou délocalisés.
On vient ainsi d’apprendre que BASF, l’une des plus grandes entreprises chimiques du monde et un pilier de l’industrie allemande de renommée mondiale, se retire par étapes d’Allemagne. Alors que le groupe ferme des installations et réduit ses effectifs dans le pays, il se développe en Asie. Le magazine « Focus » attribue cette situation à « l’activisme politique » du gouvernement « feu tricolore ».
Autrefois, une population plus instruite et plus qualifiée que la moyenne internationale rendait l’Allemagne attrayante pour les entreprises. Cette époque est révolue. Le système d’évaluation des écoles « Pisa » vous en donne l’explication. La classe politique s’est lancée dans une véritable course folle pour détruire le système éducatif allemand, en le plongeant dans un chaos multiculturel. Près d’une personne sur cinq âgée de 20 à 34 ans vivant en Allemagne n’a pas de formation professionnelle. Comme en France, là où la stupidité règne, le déclin de l’éducation et de la population suit.
La politique otanienne et anti-russe de Berlin (lire ici tous les textes de Marc Rousset de l’onglet « Europe ») a coupé l’Allemagne de ses sources de matières premières au niveau international en se perdant dans une politique au coup par coup, appelée « Energiewende » (« tournant énergétique »), caractérisée par l’absence de concept et dépourvue de tout lien avec la réalité (onglet « écologie », articles de Michel Gay).
De plus comme dans l’hexagone, effet du monstre de Bruxelles, la seule chose qui continue de croître en Allemagne, c’est la bureaucratie. Qu’il s’agisse de construire ou de produire quelque chose, le législateur bombarde les entreprises d’exigences toujours plus alambiquées et génératrices de coûts.
En Allemagne, la part de l’État dans le travail salarié, au-delà des emplois peu qualifiés, est aujourd’hui de 70 %, si l’on additionne tous les impôts et les cotisations de sécurité sociale. En Chine, elle est de 20 %. Quels sont donc les arguments en faveur du site de production qu’est l’Allemagne et en défaveur de la Chine ?
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