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[LIVRE] Pourquoi il faut d’urgence réhabiliter le nationalisme

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Le terme de nationalisme est aujourd’hui dangereusement incompris. À l’origine, il s’agit d’un concept de gauche justifiant simplement pour chaque peuple l’existence d’un État-nation qui lui soit propre. Depuis, en raison des conflits que l’on attribue à une évolution pervertie du concept, le nationalisme, « c’est la guerre », pour reprendre les mots du président Mitterrand. C’est un procès facile mais qui tend à négliger une chose pourtant capitale. Les deux guerres mondiales ne sont pas des conflits nationalistes mais des conflits impérialistes.

C’est précisément l’opposition entre ces deux notions qui intéresse Yoram Hazony dans son ouvrage Les Vertus du nationalisme (éditions Jean-Cyrille Godefroy), préfacé par le célèbre avocat Gilles-William Goldnadel. Docteur en philosophie politique, de renommée mondiale, Yoram Hazony cherche à redonner ses lettres de noblesse au concept de nationalisme, et par extension à celui de nation, tout en mettant le lecteur en garde contre la résurgence de volontés hégémoniques impériales. Il définit ainsi le nationalisme comme « une théorie du meilleur ordre politique, marquée par une logique anti-impérialiste et par sa volonté de créer un monde de nations indépendantes et libres ». Une recherche théorique qui recoupe celle de Henri Temple, développée dans son ouvrage Essai sur le concept de nationisme (Sphairos, lire son interview dans BV).

Nationalisme et impérialisme libéral

Le livre part d’un constat simple. Nous voyons depuis quelques années un retour en force du nationalisme, notamment en Occident. Souvent qualifiée de populisme par ses détracteurs, la tendance de fond se construit en opposition à ce que Hazony appelle « l’impérialisme libéral ». Derrière ce vocable se cachent deux pouvoirs mais un même objectif. D’un côté, la volonté hégémonique globale des États-Unis, de l’autre, la disparition progressive des États-nations d’Europe et leur dissolution dans l’Union Européenne. Selon Hazony, l’objectif est le même : imposer la démocratie libérale et ses dogmes à l’ensemble de la planète. Seule la méthode diffère, la puissance militaire des USA permettant à ses élites d’adopter une approche militariste du problème (Afghanistan, Irak, Libye), tandis que l’UE se construit comme une technocratie complexe dont l’arme de contrainte est avant tout le droit. Sous hégémonie allemande, elle impose ses politiques économiques et immigrationnistes à des pays qui, pourtant, n’en veulent pas.

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