
Combat royaliste 105
Par Philippe Germain
L’affaire Mandon, toujours… Partie d’une petite phrase « si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants… », l’affaire Mandon a immédiatement viré sur l’opinion du pays réel que la petite musique d’« un engagement majeur de nos forces armées en dehors du territoire national » n’est qu’une diversion orchestrée par le président de la République pour masquer la nullité de l’État techno-socialiste. L’affaire Mandon a ainsi mis à nu la structurelle « question militaire », puisqu’en république, les intérêts de l’État et ceux de l’armée sont divergents.
L’Action française ne nie pas une menace russe, à laquelle nos armées opposent la doctrine de dissuasion nucléaire. Celle oùla France est capable de riposter de manière dévastatrice en cas d’agression nucléaire. Sa capacité de représailles est assez forte pour rendre l’agression inimaginable pour l’ennemi. La France est prête face à une menace russe. Cependant, Macron y a introduit des ajustements face aux menaces hybrides (cyber-attaques et terrorisme). Tout en continuant la réduction entamée par ses prédécesseurs, il opère un changement par une riposte nucléaire non plus « totale » mais partielle. Cela signifie que la France limitera ses frappes nucléaires contre quelques cibles spécifiques en cas de d’attaque conventionnelle grave. L’inconvénient est que ce changement peut rendre imaginable une agression conventionnelle puisqu’il repose sur sa possibilité. Nous voilà revenus à privilégier l’hypothèse d’un conflit symétrique.
Le changement de doctrine est fait. Maintenant il faut bien nous préparer et l’urgence militaire de 2026 consiste, pour l’État républicain, à bien identifier les menaces contre la France. Cette identification doit se faire sans préjugés moraux, ni idéologiques mais seulement en fonction des intérêts français. Il faut identifier toutes les menaces, guerrières et maintenant hybrides, symétriques et asymétriques, sur le territoire national continental mais aussi outre–mer, pas seulement les menaces extérieures mais aussi intérieures. Alors seulement, et seulement, l’État pourra assigner des missions à nos armées, libérées de l’obligation idéologique de « protéger la démocratie » susceptible de mécaniquement sombrer dans un engrenage OTANesque comme celui fatal des alliances de 1914.
Enfin, l’État républicain devra fournir les moyens nécessaires à l’accomplissement de ces missions. Peut-être qu’un service militaire volontaire (et non pas universel ou adapté) répondra à l’une des missions. Encore faudra-t-il qu’il soit national et non pas européen. Nos armées sont pour la France seule !
Il est temps pour nos armées de se soucier de la seule France, sans préjugés moraux ni idéologiques et donc d’appliquer le « Politique d’abord » maurrassien. Cela permettrait aux militaires de ne rien céder à un Emmanuel Macron possédé tant par l’idéologie euro-technocratique que par un trouble attrait pour le chaos.
https://www.actionfrancaise.net/2025/12/23/combat-royaliste-105/