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Gendarme tué à Mougins : sa veuve accuse la France, son laxisme et sa tolérance

Capture d’écran (69)
Elle s’est réveillée ce matin, seule. Elle a mis des boucles d’oreille, un collier, une agrafe dans ses cheveux et elle s’est rendue à la cérémonie en hommage à son mari gendarme, tué lundi à Mougins (Alpes-Maritimes). À Mandelieu-la-Napoule, face aux officiels, aux gendarmes venus rendre hommage à leur frère d'armes, aux caméras de télévision, la veuve du fonctionnaire a dit ce 28 août, avec des mots simples, la pensée qui l’accompagne jour et nuit. « Je l’affirme haut et fort : la France a tué mon mari. » Elle le répète dans un sanglot. « La France a tué mon mari, le père de mes enfants. »

Son mari Éric Comyn, 54 ans, est décédé lundi soir à la suite d'un refus d'obtempérer près de la bretelle autoroutière de Mougins. Engagé depuis plus de trente ans, il était marié et père de deux enfants âgés de 12 et 16 ans. « Un amour de vingt ans », dit sa veuve.

Le drame s’est noué vers 20h40. Un individu au volant d'une BMW noire refuse un contrôle à la sortie de l'autoroute A8, percute un gendarme du peloton motorisé et s’enfuit. Il faudra mobiliser plusieurs groupements de gendarmerie des Alpes-Maritimes et d'autres départements, ainsi qu'un hélicoptère, pour enfin mettre la main sur le coupable.

Carte de séjour provisoire de quatre ans

Le chauffard s’appelle Louis Antonio Mendez Vaz, affirme Europe 1, qui s’est procuré sa fiche de police, il a 39 ans. Il est de nationalité cap-verdienne et détient « une carte de séjour provisoire de quatre ans, valable jusqu'en 2026 ». Un invité délicat. Dès 2006, « il apparaît au traitement des antécédents judiciaires dans une procédure pour violences », affirme la station. Et il persiste : procédure pour outrages (2009), violences (2010), délit de fuite (2012), conduite sans permis (2014), « violences et outrages sur des policiers, rébellion, violences et port d’arme prohibé » (2016), ivresse au volant (2023). Jusqu’à la soirée dramatique de lundi.

La veuve du gendarme respire profondément et reprend. « La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. Comment, demande-t-elle, pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté. Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ? Faut-il qu’ils soient touchés directement pour agir ? Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ? » Elle évoque la peine de mort : « 1981 n’aurait jamais dû exister. » Elle dénonce le sort confortable qui attend le meurtrier avec « trois repas chauds par jour ».

En quelques mots simples, cette jeune femme brisée a désigné ceux qui ont du sang sur les mains : les magistrats trop faibles, les politiques laxistes. Elle refuse de désigner l’immigration (« Je ne parle pas d’étranger mais de récidiviste », dit-elle), mais le lien entre délinquance, récidive et immigration n’est plus à faire. Si l'on osait, on dirait à cette épouse meurtrie : ce n'est pas la France qui a tué votre mari. La France qu'il servait vaut mieux que cela. Ce sont ceux qui, en France, ont juré sa perte, s'accrochent au pouvoir, ouvrent les frontières, refusent de punir et mènent le pays à la ruine.

La facture des rêves mondialistes

Cette fois, Gérald Darmanin, Macron, Attal ou Muselier n’ont pas fait l’autruche et ont affirmé leur solidarité avec le policier et sa famille. On est loin de l’affaire Nahel... Mais voilà. Comme à Crépol, comme pour Lola, comme pour tant et tant d’autres drames, le hasard n’est pour rien. Ces faits ne sont pas « divers ». Les mêmes causes - immigration et laxisme aveugle et sans frein - provoquent en effet les mêmes effets.

Les simples gens, comme le jeune Thomas, comme cette jeune veuve désormais, paient ainsi de leur vie ou de celle de leurs proches la facture des rêves de ceux qui nous gouvernent. Ils n'en peuvent plus, ils le disent, ils le crient. Le mondialisme pacifiste béat et son cortège de frontières ouvertes, de laisser-aller judiciaire et de médias édredons, prêts à tordre et cacher les faits pour accélérer la fin des peuples et des nations, a du sang, des larmes et des vies brisées sur les mains. Comme toujours, la soi-disant élite responsable haussera les épaules à l'évocation de la peine de mort, balaiera le débat sur l'immigration et gagnera du temps sur la réponse pénale, insensible à la détresse des Français. Des Français dont cette veuve de gendarme aura touché les cœurs et éclairé les consciences. L'époque génère peu à peu ses héros, dans les larmes.

Marc Baudriller

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