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Samedi 19 octobre à Rouen : c'était la Marche de la fierté normande

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Franck Buleux

Ancien conseiller municipal de Vernon (27)

Le 19 octobre 2024, dans la capitale historique et régionale normande, fondée par Rollon, premier duc de Normandie entre 911 et 932, s’est déroulée la Marche des Normands, autrement dénommée parfois « Marche de la fierté normande ».

Cette Marche organisée par une jeunesse qui souhaite incarnée une identité régionale, celle de la conquête, avait fait l’objet, l’an passé, d’une interdiction préfectorale par un arrêté pris le 13 octobre 2023. Pourquoi ? Il s’agissait d’une mesure administrative préventive car cette Marche de la fierté normande « aurait rassemblé des personnes issues de mouvements militants d’extrême droite ». La préfecture de Seine-Maritime, bras armé et docile à l’époque de Gérald Moussa Darmanin (qui fut portant proche de mouvements royalistes), ministre de l’Intérieur, citait le « contexte international qui entraîne un phénomène de menace contre les États ayant dénoncé les attentats du Hamas » (du 7 octobre 2023). Ce sont donc des évènements internationaux au Proche-Orient qui furent à l’origine de l’interdiction d’une marche consacrée à la célébration de la Normandie. Ce ministre était-il sérieux, lui qui se sentait obligé de cacher son second prénom pour accéder aux plus hautes responsabilités ?

Doit-on rappeler au préfet de Seine-Maritime (et à Darmanin) que le duc de Normandie Guillaume Le Bastard, devenu Le Conquérant, a conquis le titre de roi d’Angleterre après la victoire de ses troupes à Hastings le 14 octobre 1066 et que cette date (celle du 13) pouvait être un lien pour commémorer ce temps d’histoire ? Non, cela n’a pas du effleurer l’esprit de nos dirigeants, dont les qualités en matière d’histoire contemporaine semblent se limiter aux migrations du Sud vers le Nord. L’histoire des peuples européens ne semblent guère les concerner.

Plus prosaïquement, il s’agissait, l’an passé, de censurer une célébration historique organisée et emmenée par des jeunes Normands (par la naissance ou le cœur, précisions-le car c’est la Normandie qui fait le Normand). En effet, le contexte international est toujours présent un an après et le ministre Bruno Retailleau, issu du mouvement Combat pour les valeurs de Philippe de Villiers (un gage au moins d’honnêteté historique et intellectuel) n’a pas réitéré les délires obsessionnels de Darmanin, plus prompt à appliquer censures et dissolutions des mouvements de jeunesse de droite qu’à contrarier la criminalité.

Cette année, le 19 octobre, près d’un millier de jeunes (et des moins jeunes, des familles entières !) ont défilé dans les rues du centre historique de Rouen avant d’honorer la statue de Rollon, notre premier jarl. Les slogans étaient sans équivoque : « Normands, fiers et conquérants » comme Guillaume Le Conquérant, le vainqueur d’Hastings (dans le sud-est de l’Angleterre) en 1066.

Sans provocations, sans slogans politiques, mais dans un esprit de fierté normande (une vraie « pride »), tous ont défilé dans un esprit de fraternité. La haine ? Parfois elle s’exprimait au bord des trottoirs mais un service d’ordre veillait tout au long du parcours. On sentait cette maîtrise bienveillante autour de nous.

Une Marche normande c’est d’abord l’expression d’une véritable identité ancrée dans la nation française, au cœur d’un continent européen aux patries charnelles, d’Ouest en Est.

Car, loin de tout esprit politicien, cette expression militante urbaine (La rue appartient à ceux qui y descendent) donnait d’abord envie, envie de s’identifier comme normand.

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J’y étais.

Nous avions l’impression d’être les détenteurs de cette longue mémoire dont parlait Nietzche. Le bitume était notre chemin, celui qui mène à l’espérance. Le pavé n’évoquait pas « la plage » malgré cette pluie normande qui caressait nos têtes énivrées par la nuit qui tombait, mais la volonté d’aller plus loin, de conserver notre histoire tout en dépassant un système jacobin et bruxellois, niveleur de toute identité. Conserver et agir.

Des groupes de jeunes rouennais, comme « Les Normaux », participaient à cette démarche, à ce défilé. Cela donnait une énergie à un groupe fécond, prêt à affronter les forces sombres : violences barbares, drogue y compris au sommet de l’État, assassinats de nos jeunes… Quel contraste entre ce que nous propose une classe politique discréditée et corrompue, prête à soutenir des terroristes et cette Marche, joyeuse et festive.

Alors, de quoi cette marche est-elle le nom ?

Une espère d’appel à la jeunesse, celle qui ne se rend pas, celle qui ne se résigne pas, celle qui sera à l’origine de la renaissance normande mais aussi française et européenne.

Cette Marche est aussi un véritable symbole de résistance. Dans une cité où les forces patriotiques ont du mal à se faire entendre de manière électorale, la jeunesse ne baisse pas les bras. En quelque sorte, elle montre l’exemple d’une reconquête politique qui ne peut se faire sans un combat culturel, métapolitique.

Lors du départ de cette Marche, nous avions rendez-vous près de la Tour Jeanne d’Arc.

Rollon, Guillaume Le Conquérant, Jeanne d’Arc…

Ce soir (23 octobre), les médias essaient de soutenir un député LFI qui consomme de la drogue de synthèse, le « chemsex » pour l’excuser et dénoncer la société répressive… Samedi soir (19 octobre), il n’était question que d’énergie et de fête, de conquête et d’identité.

Les photos parlent d’elles-mêmes. Le peuple normand s’est levé, fier.

Jeune, on me disait souvent d’écouter les anciens, les « sages ».

Alors ce 19 octobre, je me suis posé la question : et si nous écoutions ces jeunes ?

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