La situation à Rennes a atteint un point de non-retour. L’insécurité se répand dans les quartiers, et les habitants, bien qu’impuissants, tentent tant bien que mal de maintenir un semblant de normalité dans un environnement qui s’enfonce dans la dégradation. Dans des zones autrefois dynamiques et accueillantes, les trafiquants de drogue font désormais la loi. Chaque quartier, hormis ceux où se réfugient quelques populations privilégiées économiquement, deviennent le théâtre d’une guerre de territoire où la violence est devenue une routine, et où les autorités semblent démunies, incapables d’endiguer le fléau.
Le quotidien empoisonné des résidents
Pour les propriétaires et locataires des immeubles du Blosne ou de Maurepas, de Villejean… les journées se ressemblent tristement : va-et-vient incessants, cris, portes qui claquent, hall d’immeubles transformés en dépôts de drogue et en décharges, menaces, coups de pression…. Les caves, qui devraient être des espaces de stockage sécurisés, sont devenues des repaires pour les dealers, remplis de détritus et de dégradations insalubres. Ceux qui ont investi dans ces lieux sont désormais prisonniers d’un environnement dévasté, bien loin de leur rêve initial de devenir propriétaires.
La municipalité et les forces de l’ordre tentent bien d’agir. Des rondes de police sont effectuées, des arrestations sporadiques sont réalisées. Mais, une fois les patrouilles reparties, les trafiquants réinvestissent les lieux. Les efforts déployés ne font que repousser momentanément le problème sans jamais l’éradiquer. Les dealers connaissent la musique : un contrôle, un rappel à l’ordre, et ils repartent en quête de nouveaux clients.
Les autorités dépassées : l’inefficacité des mesures actuelles
Face à cette situation, les mesures de répression traditionnelles semblent n’avoir aucun impact durable. Les descentes de police, les interpellations ponctuelles et même les peines de prison ne font que retarder l’inévitable retour des dealers dans ces quartiers. Les habitants se retrouvent à vivre dans la peur constante d’un nouvel incident violent, et la violence des règlements de comptes est devenue un risque quotidien. À Maurepas, la situation a dégénéré à tel point que des services publics ont dû fermer leurs portes après des fusillades, marquant un nouveau cap dans l’impuissance des autorités.
Il suffit de lire le livre ROAZHON BAC, de Samuel Nohra, et de voir le témoignage de l’intégralité des membres de la BAC de Rennes. Tous affirment n’avoir pas le moindre espoir de gagner la guerre contre le trafic de drogue. Normal, ils n’ont pas les armes pour la gagner. Dans les pays qui mènent réellement la chasse au trafic de drogue, les dealers ne s’arrêtent pas, ils sont souvent éliminer physiquement ou neutraliser hors de la société par les autorités (l’exemple du Salvador devrait inspirer nos responsables politiques).
Une ville entre colère et résignation
Face à cette dégradation continue, les Rennais oscillent entre la colère et la résignation. Une partie des rennais doivent trouver tout cela formidable puisque cela fait des décennies que le Parti Socialiste gèrent la ville. Les résidents eux, voient les quartiers qu’ils habitent depuis des années se transformer en zones de non-droit, où la vie quotidienne est polluée par la présence des dealers. Les actes de résistance, bien que symboliques, existent : certains habitants n’hésitent pas à confronter les trafiquants ou à alerter la police. Mais ces efforts, bien que courageux, se heurtent souvent à des représailles ou, dans le meilleur des cas, à de l’indifférence.
Les habitants, tout comme les commerçants et les associations locales, sont les premiers témoins des dommages causés par l’inaction des autorités. Certains ont même dû suspendre leurs activités pour préserver la sécurité de leurs membres. Il n’est plus rare de voir des enfants cloîtrés chez eux par crainte de croiser des délinquants dans les halls d’immeubles. Les parents, inquiets, se questionnent sur l’avenir de leurs familles dans ces quartiers.
L’urgence d’une action radicale
Il est devenu évident que le modèle actuel de gestion de la sécurité est insuffisant face à un problème de cette ampleur. Les mesures isolées et les peines légères ne dissuadent plus des criminels bien organisés et habitués à échapper au système judiciaire. Les Rennais, qui observent impuissants la montée de l’insécurité, attendent une prise de position ferme, des mesures fortes, capables d’inverser la tendance. Des voix s’élèvent pour réclamer des approches comparables à celles de certains pays d’Amérique du Sud, où le combat contre les trafiquants est mené sans concession.
La situation exige une refonte complète des stratégies de sécurité publique, où les priorités seraient recentrées sur la sécurité des citoyens et la réappropriation de l’espace public. Des propositions émergent pour renforcer la lutte contre les réseaux de trafiquants à l’échelle locale et nationale, et pour revoir le cadre juridique qui empêche une répression efficace de ces activités criminelles. La reconquête des quartiers de Rennes, et plus généralement des villes françaises gangrénées par la criminalité, ne sera possible qu’avec des méthodes décisives, audacieuses et sans compromis.
En attendant, Rennes reste figée dans cette spirale de violence et de peur. Les habitants, tout comme les professionnels de la ville, sont les otages d’un système qui peine à répondre aux attentes de ceux qui espèrent encore une vie paisible dans leurs quartiers.
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