Avec le manque d’argent, le gouvernement utilise ses ficelles habituelles, les plus détestables, toujours avec la complicité de ce qu’il faut bien appeler des « propagandistes » et plus des « journalistes ». La guerre a lieu sur deux fronts, opposer les fonctionnaires et les salariés du privé et opposer maintenant les actifs et les retraités, en arguant que les retraités vivraient mieux que les actifs, alors qu’il semble évident qu’on vive mieux après une vie de travail, que lors de ses premières années professionnelles. Mais en plus, ce n’est pas vrai. Pour ce sujet là au moins, on dispose d’études puisque ça ne met pas en jeu l’origine ethnique ou la religion. Et ces études montre que l’assertion d’un meilleur train de vie des retraités est fausse.
Il suffit pour s’en convaincre de regarder autour de nous, nos familles, avec des petits retraités qui, après 42 annuités, ne gagnent guère plus qu’un étranger n’ayant jamais cotisé et touchant le minimum vieillesse. La seule différence de niveau de vie réside dans la propriété de la résidence principale. Encore une fois, est-ce anormal d’être propriétaire de sa résidence principale à pus de 50 ans ? Et encore ne le sont-ils pas tous.
Dans son dernier Rapport sur la Sécurité Sociale, la Cour des Comptes préconise de faire davantage participer les Retraités à la Solidarité Nationale. Pour Migaud : « Les Retraités sont dans une situation financière plus favorable que les Actifs, notamment les jeunes. » Evidemment, il veut quoi Migaud, que l’on entre dans la vie à 25 ans, avec une maison de famille finie de payer et une voiture neuve ? Comme si les gens de plus de 60 ans avaient eu cela eux mêmes à leurs 25 ans.
Migaud oublie aussi que les honteux Retraités ont travaillé jusqu’à 50 heures, n’ont pas eu cinq semaines de vacances, pas de RTT non plus et souvent ils ont commencé à travailler dès l’âge de 14 ans. Est-ce impensable qu’ils aient pu acheter leur résidence principale ? On peut ajouter que ces retraités font de gros efforts pour leurs enfants, leurs petits enfants, tiennent à bout de bras le tissu associatif national et sont les principaux donneurs aux oeuvres caritatives, dont au passage, les mannes ne sont pas toujours utilisées à bon escient.
L’objectif de la manoeuvre doit surtout être d’éviter que trop de monde ne s’intéresse aux régimes spéciaux des Sénateurs et des Députés nationaux et européens, aux effectifs pléthoriques d’anciens Ministres et aux anciens Présidents de la République qui sont tous les vrais et seuls privilégiés des régimes de retraite. Ceux-là mêmes qui sont censés gérer les finances publiques et qui découvrent un trou supplémentaire de 100 milliards, après plus de 1000 milliards de dette en sept ans. Il ne faut pas se laisser abuser par ces polémiques. Fonctionnaire, tout le monde peut le devenir, il suffit d’être reçu aux concours. Retraités, tout le monde le sera un jour et on ne peut pas démarrer dans la vie avec le même train de dépenses que quelqu’un qui a travaillé plus de 40 ans. Le clivage n’est plus entre les catégories sociales, il est entre ceux qui contribuent au système et ceux qui en profitent. Et parmi ceux qui en profitent, il y a les parlementaires qui veulent réduire nos trains de vie et augmenter le leur, nous priver de retraites et garder les leurs, faire profiter les étrangers de notre travail et laisser à la rue nos compatriotes vivant sous le seuil de pauvreté et qui sont moins bien pris en charge que n’importe quel migrant arrivé d’on ne sait où.
Avec ce temps de crise résultant de l’incompétence, de la corruption et de la volonté manifeste de nous ruiner, nos dirigeants déjà peu proches de leurs électeurs, s’en éloignent encore, se bunkerisent d’une certaine façon, tentant de trouver un point d’équilibre de la terreur entre la volonté qu’ils ont de nous rincer et la peur qu’ils ont de ne plus pouvoir remettre les pieds sans risque dans leurs circonscriptions.
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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.