Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Vous savez tout le bien que je pense de la grosse Commission de Bruxelles, de nos europathes et de l’Union Européenne.
Je suis un européen convaincu. L’Europe est une réalité civilisationnelle, culturelle, géographique et historique. A propos d’histoire, je suis de cette génération dont les grands-parents et les parents ont connu la Seconde guerre mondiale. Dans l’imaginaire des enfants que nous étions, cela a toujours beaucoup compté. Les récits, les actes de bravoures familiaux ou les lâchetés, les compromissions comme les courages, les complexités de temps difficiles ou les choix étaient eux aussi difficiles parce que dangereux. Les manques, la faim, le froid, les restrictions, la misère, évidemment les destructions et les morts.
L’idée d’une Europe de la paix est magnifique. L’idée de ponts entre tous les peuples d’Europe est une évidence tant notre continent a souffert des millénaires entiers de guerres fratricides.
Je fais partie donc, de cette génération pour qui l’Europe c’est la paix.
Mieux, que l’Europe DOIT être la paix.
La paix n’est pas une option.
La paix est notre obligation morale pour les générations futures, bien plus que ces âneries de transition énergétique qui se servent qu’à rapiner le portefeuille des citoyens européens.
Cette obligation s’est matérialisée par le programme Erasmus d’échange entre tous les pays d’Europe et de découverte de l’autre.
Oui.
C’est beau mes amis l’Europe de la paix.
Mais depuis quelques années, on sent bien que l’Europe de la paix est partie sur les sentiers de la guerre.
L’Union Européenne se prend pour un pays, pour un Empire qui rêve sa puissance et veut étendre son emprise et sa domination notamment vers l’Est. Hélas cette expansion a comme limite la grande et vieille Russie.
Si l’Union Européenne se rêve hégémonique et rêve de l’Empire eurasien, alors la guerre est inévitable avec la Russie.
Cette guerre a commencé.
Elle a lieu pour le moment en Ukraine.
Emprunter 500 milliards pour la guerre !
C’est dans ce contexte que l’Europe de Bruxelles vient d’annoncer sa volonté d’emprunter en commun de 500 milliards d’euros. Cet emprunt serait supervisé par la Banque européenne d’investissement.
Première ambition ? Construire un bouclier aérien pour protéger l’Europe et qui devrait coûter à lui seul 500 milliards d’euros.
Conséquences majeures, vous voyez poindre deux choses.
1/ Un embryon d’Europe de la Défense qui est l’ultime négation de ce qui peut rester de ruines et de vestiges de notre souveraineté nationale.
2/ Un embryon de dettes européennes communes et mutualisées.
Si nous voulons aller plus loin dans la dette, la création d’une nouvelle entité est une “bonne idée”… pour assurer sa solvabilité, il lui faudra des ressources à cette entité. Il lui faudra des revenus pour rembourser ses dettes.
Pour les entités étatiques les revenus portent le nom d’impôts.
Au nom de la guerre contre la Russie, nous aurons, vous verrez, prochainement un impôt européen.
Mais ce sera pour votre bien.
Vous aurez un impôt pour la guerre, vous aurez un jour sans doute aussi un impôt climatique européen, toujours pour votre bien.
Pour ma génération l’Europe devait être un rêve de paix et de prospérité.
J’ai vu ce rêve s’évanouir et l’Europe devenir celle de la misère et de la guerre.
Dénoncer cette Europe là est notre devoir à tous.
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Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
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Charles SANNAT
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