Le billet de Patrick Parment
Voici maintenant des décennies qu’on nous bassine avec l’écologie qui est devenu une sorte de fourre tout qui permet, une fois de plus, à quelques zozos de s’en mettre plein les poches. De nombreux scientifiques contestent le fameux « effet de serre », couche d’ozone et autre CO2. Notre seule certitude, à ce jour, c’est en effet le réchauffement climatique ou plutôt un climat qui ne respecte plus à la lettre les saisons telles que nous les connaissions. La cause majeure de ces bouleversements climatiques n’a rien d’ésotérique, il s’agit tout simplement d’un cycle tel qu’en a connu la terre depuis qu’elle existe. Où s’alterne saison froide et saison chaude. Aussi venir nous seriner que ce réchauffement relève uniquement des méfaits de l’homme sur la nature est en grande partie faux. Car depuis plus d’un siècle, avec une industrialisation acoquinée au capitalisme, l’homme a profondément altéré son environnement et détruit de nombreux écosystèmes. La faune et la flore sont là pour en témoigner, sans parler de la mise en danger de nos océans amplement pollués par le plastique.
Le vrai problème est bien le système économique sur lequel repose l’exploitation éhontée des ressources terrestres et pas seulement du pétrole, du gaz et du charbon. Avec la découverte du pétrole, l’homme s’est retrouvé avec entre les mains une puissance énergétique jamais atteinte, ce qui a permis le développement de machines qui sont venues remplacer le labeur humain. Ce que démontre fort bien dans ses discours Jean-Marc Jancovici, polytechnicien et spécialiste des problèmes d’énergie. Industrialisation et capitalisme ont rapidement marché de concert. Mais, revers de la médaille, c’est aussi ce qui a entraîné une course folle à l’exploitation des ressources, car d’innovations en innovations, le capitalisme a engendré une société de consommation qui a accouché d’une surabondance d’objets dont beaucoup sont aussi éphémères qu’inutiles. Mais qui a par ailleurs aussi multiplié les besoins et donc l’augmentation perpétuelle d’énergie. D’autant que l’énergie nucléaire est venue renforcer les puissances énergétiques nécessaires.
Or, aujourd’hui, notre problème majeur, c’est moins le soi-disant CO2 que le modèle économique qui régit la société de consommation. Car, conjointement, le réchauffement climatique nous enjoint à modifier nos comportements face à l’exploitation de la nature. Ce qui en fait revient à mettre en cause le capitalisme, cette course effrénée du gain que transcrit fort bien la Bourse. Dommage collatéral du capitalisme, la négation des cultures et la marchandisation de l’homme. Signalons au passage quand même que la liberté d’entreprendre, voire la liberté tout court, n’est pas l’apanage du capitalisme. Et contrairement à une idée reçue labellisée républicaine, la monarchie n’est en rien un régime totalitaire.
Modifier nos comportements face à la nature n’est pas une mission impossible, loin s’en faut. Nos connaissances scientifiques nous permettent largement d’être moins nocif à l’égard de la nature, tout en restant au niveau de nos besoins énergétiques. Ce qu’il faut casser, c’est bien la logique de cette société de consommation et de ne produire que selon nos besoins. A titre d’exemple, prenons ce symbole des temps modernes qu’est la voiture. D’une part on sait faire de voitures peu gourmandes en carburant, dont la 2 CV est l’éminent symbole. D’autre part, il faut arrêter avec la voiture électrique qui nécessite un débordement d’énergie qui n’est plus de mise. Par ailleurs, en matière d’énergie nous avons plusieurs solutions. La première, la plus efficace et la moins polluante est l’énergie nucléaire, mais pas inépuisable. Ensuite nous avons aussi la biomasse, la géothermie et surtout l’hydrogène dont on ne maîtrise pas encore toute la technologie. Toutes ces énergies peuvent être développées tant à grande qu’à petite échelle. Encore faut-il les mettre en route. Tout ceci nécessite évidemment une remise en cause de notre quotidien et imaginer d’autres modes de fonctionnement. Mais l’homme n’a-t-il pas fait que cela depuis qu’il est sur terre ?
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