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Quand on n’a rien à proposer, vaut mieux fermer sa gueule… en plus ça permet de faire des économies

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par Ina Phisinov

L’éloquence hélicoïdale, parler pour ne rien dire, s’agiter pour ne rien faire, nos élus, nos dirigeants post-modernes sont passés maîtres dans l’art… Mais attention, ça n’est pas facile, il faut toute une vie de pratique pour y parvenir !

C’est en 1971 qu’est créé le ministère de l’Environnement chargé de la protection de la nature et de l’environnement. Tiens, tiens, tiens… ça correspond aux débuts de la périurbanisation, vous savez ce processus architectural ignoble qui défigure les campagnes pour que croissent toujours plus les agglomérations. Alors, au début des années 1970 ça commence gentiment avec des lotissements de ci, de là, des routes un peu plus larges et mieux goudronnées, mais on sent bien quand même que les espaces ruraux vont en prendre un coup… voilà pourquoi on se donne bonne conscience en créant ledit ministère proche de la nature dans les mots.

Trente ans plus tard, en 2002, le nom change – son inutilité pour la nature, elle, en revanche, demeure… –, c’est désormais le ministère de l’Écologie et du Développement durable qui est chargé du domaine avec Roselyne Bachelot qui essuie les plâtres de la nouvelle maison. Et le nom évolue encore, 2007, 2010, 2012, 2016… et encore 2017, 2020, 2022 et 2024. « Protection de la biodiversité » indique le site internet dudit ministère, ah bon ? Il n’y a jamais eu autant de disparitions d’espèces d’oiseaux ! Mais c’est vrai qu’on construit à grands frais un crapauduc pour protéger les crapauds à couteaux quand ils traversent la route entre Mormoiron et Ville-sur-Auzon. « Prévention des risques naturels », ah bon ? Les permis de construire sont tellement attribués à tort et à travers qu’on construit en zone inondable puis on s’étonne des sinistres avant de décréter un état de catastrophe naturelle (qui permet aux assureurs de justifier leurs augmentations). « Protection de la nature », ah bon ? Quelle est la protection assurée par les bulldozers qui creusent et arasent les prés pour permettre le doublement, triplement ou plus des routes dans certains secteurs ou l’aménagement de voies vertes cyclables pour mangeurs de graines perchés sur les vélos électriques de dernière génération (qui ne demandent même plus un coup de pédale pour avancer)… Bref, je ne vois pas vraiment là d’écologie !

Et puis l’Union européenne… Ah l’UE… pour certains, la seule évocation de son nom est jouissive, certain même se voit la diriger dans quelques mois… Ainsi donc l’UE se mêle aussi d’écologie. C’est comme ça qu’elle va donner à la ville d’Aix de l’argent dans le cadre du projet Airfresh. Les Aixois s’interrogent, qu’es aquò ? C’est le programme européen qui s’attache à la « réduction de la pollution de l’air par les arbres en ville pour un meilleur bien-être des citoyens ». Son objectif est ici de « mesurer et quantifier la capacité des arbres et arbustes urbains à éliminer les polluants atmosphériques, fournir des îlots de fraîcheur et séquestrer du carbone en procédant à la plantation de forêts urbaines sur deux zones test [Aix et Florence] »… La mairie d’Aix est très fière de communiquer sur cet investissement : « une forêt de 400 arbres » à Aix « seule ville pilote de France » et « cette opération de 1,2 million d’euros va être financée à hauteur de 673 512 euros par l’Union européenne ».

1,2 million, ça fait cher l’arbre, non ? Oui mais 673 512 euros viennent de l’UE… ça fait quand même cher l’arbre, non ? Et d’ailleurs, d’où l’Union européenne tire-t-elle son argent ? Son site internet officiel indique que son budget est financé par les sources suivantes, qualifiées de « ressources propres » : « une part du revenu national brut de chaque État membre en fonction de sa richesse ; des droits de douane sur les importations en provenance de pays qui ne font pas partie de l’UE ; une partie de la TVA perçue par chaque État membre ; une contribution fondée sur la quantité de déchets d’emballages en plastique non recyclés dans chaque État membre ; la contribution de pays tiers à certains programmes, les intérêts de retard et les amendes ». Ressources propres ? Si vous l’ignorez, sachez que les « ressources propres » d’une entreprise sont celles qu’elle génère grâce à son activité. L’UE génèrerait-elle quelque chose d’autre que des idées à la c** ?

Alors, en fin de compte, et pour résumer, nous finançons la majeure partie, voire la quasi-totalité de ce « beau » projet écolo, tout ça pour bien mettre en évidence que les arbres ça fait de l’ombre, donc c’est bien pour constituer des « îlots de fraîcheur », et que leur travail de photosynthèse, dont on apprend le mécanisme à l’école primaire et en pleurant sur le sort de la forêt amazonienne que les méchants individus dévastent, permet de « séquestrer du carbone » et d’« éliminer les polluants atmosphériques ». Ça fait cher la confirmation d’une connaissance qu’on a déjà !

Dès lors, je n’aurai qu’un seul conseil à donner à tous ces bien-pensants de la politique de gaspillage, mais un conseil gratuit est-ce bien pourraient-ils me dire, si ce n’est pas hors de prix ce ne doit pas être convenable… mon conseil donc : lisez L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono ! Constance et grandeur d’âme, voilà des traits de caractère qui définissent bien Elzéard, le planteur d’arbres… mais qui, hélas, ne peuvent être attribués aux hommes politiques de notre société post-moderne, des hommes d’un régime politique de bien peu de valeur(s) !

https://www.actionfrancaise.net/2025/03/15/quand-on-na-rien-a-proposer-vaut-mieux-fermer-sa-gueule-en-plus-ca-permet-de-faire-des-economies/

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