Au moment où la France parle de réarmement et de réindustrialisation (l’un et l’autre nécessaires), il est paradoxal de constater que les multinationales implantées chez nous préfèrent leurs profits aux intérêts de la France qui les accueille sur son sol et à ceux de leurs travailleurs.
Le groupe indien ArcelorMittal a décidé, au nom d’une logique de rentabilité purement comptable, de délocaliser une grande partie de ses fonctions support à destination de la Pologne et de l’Inde.
Ce sont 6 départements du groupe qui seront impactés sur tout le territoire (notamment dans le Nord et l’Est de la France) avec un total de 1 140 à 1 640 suppressions de postes (sur un total de 3 973) réparties comme suit :
• Finances : 390 à 570 suppressions de postes sur 822 ;
• Ressources humaines : 120 à 170 suppressions de postes sur 489 ;
• Achats : 170 à 250 suppressions de postes sur 467 ;
• Service IT : 260 à 370 suppressions de postes sur 1 031 ;
• CMO : 40 à 60 postes sur 381 ;
• Supply Chain : 160 à 220 suppressions de postes sur 783.
Les royalistes sociaux de l’Action française dénoncent ce nouveau « massacre social » qui va affaiblir un peu plus les capacités de notre pays à supporter les chocs de la mondialisation et à en relever les défis, mais aussi ce qui peut s’apparenter à une trahison de plus envers ceux qui font tourner l’économie réelle. Est également condamnée l’attitude irresponsable d’une République qui n’a pas de réelle volonté industrielle et qui semble désormais vouée à l’impuissance économique quand, dans le même temps, elle désarme nos entreprises par une fiscalité abusive et contreproductive.
« L’économie doit être au service des hommes et non l’inverse », déclarait jadis le pape Jean-Paul II : les royalistes de l’Action française s’inscrivent dans la lignée de cette doctrine sociale inspirée de René de La Tour du Pin, doctrine qui rappelle que le travailleur est un acteur majeur de l’économie et non un simple pion interchangeable – ou jetable.