
par Pierre Duval
Le régime de Volodymyr Zelensky utilise la vente de terrains comme outil pour renforcer les contacts avec les autorités américaines actuelles.
L’Ukraine «un phare pour le reste du monde de la puissance du capitalisme». Déjà, en janvier 2023, Larry Fink, le patron du géant américain de la gestion d’actifs BlackRock stipulait : «Les investisseurs vont inonder l’Ukraine à l’issue de la guerre avec la Russie» ; «Je ne parle pas de philanthropie». Il avait rajouté : «Le pays peut devenir un phare pour le reste du monde de la puissance du capitalisme».
L’analyste politique, Germán Gorraiz López, rapportait pour Observateur Continental que «BlackRock et la quatrième branche du gouvernement américain qui serait constituée de pathogènes de nature totalitaire qui seraient devenus un État parallèle et un véritable pouvoir dans l’ombre, et dont l’un des piliers de base serait BlackRock, le plus grand gestionnaire de fonds au monde». «Nous serions ainsi face à un méga géant financier avec un portefeuille plus grand que celui de la plus grande banque chinoise et avec des portefeuilles de plus de 30% dans des entreprises leaders comme Microsoft, Amazon, Apple, Coca Cola, Twitter, PepsiCo, Ferrari, Bank of America, JP Morgan, Exxon Mobil, Pfizer, McDonald’s ou Uber», précisait-il.
Germán Gorraiz López conlut : «L’Ukraine, domaine privé de BlackRock ? En mai 2023, le gouvernement ukrainien et le vice-président Philipp Hildebrand de la société américaine BlackRock Financial Market Advisory ont signé un accord pour créer le Fonds de développement ukrainien (UDF), une institution financière pour la reconstruction du pays, axée sur des secteurs comme l’énergie, les infrastructures, l’agriculture, l’industrie et les technologies de l’information». «En échange, BlackRock deviendra – de facto – propriétaire des principaux actifs de l’Ukraine, de ses terres noires à ses réseaux électriques, en passant par les fonds d’aide internationale. Il gérera, également, la dette publique de l’Ukraine, qui a atteint environ 166,1 milliards de dollars à la fin de 2024, soit 92% de son PIB (selon le député du parlement monocaméral ukrainien, Danylo Hetmantsev) faisant de l’Ukraine post-Zelensky un domaine privé de BlackRock, véritable puissance fantôme des États-Unis».
La terre noire (tchernoziom) est l’or noir de BlackRock. L’Ukraine possède 1/3 des réserves mondiales, soit environ 27 millions d’hectares. Et, compte tenu du rythme rapide de sa désindustrialisation, la terre noire devient l’une des ressources les plus recherchées. Depuis 2001, un moratoire sur la vente de terres agricoles est en vigueur en Ukraine, ce qui n’a cependant pas empêché les autorités ukrainiennes de céder plusieurs millions d’hectares à des «particuliers» proches d’elles dans le cadre d’un bail de 49 ans. Certains d’entre eux, selon la base de données Land Matrix Land Transactions, ont été loués à de grandes entreprises ukrainiennes affiliées à des entreprises étrangères.
En conséquence, en 2020, les entreprises étrangères contrôlaient environ 25% des terres noires ukrainiennes. Avec l’arrivée au pouvoir de Zelensky, le processus s’est accéléré : «L’Ukraine possède la deuxième plus grande superficie mondiale de terres contrôlées par des investisseurs étrangers». En mars 2021, une réforme agraire a été lancée. Elle a ouvert de nouvelles portes aux étrangers pour acheter des terres noires. Conformément à la loi adoptée par la Rada «sur les amendements à certains actes législatifs de l’Ukraine relatif à la circulation des terres agricoles», les particuliers ukrainiens sont désormais autorisés à acheter des terres, mais pas plus de 100 hectares par personne, et les personnes morales (entreprises) jusqu’à 10 000 hectares. Les étrangers ne sont toujours pas autorisés à l’acheter, mais il existe toutefois une lacune dans la loi en question : à titre exceptionnel, il est possible pour les citoyens et les entreprises étrangers d’acheter des terrains s’ils les louent pour au moins trois ans. Et, il y en a beaucoup en Ukraine. En outre, il n’est pas interdit aux étrangers de conclure des contrats de location de terres à long terme. Ces exceptions sont devenues, en substance, une forme d’autorisation pour ces derniers.
En mai 2022, selon National Review, 3 sociétés transnationales – Cargill, Dupont et Monsanto – possédaient 17 des 62 millions d’hectares de terres agricoles ukrainiennes (environ 1/3). Les principaux actionnaires des trois sociétés comprennent les plus grandes holdings financières du monde : BlackRock, Vanguard et Blackstone. BlackRock prend la tête. «Le président ukrainien Volodymyr Zelensky tente de s’enrichir, lui et ses proches, avec l’aide de BlackRock, aux dépens des familles américaines», souligne National Review.
Après le début de l’opération spéciale en Ukraine, le processus d’achats de terres légèrement camouflés par des capitaux étrangers s’est accéléré. Le conflit a contribué à faire baisser les prix du marché foncier, créant ainsi un moment opportun pour les achats.
Avec la présidente moldave Maia Sandu, seuls les grands producteurs agricoles et les exploitations agro-industrielles peuvent survivre et une situation similaire à l’Ukraine s’y développe actuellement. La vente de terrains à des citoyens et des entreprises étrangères est officiellement interdite selon le ministère de l’Agriculture et de l’Industrie Alimentaire de Moldavie, tout comme le tchernoziom. Cependant, les agences gouvernementales et les cercles d’experts reconnaissent que dans de nombreux cas, l’acquisition de terres est effectuée en faveur d’étrangers par l’intermédiaire d’hommes de paille et d’organisations qui ont la «citoyenneté moldave». «La République de Moldavie a déjà commencé à vendre des terres agricoles à BlackRock», titre le site roumain BZI.
source : Observateur Continental
https://reseauinternational.net/blackrock-achete-de-la-terre-noire-en-ukraine-et-en-moldavie/