Cet accord « commercial » sent très mauvais sur le plan militaire. Il est incompatible avec la neutralité de l’Ukraine et sa démilitarisation.
Rappelons ce qui s’est dit le 28 avril :
« La Russie pose ses conditions pour ouvrir des négociations. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a formulé, ce lundi 28 avril, plusieurs demandes préalables à l’ouverture de discussions pour la paix en Ukraine, notamment la reddition de l’Ukraine, sa démilitarisation, sa renonciation à rejoindre l’Otan et aussi l’assurance de garder la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et les quatre régions ukrainiennes que Moscou a annexées en septembre 2022. »
Nous sommes vraiment dirigés par des naïfs totalement incompétents, des perdreaux de l’année ignares des règles implacables de la géopolitique. Tout le monde sait que l’Amérique est prête à engager des guerres pour une poignée de dollars. La Maison-Blanche, c’est une équipe de Rapetou.
Le coup de poignard dans le dos porté à la France par Washington, en torpillant le fabuleux contrat des sous-marins australiens, n’aura pas servi de leçon à Macron. Il a engagé la France dans cette guerre, sans comprendre que nous avons tout à perdre.
Les Anglo-Saxons n’ont jamais été nos amis. C’est ainsi depuis la guerre de Cent Ans.
On comprend mieux pourquoi Trump a écarté Macron au Vatican. Il s’agissait pour le milliardaire de confirmer la signature imminente du contrat sur le partage des richesses minières entre Kiev et Washington. Un joli coup de Trump sur le dos des Ukrainiens mais aussi de l’Europe, qui n’aura que les miettes de l’énorme gâteau de la reconstruction.
L’Ukraine sera le terrain de jeu des géants américains comme BlackRock, JPMorgan Chase, McKinsey et Vanguard. Le gâteau de la reconstruction à se partager est gigantesque : 800 milliards.
Cette guerre n’est pas celle de l’UE mais le fardeau financier écrasant restera bien à la charge des contribuables européens. Avec nos 3400 milliards de dettes et notre croissance nulle, la politique russophobe de Macron n’aura fait que nous ruiner un peu plus, en nous fâchant avec le peuple ami russe. Beau bilan !
Pour assurer ses arrières après la guerre, Zelensky vient de brader le sous-sol ukrainien aux États-Unis. Un deal à 50/50 qui prévoit que les minerais, le pétrole et le gaz seront dorénavant partagés entre les deux pays. C’était le prix à payer pour que l’Ukraine conserve le soutien américain, Zelensky n’ayant jamais eu réellement confiance dans l’Europe, trop faible et divisée.
Trump a clairement annoncé qu’il comptait bien récupérer ainsi beaucoup plus que les dépenses engagées par les États-Unis, qui sont pourtant inférieures à celles accordées par les Européens.
Les gesticulations et les moulinets incessants de Macron apparaissent de plus en plus ridicules. Pendant qu’il joue les Rambo avec son « ami » Starmer, Trump fait main basse sur l’Ukraine, devenue colonie américaine de fait.
Avec un Zelensky aux abois, il est beaucoup plus facile de dépecer l’Ukraine que d’avaler le Groenland ou le Canada !
Déclaration de Scott Bessent, le secrétaire du Trésor des États-Unis :
« L’administration Trump s’engage à long terme en faveur d’un processus de paix centré sur une Ukraine libre, souveraine et prospère. Il est temps que cette guerre cruelle et insensée prenne fin. Les massacres doivent cesser et les États-Unis, comme le gouvernement ukrainien, sont impatients de rendre opérationnel ce partenariat économique historique pour le peuple ukrainien et le peuple américain. »
De son côté, la ministre ukrainienne de l’Économie, Loulia Svyrydenko, a ajouté :
« Avec les États-Unis, nous créons ce fonds qui attirera des investissements mondiaux dans notre pays »
Il va bien entendu falloir décrypter ces messages. Mais il est clair que Washington n’a pas l’intention de lâcher Kiev. L’aide américaine va s’amplifier en espérant accélérer le retour à la paix.
Mais c’est le contraire qui risque de se produire : une escalade de plus en plus kamikaze, pouvant acculer l’Ours russe au point de le pousser vers un recours à l’arme nucléaire. Car une Ukraine colonisée par les États-Unis, ce n’est pas exactement la neutralité exigée par Poutine.
Le général Keith Kellogg, un anti-russe notoire, vient de déclarer :
« La Russie ne va pas gagner cette guerre. Elle n’a pas réalisé de progrès significatifs depuis un an et demi… Ils n’ont pas pris Kiev et Odessa, ils n’ont pas atteint le Dniepr, ils ont perdu des centaines de milliers de soldats, ils avancent de quelques mètres, pas de quelques kilomètres. Et les Ukrainiens se battent sur leur propre sol. Ils se battent désespérément. Alors, quand la Russie dit qu’elle est en train de gagner, elle se trompe »
Non, la Russie ne se trompe pas, elle ne perdra jamais cette guerre. Leur russophobie aiguë rend aveugles les atlantistes intégristes. Mais tout cela n’augure rien de bon, car nul ne sait jusqu’où les Occidentaux pousseront les enchères.
Jacques Guillemain
https://ripostelaique.com/trump-sempare-du-sous-sol-ukrainien-leurope-gros-dindon-de-la-farce.html