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A 14 %, normalement, on saute…

Un récent sondage révèle une cote de popularité de 14% pour Bayrou. On est proche du pas grand-chose quand même. Imaginez un directeur d’entreprise qui, dans son conseil d’administration aurait un taux de soutien équivalent, que se passerait-il ? Il serait viré. Oui mais voilà, un Premier ministre même avec 1%, peut continuer à gouverner, car s’il n’a que 14% de confiance parmi les Français, il a 100% côté parlementaires et c’est bien là l’essentiel et l’iniquité de la situation. En effet les députés sont censés être le reflet de l’opinion publique, en réalité pas du tout. Certes ils ronronnent au moment des élections, font les yeux doux, vont même jusqu’à se rapprocher du peuple pour faire semblant d’en comprendre l’esprit, les aspirations, puis une fois élus, œuvrent pour eux. Si certains doutaient que cette engeance ne travaille que pour ses propres intérêts, ce sondage devrait les éveiller.

Prenons l’exemple de Macron, lui n’a que 26% de satisfaits et encore un 26 % qui reste à 26 % même quand on annonce que sa cote diminue, ce doit être la correction politique des sondeurs… Oui mais lui s’appuie sur une élection qui date de trois ans et qu’il a gagnée au suffrage universel, parmi les votants c’est à dire 25 % du peuple en encore. Même si la situation a changé et que rien ne dit qu’aujourd’hui il obtiendrait le même score. Le contexte pour Bayrou est différent, il n’a pas été élu mais désigné. Il s’avère que ce choix déplaît fortement aux Français et cependant ils ne pourront pas le remplacer. La démocratie chez nous a un prix, celui d’une stabilité tronquée, artificielle et de bras cassés qui peuvent rester. Si nos députés reflétaient l’exact sentiment du peuple, Bayrou sauterait, car 86% de défavorables ne peuvent se concentrer dans une seule formation. Le RN, les LR, le PS, participent donc largement dans ce score et pourtant ils ne bougent pas, pire, ils ont soutenu Bayrou dans sa persistance à employer des solutions que l’on sait mauvaises et continuent. L’électeur se trouve pris en otage, ne peut que constater et subir.

Sans moyen d’action pour forcer les députés à respecter la volonté populaire, à honorer le contrat moral qu’ils sont censés avoir passé avec le souverain suprême, le peuple, il regarde incrédule et spolié de ses exigences, les pantins qu’il a élus s’arranger sur sa dépouille. Lui arrive en sourdine, l’écho lointain des combines qui se trament dans son dos, des promesses de postes, de sanctions atténuées et il voit ces politiciens gérer en premier lieu leur carrière sans se préoccuper du sort des Français, ni même de celui du pays. Ces deux notions ne sont que des moyens non des priorités ! La seule qui compte à leurs yeux, la durabilité du mandat qu’ils ont décroché, quant au reste… Là où la perversité est à son comble c’est qu’interrogés sur ce sondage, ils sauraient nous dire que la décence appellerait Bayrou à démissionner, alors qu’elle devrait en priorité leur faire voter la censure. Un sondage n’a pas valeur de plébiscite et ne les exonère pas de devoir prendre leur propre responsabilité. Le jeu de dupe peut donc à loisir durer, en attendant sagement la prochaine échéance électorale. Surtout ne pas être à l’origine de sa chute, ne pas se mettre en avant pour ne froisser personne et en premier lieu Bayrou qui aura en catimini promis aux intéressés des choses qu’il donnera ou pas. Car c’est aussi cela la politique, tenir d’une façon ou d’une autre son adversaire, son partenaire pour l’obliger à aller là où l’on veut, par la chair faible…

On est bien loin de l’engagement sacré qui ordonnerait que seule compte une forme de sacrifice de sa personne au profit du peuple. Lorsque les mêmes figures ou leurs héritiers, sont présents depuis quarante ans, on peut dire qu’elles ont fait du sacerdoce, une profession, et que la vocation a laissé la place au dividende retiré de la fonction. Face à ce décalage il est urgent de redresser les torts et l’unique moyen serait de mettre en action un RIC large, capable de demander la révocation d’un élu ou du Premier ministre, et pourquoi pas du Président lui-même, selon un processus adéquat. Mais cela n’arrivera pas avec cette classe politique là. Ils en parlent, sans jamais rien faire, car donner au peuple la possibilité de brouiller les cartes, c’est perdre la main et de cela ils n’en veulent pas. Faire croire que l’on est pour s’engager résolument dans la voie d’une réforme institutionnelle pour redonner le pouvoir au peuple certainement pas. Au RPF le RIC fait partie de notre programme et nous sommes quasiment les seuls à l’évoquer régulièrement, tout comme nous sommes les seuls à marteler les mesures qu’il faut prendre pour redresser financièrement notre pays. On ne serait pas fâché de voir nos propositions reprises par d’autres formations. En attendant Bayrou caracole avec ses petits 14% de satisfaits et nos oppositions restent muettes…

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2025/05/04/a-14-normalement-on-saute/

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