Selon Atlantico, un scandale a éclaté en Suède en septembre 2024 après le témoignage d’« Elsa » (84 ans), résidant à Uppsala, qui a accusé un aide-soignant d’origine étrangère de l’avoir agressée sexuellement à plusieurs reprises, jusqu’à un viol commis au printemps. Bien qu’elle ait signalé les faits, les autorités locales ont ignoré ses plaintes, allant jusqu’à renvoyer l’agresseur chez elle après une première alerte. Ce n’est qu’après son témoignage que d’autres victimes âgées ont révélé des agressions similaires, notamment Siv et Ylva, violées par plusieurs aides-soignants, souvent en dehors des heures de travail.
En janvier 2025, Baasim Yusuf, 28 ans, de nationalité somalienne, a été condamné à huit ans de prison pour viols et agressions sexuelles. Certaines victimes souffrant de troubles cognitifs n’ont compris ce qu’elles avaient subi qu’après la diffusion de vidéos tournées par l’agresseur.

L’Inspection suédoise des soins (IVO) a reconnu 45 signalements d’abus en cinq ans, mais les journalistes en ont trouvé au moins neuf autres non déclarés. Des politiciens locaux ont tenté d’étouffer les manifestations de soutien aux victimes. Tobias Smedberg, président du comité des personnes âgées à Uppsala, a démissionné sous la pression.
L’article dénonce un triple échec : absence de vérification des antécédents judiciaires, culture du silence pour éviter les scandales, et crainte d’agir contre des auteurs d’origine étrangère par peur d’être accusé de racisme. Selon Pierre-Marie Sève, cette réticence découle d’un “État de droit idéologique” dominé par une “religion progressiste” qui refuse de voir certaines réalités. Il y voit une “schizophrénie occidentale”, où l’égalitarisme abstrait conduit à sacrifier les plus faibles – ici, les femmes âgées – sur l’autel d’un humanisme désincarné.