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Le terroriste Abdul Rauf Azhar, assassin de Daniel Pearl, éliminé

Capture d'écran X
Capture d'écran X
C'est l’une des bonnes nouvelles de ces derniers jours. Jeudi 8 mai, le gouvernement indien annonça avoir éliminé un certain Abdul Rauf Azhar, lors d’une offensive militaire menée contre des infrastructures terroristes au Pakistan.

L’homme n’avait rien d’un enfant de chœur. Affilié à Al-Qaïda, il était impliqué dans plusieurs activités terroristes majeures, notamment le détournement d'un vol d'Indian Airlines en 1999 et un attentat contre le Parlement indien en 2001, mais aussi l’assassinat du journaliste américain Daniel Pearl en 2002.

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Chef du bureau d'Asie du Sud du Wall Street Journal, Daniel Pearl enquêtait sur le terrorisme islamique lorsqu’il fut enlevé, le 23 janvier 2002, dans la ville de Karachi, au Pakistan. Ses ravisseurs prétextèrent un rendez-vous avec un haut responsable djihadiste pour l’attirer dans leurs filets. Une semaine plus tard, après avoir laissé entendre qu'ils pourraient l’échanger contre certains membres d'Al-Qaïda détenus par les États-Unis, les islamistes exécutèrent leur otage. Époux d’une femme qui était alors enceinte, Daniel Pearl mourut égorgé, lors d’une séquence filmée d’une brutalité inouïe, à l’âge de 38 ans.

Un meurtre islamiste et antisémite

De quoi cette barbarie était-elle le nom ? Bien sûr, la ville de Karachi était le théâtre de sanglants affrontements interethniques depuis plusieurs décennies. La haine de l’Occident en général et des États-Unis en particulier y était par ailleurs vivace. À partir de l’automne 2001, la ville avait vu déferler une vague de manifestations anti-américaines au cours desquelles d’innombrables drapeaux étoilés et portraits du président Bush furent brûlés.

Mais Daniel Pearl ne fut pas tué en raison de sa nationalité. Il le fut en raison de sa religion. Juste avant de l’exécuter, ses tortionnaires prirent soin de lui faire déclarer ses origines face caméra. « Mon père est juif, ma mère est juive, je suis juif », reconnut-il. Ivres de haine envers celui qui incarnait à leurs yeux le diable - ou, plus exactement, le sheitan -, les djihadistes ne se contentèrent pas de l’égorger. Ils le décapitèrent et dépecèrent son corps.

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Si la neutralisation d’Abdul Rauf Azhar peut être accueillie, en Occident, comme une bonne nouvelle - un châtiment certes tardif mais mérité -, elle ne doit pas faire oublier nos échecs en matière de lutte contre l’antisémitisme. Elle les met au contraire en exergue.

Depuis la mort de Daniel Pearl, les violences contre les Juifs n’ont fait qu’augmenter, en France. Entre Ilan Halimi, les enfants de l’école Ozar Hatorah, Sarah Halimi ou encore Mireille Knoll, on ne compte plus les Français de confession israélite assassinés par des musulmans. La faute à une absence de maîtrise des flux migratoires, mais aussi à un climat de haine entretenu par la gauche politico-médiatique.

Lorsque le père de Pearl mettait en cause certains médias français

Dans une tribune coup de poing publiée dans Le Monde en 2006, le père de Daniel Pearl n’hésita pas, en effet, à mettre en cause certains médias français dans la montée de l’antisémitisme. Il évoqua le rôle qu’avait joué la vidéo d’un enfant palestinien mourant, « que France 2 fut si prompte à diffuser en septembre 2000 »« Ces images ont été reprises partout, avec opiniâtreté et persévérance. Tant et si bien qu'elles se sont retrouvées aux mains des assassins de Daniel au Pakistan, et qu'ils les ont utilisées dans leur épouvantable vidéo pour justifier leur crime », expliqua Judea Pearl. Près de vingt ans plus tard, ce « journalisme irresponsable » ne sévit-il pas encore ?

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