La 78e édition du Festival de Cannes – dont il ne faut rien attendre d’autre qu’un simple déploiement idéologique et non plus artistique, comme du temps d’Apocalypse Now (1979), de Francis Ford Coppola ou La Leçon de piano (1993), de Jane Campion – débute ce mardi et le cinéma va une nouvelle fois s’autocélébrer, se félicitant d’appartenir au camp du Bien et surtout, ne voir la réalité que par le prisme idéologique progressiste, pour ne pas dire woke.
Longtemps, reconnaître la violence des cités diversitaires a été le domaine réservé des réactionnaires, voire des fascistes, selon le dictionnaire mental imposé à la population française. Ainsi, rapporter tel ou tel crime allogène c’était, selon la phrase consacrée, « faire le jeu de l’extrême droite ». Cela change, mais trop timidement pour s’en réjouir.
Dans ce déni, la « famille » du cinéma a abondamment nourri une propagande éhontée et mensongère, et que les faits contredisaient magistralement. Mais, en ce temps-là, on préférait victimiser les banlieues et stigmatiser les Blancs, forcément colonialistes et racistes. Yves Boisset, avec son abject Dupont Lajoie (1975) inaugura ainsi une série de films tous à charge contre la France et les Français de souche et de cœur – car il ne s’agirait pas d’oublier nos compatriotes venus d’ailleurs qui ont embrassé note identité avec ferveur et reconnaissance, trop peu nombreux hélas.
Des longs-métrages comme La Haine (1995) de Matthieu Kassovitz, État des lieux (1995) de Jean-François Richet, ou plus récemment Les Misérables (2019) de Ladj Ly, montraient une banlieue en proie aux violences policières – lesquelles se sont avérées nettement plus énergiques avec les Gilets jaunes bien blancs, mais passons – et, plus généralement, aux violences supposées de la société contre les populations allogènes sanctifiées. Pas un film n’osait évoquer l’islamisation des cités, où juifs, homosexuels, femmes refusant la tyrannie ethnico-religieuse étaient – et le sont toujours – traqués sans pitié.
Il y avait aussi les films montrant la banlieue avec humour, tendresse ou même héroïsme : Le plus beau métier du monde de Gérard Lauzier, en 1996 ; Yamakasi, les Samouraïs des temps modernes de Julien Seri et Ariel Zeitoun – ce dernier bien mal récompensé, honni par cette même banlieue car juif de confession.
N’oublions pas non plus les films culpabilisants l’histoire de France, comme le film Indigènes (2006) de Rachid Bouchareb qui récidivera avec une réalisation encore plus à charge contre la France vis-à-vis de l’Algérie, choisissant de n’évoquer que les massacres français et pas ceux du FLN : Hors-la-loi (2010).
La liste serait trop longue si l’on égrenait les productions cinématographiques exaltant la grandeur allogène et fustigeant la petitesse autochtone, avec quelques rares incursions courageuses dans la réalité, comme La Journée de la jupe (2009) de Jean-Paul Lilienfeld, dénonçant le sexisme et les violences infligées aux femmes dans les cités.
Mais le monde du cinéma continue d’ignorer l’état de notre société, ensauvagée non par des Auvergnats enragés, mais bel et bien une population venue d’ailleurs qui refuse la moindre assimilation et considère notre pays comme un terrain de jeu où tous les crimes sont possibles. Crimes qui touchent certains des membres de cette drôle de famille.
C’est ainsi que l’acteur Pascal Demolon – connu pour ses seconds rôles – vient de révéler sans détour la situation des banlieues en déclarant publiquement avoir exfiltré sa mère de l’une d’elles pour sa sécurité.
En effet, sa maman aurait commis l’outrage de demander gentiment à des jeunes de faire moins de bruit alors qu’il était trois heures du matin. Ce que l’acteur, lui-même issu de banlieues, explique en ces termes dans l’émission Le Figaro – La Nuit : « Un soir, à trois heures du matin, ma mère ose passer la tête par-dessus la fenêtre en disant aux ados qui faisaient de la roue arrière : “Les enfants, s’il vous plaît, je n’arrive pas à dormir.ˮ Et un des gars lui a répondu : “Va te faire enculer, la vieille !ˮ […] À partir de ce moment on s’est dit : “Waouh, il y a un truc qui est en train de disparaître, de basculer, poursuit-il. On a donc décidé, avec mes frères et sœurs, de la changer d’environnement.ˮ »
C’est lorsque le malheur vous touche personnellement que vous y prêtez attention, et il est à espérer que nombre de célébrités du cinéma goûtent les « bienfaits » de ce qu’ils ont toujours défendu à l’écran comme à la ville et en rendent comptent dans les salles obscures, histoire que les spectateurs ne se bercent plus d’illusions en allant voir des productions mensongères juste destinées à leur faire avaler des couleuvres de la taille d’un anaconda digne du film de série Z de Luis Llosa, sorti en 1997 : Anaconda, le prédateur.
Notons que la présidente du Festival de cette année c’est Juliette Binoche, indécrottable gauchiste bobo, soutien des travailleurs clandestins, partisante d’un écologisme béat, qui pense aux enfants palestiniens aussi, en fait qui coche toutes les cases de l’aveuglement bourgeois des bien-pensants insupportables. D’ailleurs, la même Binoche est arrivée la tête voilée et nous a asséné son catéchisme pro-Gaza lors de la cérémonie d’ouverture, on n’en attendait pas moins.
En attendant, joyeux festival qui sera comme d’habitude un ramassis de bien-pensance tandis que tomberont dans le silence les victimes de cette même bien-pensance. Avec une mention particulière pour l’affiche, montrant Jean-Louis Trintignant enlaçant Anouk Aimée sur la plage de Deauville, dans un film du temps où il faisait bon vivre en France, Palme d’or en 1966 : Un homme et une femme, de Claude Lelouch…
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