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Les bébés meurent plus qu’avant…

Le pays connaît une nouvelle mortalité infantile alarmante et la France pointeau 23e rang sur les 27 au sein de l’Union européenne. Il s’agitd’un indicateur clé de la qualité des soins périnatals et des politiques de santé publique, ceci alors que dans les années 1990, la France figurait parmi les pays les mieux classés. La mortalité a été plus marquée à partir de 2022, où le taux de mortalité infantile, avant l’âge d’un an donc, a atteint 4,5‰ chez les garçons et 3,7‰ chez les filles, contre respectivement 3,5‰ et 3,0‰ en moyenne dans l’UE27. La Suède en particulier affiche un taux de mortalité infantile de 2,5‰, soit presque deux fois inférieur à celui de la France. Cette mortalité infantile soulève des interrogations… 2022, que s’est-il passé cette année là ? Mais plusieurs facteurs sont en cause : état de santé des mères, inégalités territoriales et sociales d’accès aux soins, qualité de la prise en charge. Cette mortalité serait essentiellement due à l’augmentation de la mortalité pendant la première semaine suivant la naissance, ce qui fait dire aux analystes que ce serait les ratées d’une meilleure prise en charge des affections à la naissance qui fait que l’on comptabilise comme mortalité, des bébés qui auraient précédemment été comptabilisés comme « morts nés ».

Un enfant sur 250 meurt avant l’âge d’un an en France, soit en 2024, 2 700 enfants de moins d’un an sont décédés en France, soit 4,1 décès pour 1 000 enfants nés vivants. En réalité, la mortalité infantile augmente depuis le milieu des années 2010, même si une accélération a été notée par les personnels à partir de 2020, puis 2022. De 2010-2014 à 2015-2022, le taux de mortalité infantile est resté stable ou a légèrement augmenté, quelles que soient les caractéristiques des enfants, sauf pour ceux issus d’un accouchement multiple, pour lesquels il a nettement augmenté. Mais tout cela est à pondérer, on meurt plus dans les îles qu’en métropole : les mères résidant dans les DOM, ainsi que celles nées en Afrique, hors Maghreb, ont deux fois plus de risque de perdre leur bébé que les autres mères. Le risque est aussi plus élevé pour les mères très jeunes ou très âgées, les employées, les ouvrières, les inactives. En revanche, le taux de mortalité infantile est plus faible pour les mères âgées de 26 ans à 37 ans.

Dans tous les cas de figures, cette annonce est une mauvaise nouvelle évidemment, perte d’efficacité des soins, perte de tissu sanitaire, perte de compétences professionnelles, mais aussi, moins bon état de santé des mères et par ricochet, moins bon état de santé des enfants qu’elles portent dans leurs ventres, en particulier donc depuis 2022. Le nouveau challenge va être de trouver des explications qui se tiennent… on se demandait si quelqu’un allait finir par s’intéresser à cette mortalité infantile pour laquelle il aura fallu trois ans de réflexion avant que quelqu’un ne se décide à aborder le sujet. C’est chose faite, avec un livre.

Dans ce dernier livre-enquête, intitulé « Le scandale des accouchements en France, aux Editions Buchet-Chastel, deux journalistes d’investigation Anthony Cortes et Sébastien Leurquin, mettent en parallèle cette forte hausse de la mortalité infantile avec l’importante vague de fermetures de maternités : depuis 1975, trois maternités sur quatre ont fermé en France. Le taux de mortalité double quand les femmes vivent à plus de 45 minutes de la maternité. Egalement, la hausse de la mortalité infantile par la baisse du nombre de césariennes programmées et le manque de moyens alloués aux centres de protection maternelle et infantile ? Mais aussi l’âge de plus en plus élevé des mères, dernier argument qui ne tient pas, car les autres pays européens connaissent aussi ce vieillissement et pourtant, leur taux de mortalité infantile baisse. Mais également, pourquoi cette accélération depuis les années 2020 si on ferme des maternités depuis 1975 ? Au RPF, nous avons bien aussi quelques idées, basées sur des concordances de calendriers, puisque cette hausse de la mortalité infantile va de paire avec une hausse de la mortalité tout court, dans la population générale et depuis les mêmes dates…

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2025/05/15/les-bebes-meurent-plus-quavant/

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