
On se demande si le président va revenir en France. Incapable de régler l’ensemble des problèmes du pays dans lequel il a été élu, le voilà qui distille des leçons de politique internationale entre deux descentes d’avions rocambolesques et propose à Nethanyahu de régler les problèmes israéliens. Macron explique, docte, qu’il faut une solution à deux états, une fois que les otages auront été rendus, quand même et qu’il faudra que le nouvel état reconnaisse Israël, il rêve tout haut. Et il ajoute que sa solution est la « seule » solution. Comme toujours. On a l’exemple en France, l’État gaspille à tour de bras, mais prélever de nouveaux impôts est la « seule » solution. Pendant le Covid, la vaccination était aussi la « seule » solution, nous avons été le pays le plus contaminé au monde. Au début de la guerre en Ukraine, battre la Russie était la « seule » solution, on sait ce qu’il en advient.
Extraordinaire rhétorique permanente et carrément autocentrée, ce que je dis est la « seule » solution, toujours, pour tous les problèmes, mais à chaque fois, ça rate, ce qui n’empêche pas que la rhétorique recommence éternellement. Pour Israël, il se trompe encore. En admettant que le Hamas rende les otages. En admettant qu’Israël accepte de céder ce territoire aux « palestiniens », est ce qu’Israël aura la paix ? Non. De quoi vivra cet état palestinien ? De l’aide internationale, ce qui est le cas depuis des décennies. Israël fournit les fluides, électricité, eau, les Palestiniens non terroristes vont travailler en Israël qui maintient à flot ce petit territoire. Il faut aller sur place pour se rendre compte du décalage entre les deux pays, où la même terre est un paradis côté israélien et un désert côté palestinien.
Macron devrait imaginer le même Netanyahu reconnaissant un état palestinien dans le 93, sur le mode, « on habite ici, cette terre est à nous », avec pour capitale Saint-Denis. Et la France continuera à fournir des milliards d’aide sociale, l’eau, l’électricité, le gaz. Aura-t-on la paix avec les voyous des cités dans les transports en commun et la capitale pour autant ? Non bien sûr. Les terroristes palestiniens cesseront-ils de terroriser s’ils ont leur état ? Non, ils ne savent d’ailleurs rien faire d’autre. L’Iran reniera-t-elle sa volonté d’en finir avec l’État juif ? Non. Que doit faire et dire la France alors ? Comme pour l’Ukraine : rien. En Ukraine, parce que l’idée de voir Poutine envahir l’Europe tient du fantasme, nous l’avons dit voici peu, au RPF. En Israël parce que ça ne nous regarde pas et qu’en plus nous n’avons pas les moyens de nos ambitions. On se rappelle que Macron devait aussi régler le cas du Liban. Est-il arrivé à un quelconque résultat ? Non. La réalité est décidément très têtue.
En résumé, qu’il soit en France ou à l’étranger, il ne règle rien, parce qu’il n’a pas les bonnes idées, pas les moyens, pas l’autorité et peut-être que la « seule » solution serait qu’il ne fasse plus rien…