
Le terme de guerre civile revient en boucle pour décrire les phénomènes, pas nouveaux mais en multiplication, de violence sur la voie publique. Il faut faire le tri entre les violences de type territorial, qui consistent pour des « racailles », qui sont en réalité des bandes ethnico-religieuses qui interdisent l’accès de leur quartier à la polie, c’est à dire qui refusent la République et sa loi, au profit de la leur, dans laquelle le meurtre du dhimmi n’est pas puni. Mais il existe aussi une composante purement délinquante sur fond de trafic de drogue et de rivalités entre « entreprises » locales. Les deux sont en fait liées. La nouveauté est que cela quitte les quartiers et se propage aux villes moyennes, comme Nîmes ou Limoges très récemment et bien d’autres, encore, plus petites même. Le tout permis par une certaine retenue des forces de l’ordre qui savent que la justice cherche avec plus d’opiniâtreté, à savoir si le tir du policier était justifié, que savoir si le délinquant était bien en état de flagrant délit. Objectivement, l’arsenal juridique est d’une extraordinaire clémence avec les voyous qui se savent relativement à l’abri des foudres de la République qu’ils combattent.
Mais la guerre civile, ce n’est pas forcément ces actes spectaculaires et souvent meurtriers. Elle prend des formes passives et larvées. Le fait de ne plus sortir de soir, de ne plus pouvoir aller dans certains endroits du territoire, le fait, pour les femmes, de calculer leur tenue vestimentaire pour être sûres de ne pas être importunées, le fait de préserver ses enfants, son domicile, sa voiture, ses biens, avec des systèmes d’alarme ou de surveillance, le fait d’avoir en permanence à réparer les dégâts, ce qui fait monter les primes d’assurance de tous les citoyens… sont autant de signes passifs de guerre civile. Le prochain cran sera l’attaque de lotissements, de villages, ou le ciblage de groupes de personnes particuliers et il est probable que si rien n’est fait d’ici là, les FDO seront débordées.
Il ne faut pas croire que la guerre civile sera un embrasement généralisé du pays, beaucoup d’endroits sont encore préservés, où même les comportements sont différents de ceux rencontrés dans les villes, même petites et moyennes. En cela, on peut déjà considérer que le pays est en état de guerre civile. Les gouvernants n’ont hélas pas pris la mesure de la chose et l’attitude choisie est celle de sacrifier purement et simplement la population, de veiller même, à ce qu’elle ne se défende pas et se laisse tuer, principalement par les bandes ou les individualités au profil ethnico-religieux venu de l’étranger, revenant dans quasiment la totalité des affaires. Pour s’en sortir, il va falloir revoir complètement l’arsenal juridique et les fonctionnalités des forces de l’ordre, leurs prérogatives, sachant qu’en démocratie, la violence légitime est celle de l’État, alors que celle qui l’emporte actuellement est celle des voyous. Tout simplement parce qu’on ne lutte pas contre la délinquance comme on lutte dans le cadre d’une guerre, il faut prendre acte du fait que « nous sommes en guerre », comme aurait dit l’autre, qui se trompe d’adversaire en permanence et à desseins.