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Pays légal, Établissement, Administration, technocratie

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Combat royaliste 83

Par Philippe Germain

Dans l’Indopacifique, les graves risques d’intégrité territoriale française mettent en évidence que le pouvoir n’est pas sur une ligne politique nationale. Loin de s’opposer à nos ennemis extérieurs pour défendre l’unité française, le pouvoir préfère désorganiser nos régions outre-mer.

Ce qui est logique en régime républicain car, pour durer, le pays légal nécessite de ne pas faire face à un pays réel organisé en corps intermédiaires régionaux. L’assise républicaine, c’est la volonté générale s’exprimant par les élections législatives. La volonté des citoyens se manifeste par l’intermédiaire de partis.

Le pays légal parlementaire dépend des partis se disputant idéologiquement le partage des places. Pour profiter d’une place, il faut bénéficier d’un réseau de connivence afin d’être adoubé par un parti centriste, national-populiste ou islamo-gauchiste. Ensuite, pour convaincre les électeurs, le candidat député a besoin des caisses du parti pour payer affiches, colleurs, salles de réunion, services de cars, sécurité, publicité, réseaux sociaux, achats communautaristes… Des caisses parfois alimentées secrètement par l’Étranger – comme prouvé par les scandales avec le Pakistan, l’Arabie Saoudite et la Liby – mais, plus généralement, bénéficiant des investissements discrets de « l’Établissement ».

L’Établissement est le principal fondement social du régime républicain. Syndicat de nantis issu de la Révolution, les familles de l’Établissement pillent la nation depuis Bonaparte, au travers de juteux marchés d’État. L’Établissement ne s’intéresse pas à l’entreprise mais au profit. Il s’enrichit sans prendre le risque, grâce au contrôle qu’il exerce sur l’État via le pays légal parlementaire. Par influences et intrigues, les députés assurent le retour sur investissement de l’Établissement dans les caisses des partis. Ils n’oublient pas qu’élus grâce à lui, ils touchent 15 000 euros mensuels.

Les ressources de la nation sont ainsi mises au pillage par des députés passés ministres disposant de budgets très importants pour diriger les politiques publiques. Aucun ministre n’ayant le temps d’étudier ce qu’il est censé diriger, c’est l’Administration qui décide de tout. Pour cela, elle s’est bureaucratisée jusqu’à représenter un quart des emplois du pays. Les fonctionnaires dociles appliquent mécaniquement les lois, mais par incurie et routine le font mal.

Pour se rationaliser, l’Administration a donc poussé aux postes les plus élevé de sa hiérarchie des hommes imbus de l’idéologie voulant substituer l’administration des choses au gouvernement des personnes. La réalité du pouvoir politique est ainsi passée aux mains de la techno-structure d’État, c’est-à-dire de la technocratie, quand ce n’est pas aux cabinets de conseil. Depuis la présidence Macron, la technocratie fait ce qu’elle n’avait jamais osé faire : gouverner ouvertement. Ainsi, le pays légal des parlementaires élus s’est élargi aux technocrates auto-désignés, sortis des mêmes écoles. Une centaine de milliers de dirigeants du pays légal, disposent discrétionnairement de l’État, sans comptes à rendre. Coupés du pays réel, ils vivent en étrangers dans la nation qu’ils gouvernent.

Pourtant les parlementaires contrarient les prévisions des technocrates. Aussi pensent-ils qu’il n’est d’action efficace qu’à l’échelon européen. Cette vision euro-maniaque explique le refus du pouvoir d’appliquer une ligne politique nationale en Indopacifique.

Ainsi le régime républicain s’accroche au camp du Bien, celui du Progressisme déclinant. Un régime devenu un système bureau-technocratique euro-maniaque, à la cohérence assurée par les relations entre le pouvoir, le pays légal, les partis, l’Établissement, l’Administration et la technocratie.

Retrouvez les rubriques du Combat royaliste, en cliquant sur ces liens :

L’âge post-progressiste : Vers l’âge post-progressisteLe surgissement des monstres, L’enjeu porte sur la civilisation,L’alternative des nations italienne et hongroise

Ligne politique nationaliste :  

Synthèse empirique de nos constats, L’école d’action française comme force de propositions, Atout géopolitique et eurocriticisme,Civilisation catholique et esprit latin, La revanche des nations, Le pays légal désorganise la nation

https://www.actionfrancaise.net/2025/07/22/combat-royaliste-83/

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