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culture et histoire - Page 1431

  • Un jour, un texte ! Le soldat et sa famille par Hélie DENOIX de SAINT-MARC

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois, tout en coupant à l'armée française ses moyens: le soldat et sa famille (14)

    « Ma femme et mes filles… »

    (Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc)

    La femme dont je partage la vie depuis quarante ans a représenté la cristallisation de cette quête de vérité et l'accomplissement de ma fascination pour les femmes. Notre union est une réussite, dans la mesure des réussites humaines. Beaucoup de choses nous distinguent. Elle m'a donné ce que je n'avais pas ou ce que j'avais perdu : le sens du bonheur et de l'insouciance. Peut-être lui ai-je apporté ce qu'elle n'avait pas ou pas encore : la gravité et une certaine persévérance.

    L'intimité avec autrui n'est jamais un équilibre parfait. Il faut, pour irradier la vie ensemble, une lumière qui vient de l'accord entre les rêves de chacun. La confiance est, comme au combat, la clé de tout. Si l'amour se nourrit de mystère, il résiste rarement au mensonge. La familiarité avec le danger rend plus transparent. Elle induit une certaine vérité intérieure, qui aide peut-être à se trouver l'un et l'autre.

    J'ai essayé de lui donner le meilleur. Je n'y ai pas toujours réussi. Sa jeunesse en Algérie avait été lumineuse. Elle avait épousé un jeune commandant. Deux enfants étaient nés. D'une certaine manière, tout lui souriait : elle n'avait que vingt-cinq ans le jour où je suis entré à la prison de la Santé...

    Pendant mes années de détention, elle a dû vivre chez ses parents, avec nos enfants. Ma solde était supprimée. Elle m'a connu prisonnier politique puis ancien détenu sans papiers et sans chéquier, ce qui n'était pas un statut social particulièrement enviable. Elle a toujours été à mes côtés, infiniment vivante. Son sourire et son courage sont pour moi semblables à deux sentinelles qui veillent sur ma route en ces derniers tournants et la protègent.

    C'est avec une grande réticence que j'évoque ces souvenirs intimes mais, au-delà de ma propre aventure, ils éclairent une autre dimension des femmes : leur capacité à durer, à endurer, à construire, à dilater les sentiments, tout en changeant perpétuellement. Elles nous enracinent dans l'existence.

    Quatre filles ont éclairé la seconde partie de ma vie. Le destin m'a fait un cadeau en peuplant notre maison de ces femmes dont j'avais été privé. J'ai tout aimé d'elles. Leur présence a apaisé bien des angoisses et plus d'un cauchemar.

    Mes filles me trouvent souvent absent, lointain. Elles m'imaginent enfermé dans le souvenir des aventures que j'ai vécues. Elles se trompent. Je suis bien plus proche d'elles qu'elles ne l'imaginent. Je suis l'une des sources de leur existence. Je suis une part de ce qu'elles vivent, un morceau de leur bonheur, un accent de leur rire, mais aussi un chapitre de leurs souffrances et une présence dans leurs épreuves. Chaque jour, une ombre les accompagne, se réjouit pour elles ou pleure en silence. Seules la pudeur et cette émotion que l'on craint et qui monte parfois sans prévenir avec le poids des ans me retiennent de le leur dire.

    Hélie Denoix de Saint-Marc

    Extrait de : « Les Sentinelles du soir ».

    Éditions Les Arènes - 1999.

    Lois Spalwer  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un jour, un texte ! Le soldat et sa famille, sur l’image mortuaire d’Olivier Bordeaux-Montrieux.

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois, tout en coupant à l'armée française ses moyens: le soldat et sa famille (13)

    « Il sera ma base dans la vie… »

    Recto et verso de l'image mortuaire d'Olivier Bordeaux-Montrieux.

    Recto :

    Souvenez-vous devant Dieu

    de

    Olivier BORDEAUX-MONTRIEUX

    sous-lieutenant à la 13e demi-brigade

    de la Légion étrangère

    né à Paris le 6 avril 1921

    frappé au cœur pendant un assaut

    sur le champ de bataille

    de Ramonchamp (Vosges)

    le 6 novembre 1944

    à la tombée de la nuit

    Verso :

    Notes écrites à Paris, le 16 janvier 1941, par Olivier Bordeaux-Montrieux, le matin de son départ pour l'Afrique (il n'avait pas 20 ans) et trouvées sur lui le jour de sa mort :

    Vues générales :

    Intérêts français.

    Patrimoine familial à ne jamais oublier. Il sera ma base dans la vie.

    Ne pas oublier le sol où l'on est né et les devoirs envers son pays.

    Comprendre ses responsabilités, les respecter, toujours agir en fonction d'elles.

    Si partir, cela ne doit être que pour mieux servir une cause qui sera avant tout française.

    Ne jamais perdre cette idée force de la famille, du foyer qui est en France, qu'on doit servir et soutenir.

    Être prudent, être logique, être sage, être éclairé, être Français.

    Aimer Dieu, sa religion, sa patrie, sa famille.

    Savoir être à la hauteur des charges d'aîné d'une famille qui sera selon ma vie.

    Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un jour, un texte ! Le soldat et sa famille par Père André RAVIER (4/4)

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois, tout en coupant à l'armée française ses moyens: le soldat et sa famille  (12)

    Le beau foyer de Tom Morel (4/4)

    (Patron de la Promotion de Saint-Cyr "Lieutenant Tom Morel", 1987 – 90.)

    Extraits de lettres à sa femme.

    4 janvier 1944 (Tom Morel est tué le 10 mars 1944).

    « Courage donc et confiance. Que Dieu nous aide tous deux ; la bonne Vierge nous protégera comme elle l'a fait jusqu'à présent. Je sais que tout cela est bien dur, et je devine ton anxiété, mais je voudrais aussi te communiquer ma force et mon espoir.

    « C'est pour mes fils que j'agis actuellement. Entoure-les de cet Amour qui est le mien, un amour fait de virilité et de tendresse. Dès à présent, fais-en des hommes. »

    Père André RAVIER

    Extrait de : « Lieutenant Tom MOREL ».

    Édition Le Sarment Fayard – 1990.

    Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Socialisme catastrophique partout

    Grâce à Vilfredo Pareto on comprend comment et pourquoi il s'est répandu au-delà des politiciens socialistes.

    Dans les années 1960, on recensait déjà plus de 300 définitions différentes du mot "socialisme". On ne savait pas tout.

    On savait certes, ou plus exactement on pouvait savoir, à quoi ressemblait celui dont se prévalaient les prétendues "démocraties populaires". Imposées par l'occupant soviétique en Europe centrale et orientale, elles pratiquaient un socialisme répressif. Ce système se révélait aussi destructeur des identités nationales que des libertés élémentaires.

    Personne n'en voulait, hors les staliniens. Mais on s'illusionnait encore sur le mirage d'une "planification démocratique", ou sur les soi-disant réussites du "socialisme autogestionnaire" yougoslave. On rêvait trop souvent alors de la "souveraineté" de Belgrade. L'expulsion de Tito par le Kominform en 1948, n'avait même pas résulté d'un retrait volontaire. Elle suffisait à l'exonérer, pensait-on, de ses crimes et de ses erreurs originelles.

    Il ne faut donc pas s'étonner si, dans le dernier demi-siècle d'autres formules, ont fait leur apparition sur le marché de la supercherie idéologique.

    Depuis les grands ancêtres de 1848, en effet, tous les socialistes ont au moins un point commun : il revendiquent leur droit perpétuel à l'expérimentation. Les populations et les nations restent seulement destinées à servir de cobayes.

    On n'avait pas encore vraiment tâté en France du socialisme affairiste. Il fut mis en place après l'élection de Mitterrand en 1981. Il s'installa grâce aux habiles conseils de Jacques Attali. Théoricien des nationalisations réversibles, ils avaient conçu celles-ci pour servir juste le temps d'opérer les pillages partisans. Et les communistes eux-mêmes en eurent leur part. En dépit de leur effondrement électoral le ministre Fitermann mit en place le comité central d'entreprise de la SNCF au profit de la CGT. 30 ans plus tard ce subtil accord ferroviaire explique la contre-réfrome annoncée, dès l'arrivée de Hollande en 2012, par le sous-ministre Cuvillier. Destinée à effacer la tentative timide de 1997, elle entre en vigueur ces temps-ci, trois ans après, sans que personne ne semble vraiment s'en inquiéter. Ceci alors même que son promoteur a été limogé entre-temps.

    Or, dès la fin du XIXe siècle, Vilfredo Pareto (1848-1923), probablement un des plus importants penseurs et défenseurs des libertés économiques avait commencé par étudier les diverses formes de l'Utopie. Il découvre que tous ces systèmes caractérisent le socialisme en général pour un poison m 
    ortel pour les peuples qui s'y plongent.

    La déformation de sa pensée et pour tout dire son occultation, a permis d'étiqueter Pareto, au rebours de tout ce qu'il avait vécu, écrit, construit et proposé.

    Son génie se concrétisait d'abord par la pluridisciplinarité de ses écrits, de sa culture et de son action.

    Né en 1848 à Paris, d'un père exilé italien et d'une mère française, il sera, en 1870 diplômé de l'École polytechnique de Turin. Il travaille d'abord comme ingénieur puis comme directeur des chemins de fer italiens.

    En 1886 il est nommé maître de conférences à l'université de Florence. Il dénonce alors le virage socialiste et protectionniste pris en 1887 par l’Italie, unifiée depuis 1870. En 1898, il héberge des socialistes italiens fuyant la répression.

    Pareto-vignDans les pages qu’il consacre ici au "Péril socialiste", il souligne combien les militants sont infiniment plus dignes de respect, dans leur erreur et leur utopie, que les socialistes de gouvernement. Il analyse ceux-ci comme les vrais responsables du marasme de son pays.

    Ils le furent en Italie à la fin du XIXe siècle comme ils le seront partout dans le monde, et jusqu’à nos jours, comme ils l'ont été et le sont encore à l'évidence en France !

    En 1923, avant de mourir, Pareto conseillera au nouveau gouvernement de son pays une politique de libre entreprise. Celle-ci assurera les succès économiques des débuts de ce régime, – jusqu'à son changement funeste d'orientation du milieu des années 1930.

    C'est autant que la puissance de sa pensée, son expérience concrète d'ingénieur puis de directeur des chemins de fer qui amène l'université de Lausanne à lui proposer en 1893 la chaire d'économie politique de Walras. Il en sera pendant 30 ans le brillant successeur jusqu'à la fin de sa vie.

    Il fut sans doute le père de la sociologie moderne. Dans ses écrits, il souligne ce qui se produisit en Italie, après la période romantique de l'unification.

    Il observe comment les réseaux de pouvoirs interviennent de plus en plus dans la banque, dans la "protection" démagogique de l'industrie nationale. Ceci eut pour effet de la détruire, et de provoquer le marasme du pays, forçant des millions de ses compatriotes à émigrer.

    Et c'est ce socialisme d'État, ce socialisme des hommes de gouvernement qui alimente, plus encore que la démagogie et les illusions intrinsèques des politiciens socialistes le “péril socialiste”.

    Puisse son enseignement servir de guide à notre droite déboussolée.

    ••• Le Péril Socialiste par Vilfredo Pareto préfacé par Georges Lane, un livre de 426 pages prix 29 euros aux Éditions du Trident Vente par Correspondance : 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris Tel (+33)06 72 87 31 59 Courriel ed.trident@europelibre.com ••• pour commander le livre sur la page catalogue des Éditions du Trident.

    http://www.insolent.fr/