culture et histoire - Page 1429
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Europa Nostra - Vérité
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La conquête de la liberté de pensée en Occident
Texte n°4 (Rétablir la liberté d’expression – XXXe Université annuelle du Club de l’Horloge, les 15 et 16 novembre 2014)
♦ Philippe Nemo, philosophe, historien, professeur des universités.
En référence à l’intitulé de son livre paru en 2011, La régression intellectuelle de la France, Philippe Nemo observe qu’il n’est pas abusif aujourd’hui de parler de « La régression intellectuelle de la France ». On peut dire que l’on assiste à un retour de l’inquisition. En effet, le droit pénal doit normalement sanctionner des faits.
Or, un certain nombre de juges, à l’image de ce qui est observé dans l’ensemble de la société, montrent d’indiscutables déficiences en termes de culture générale. Il ressort de cette lacune des décisions qui portent atteinte à la liberté d’expression sans que le propos incriminé n’ait fait l’objet d’une réelle compréhension. Dans la situation présente, il ne peut y avoir en France de véritables débats publics. L’affaire entourant la publication du livre de Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont Saint-Michel, est à cet égard emblématique. Des pétitionnaires ont apposé leur signature sur un texte par simple mimétisme écartant d’emblée toute discussion et toute réflexion.
Pourtant la liberté d’expression est une idée très ancienne en Occident. Elle remonte à l’Antiquité grecque. Périclès, dans l’oraison funèbre qu’il prononça au début de la guerre du Péloponnèse et qui fut rapportée par Thucydide, insiste sur la tolérance (« Nous pratiquons notre liberté, non seulement dans notre conduite d’ordre politique, mais pour ce qui est suspicion réciproque dans la vie quotidienne : nous n’avons pas de colère envers notre prochain, s’il agit à sa fantaisie, et nous ne recourons pas à des vexations qui, même sans cause de dommage, se présentent au-dehors comme blessantes »). Au siècle suivant, les Dialogues de Platon donnent l’exemple d’une ouverture au pluralisme.
Précédemment, dans le monde Perse, Darius 1er montra une bienveillance à l’égard de la religion égyptienne, ses prêtres et sa théologie, en réaction aux transgressions commises vis-à-vis de cette religion par son prédécesseur Cambyse II.
La vertu de tolérance ne manqua pas, non plus, au temps de l’Empire romain. Après les persécutions à l’encontre des chrétiens, l’Empereur Constantin 1er, converti probablement en 312, promulgua en 313 l’édit de Milan qui accordait la liberté de culte à toutes les religions permettant ainsi l’expansion du christianisme. Julien l’Apostat devenu Empereur en 361 et rallié au paganisme voulut rétablir le polythéisme au sein de l’Empire. Il abrogea donc par un édit de tolérance toutes les dispositions prises contre le paganisme mais aussi contre les juifs et les dissidences chrétiennes.
Au Moyen Age, dans l’esprit d’Abelard, toutes les pensées devaient être autorisées à s’exprimer pourvu qu’elles ne portent pas atteintes à l’ordre public. A cet égard, il faut observer que la France « socialiste » se situe, du point de vue de la liberté d’expression, en deçà de la conception avancée par le théologien du XIIe siècle. Au XIIIe siècle, Raymond Lulle, penseur néoplatonicien, prônait de son côté une conversion des infidèles par l’emploi d’arguments, en rejetant l’idée de tout usage des armes. Quant à Saint Thomas d’Aquin, l’idée générale de son œuvre se définit à ce sujet par la fragilité des connaissances humaines et la propension à l’erreur qui en découle, ce qui implique un certain degré de tolérance.
Au XVIe siècle, à l’époque des affrontements religieux entre les partisans de la Réforme et les fidèles à l’Eglise catholique romaine, Jean Bodin, traitant de la souveraineté, défendit l’idée d’une plus grande tolérance religieuse. Tandis que Calvin, dans ses écrits sur la politique, ouvrait la voie à une conception moderne de la tolérance.
C’est au siècle suivant, le XVIIe siècle, dans une Europe en pleine floraison intellectuelle mais profondément marquée par la guerre, où l’opposition religieuse revêt une grande acuité, que l’idée de tolérance prend cette forme moderne.
Le penseur le plus éminent de cette « liberté intellectuelle », pour cette époque, fut certainement Grotius (Huigh de Groot), l’illustre philosophe et jurisconsulte de la première République Hollandaise. Auteur, en 1609, De la liberté des mers (Mare Liberum) » et, en 1625, de Sur les lois de la guerre et de la paix (De jure belli ac pacis), Grotius est considéré comme le fondateur du droit international qu’il s’agisse du droit des gens vis-à-vis de l’Etat dont il définissait l’essence comme « Un corps parfait de personnes libres qui se sont jointes ensemble pour jouir paisiblement de leurs droits et pour leur utilité commune » ou des « droits de base » attachés aux personnes, en premier lieu le droit de propriété.
Ce philosophe et juriste érigeait sa réflexion sur un droit naturel qu’il situe au-delà de la volonté de Dieu et qu’il caractérise comme un ensemble de « principes de la droite raison, qui nous font connaître qu’une action est moralement honnête ou déshonnête selon la convenance ou la disconvenance nécessaire qu’elle a avec la nature raisonnable et sociable de l’homme ».
Partant de ce droit et des limites qu’il impose au pouvoir de l’Etat, Grotius, sollicité comme médiateur dans la querelle théologique qui opposa dans les Provinces-Unies les arminiens qui récusaient la prédestination calviniste et les tenants de celle-ci, défendit une tolérance réciproque entre les parties. Il contesta, de ce fait, l’usage de la contrainte par le Stadhouder Maurice de Nassau à l’encontre des arminiens, en plaidant le fait qu’une pensée ne saurait être imposée par la coercition. Il ajoutait que seul était concevable le consensus qui portait sur des thèmes indiscutables.
Si John Locke fut l’un des grands théoriciens du libéralisme pour lequel « la liberté de l’homme consiste à ne pas être soumis à la domination de quelque volonté », il ne montra guère de tolérance à l’égard des catholiques. Ceux-ci en effet, ne furent admis à participer à la vie publique qu’en 1829 par le Catholic Relif Act.
Théoricien majeur pour l’influence qu’il exerça sur la philosophie des Lumières, Pierre Bayle énonça une conception spécifique de la tolérance en distinguant celle qui s’impose à l’Etat, la tolérance civile, du droit à l’intransigeance dogmatique pour toute religion, « si l’on peut dire, une intolérance idéologique ». Né dans une famille protestante, dans le Pays de Foix, Pierre Bayle se convertit au catholicisme lors de ses études au collège des jésuites de Toulouse avant abjurer dix-huit mois plus tard.
Son retour au protestantisme le contraignit à se réfugier dans les Provinces-Unies. C’est en 1686, un an après la révocation de l’Edit de Nantes et la mort, en prison quelque temps avant, de son frère Jacob qui avait refusé d’abjurer, qu’il écrivit Commentaire philosophique sur ces paroles de Jésus-Christ : « Contrains-les d’entrer ». Bayle y plaide non pas pour la tolérance mais pour le pluralisme religieux car « la concurrence des idées et des mœurs poussera vers l’émergence de meilleures idées et de meilleures mœurs » (Histoire des idées politiques aux Temps modernes et contemporains – Philippe Nemo).
Ce pluralisme religieux s’inscrivait dans ce qu’il définissait comme « les droits de la conscience errante » ce qui signifie qu’un individu ne saurait se convertir à d’autres idées que celles auxquelles il croît, tant qu’il y croît. Cela signifie qu’au nom de la vérité ou de l’erreur, une religion ne peut contraindre la conscience, laquelle doit donc être respectée dans ses choix. Comme exemple de tolérance, il citait l’Empire ottoman où toutes les minorités religieuses avaient le droit de cité. Et pour Bayle, bien sûr, tout chrétien qui considérait que l’on avait le droit de tuer des non-chrétiens, cogitait à partir de fausses prémisses. S’il fut un apôtre de la tolérance et de l’ouverture, il convient d’observer que le jugement du philosophe sur la nature humaine n’était pas empreint d’optimisme au vu de cette considération qui figure dans le Dictionnaire historique et critique : « l’homme aime mieux se faire du mal pourvu qu’il en fasse à son ennemi, que se procurer un bien qui tournerait au profit de son ennemi ».
Contrairement à Pierre Bayle et à sa défense du droit à une rigueur dogmatique des religions, Leibniz, dans cette recherche de la concorde au sein des sociétés européennes du XVIIe siècle, aura pour but la réconciliation œcuménique entre catholiques et protestants. L’expression de ce dessein a pour élément central la relation épistolaire qu’il entretiendra avec Bossuet de 1678 à 1702. Ce dialogue littéraire entre la grande figure de l’Eglise gallicane, ardent défenseur de la foi catholique, et celui qui fut considéré, à l’époque, comme le plus grand intellectuel d’Europe relevait à l’origine d’une initiative diplomatique du prince de Hanovre. Ce dernier, converti au catholicisme, avait mandaté Leibniz afin qu’il établisse une relation avec Bossuet dans l’objectif d’obtenir du Roi de France une entremise auprès de la papauté pour ouvrir de nouvelles voies de conciliation entre les fidèles de Rome et ceux de la Réforme. Le débat reposait sur le concile de Trente (1545-1563) dont Leibniz discutait le caractère œcuménique et souhaitait, de ce fait, une suspension des décisions jusqu’à la réunion d’un nouveau concile œcuménique entre catholiques et protestants.
Les deux hommes se livrèrent à un travail de réflexion harassant, échangeant leurs arguments, les approfondissant et les étayant au fil des communications. Cependant, Bossuet refusa tout compromis quant à une mise en cause des conclusions du concile. « L’Eglise est infaillible », son autorité ne pouvait être contestée. Si Leibniz échoua dans sa démarche en cette fin d’un XVIIe siècle où les relations entre catholiques et protestants demeuraient conflictuelles dans toute l’Europe, cela n’empêcha pas que se tint une discussion fondée sur l’expression libre.
On peut donc dire que la liberté d’expression définit l’une des marques de l’Occident et de sa pensée, et qu’elle en reflète le génie.
(A suivre)
Club de l’Horloge, 15/01/2015
http://www.polemia.com/la-conquete-de-la-liberte-de-pensee-en-occident/
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Galette des rois nationaliste du 9 janvier
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Un jour un texte ! Le soldat et sa famille par Benoist-Mechin
« La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »
Georges Bernanos, La France contre les robots
Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois : le soldat et sa famille (17)
Vingt ans !
Lettre de Raphaël Laporte, aspirant au 215ème régiment d'infanterie, tombé au champ d'honneur à Crugny (Marne), le 28 mai 1918.
A ses parents
Langres, 18 mars 1915.
Cher Papa et chère Maman, je vous envoie tout simplement ce petit perce-neige, cueilli dans les jardins de l'hôpital, le 16 mars 1915, date bénie de mes vingt ans.
Vingt ans ! l'âge tant désiré et tant regretté. A cette heure, je n'ose leur sourire. Que vais-je bien en faire, de mes vingt ans ? Aidez-moi, j'ai trop peur de les gaspiller follement et de les perdre à tout jamais.
J'ai bien réfléchi à toutes ces belles années passées. Plus j'y songe, plus je vous aime. Merci de tout cœur. Vous les avez faites belles, bien belles ; vous m'avez gâté et à quel prix ! Grand merci de vot e soldat plein de reconnaissance. Mille fois pardon pour tous les soucis, les peines grandes et petites, les larmes que pendant vingt ans je vous ai coûtées… Pardon, je vous aime bien quand même.
Vingt ans, être soldat : c'est tout ma fortune en ce moment, et malgré moi, de mon cœur à mes lèvres monte la belle phrase, le beau geste du zouave de Patay. Mon cher papa et ma bien chère maman, ne vous inquiétez plus si, dans quelques semaines, je tombe frappé en faisant mon devoir : j'aurais encore le courage de redire et de tout mon cœur :
Mon âme à Dieu, mes vingt ans à la France ! …
Je vous aime.
Extraits de: "Ce qui demeure. Lettres de soldats tombés au champ d'honneur
(1914 – 1918)" (Éditions Albin Michel, 1942),
réédité aux Editions Bartillat en 2000 de Benoist-Mechin .
Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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I Media n°36
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XXXe Université annuelle Club de l’Horloge les 15 et 16 novembre 2014
Texte n°1
♦ « Rétablir », le terme est surprenant. Pourquoi un rétablissement de la liberté d’expression qui dans l’esprit du public semble être toujours d’actualité. Les tout derniers événements survenus à Paris avec l’attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo démontrent l’attachement du peuple à cette liberté et il aura fallu que le président de la République lui-même prenne les choses en mains pour que le peuple se mobilise afin de réagir contre la menace qui pèse sur cette liberté d’expression.
Or qu’en est-il exactement ? En réalité, le peuple se trompe ou plus exactement est trompé. En effet, cette liberté est menacée, déjà écornée, mais par qui ? Tout simplement par l’Etat lui-même.
Petit à petit notre démocratie fonctionne à coup d’oukases, imposés par l’oligarchie dominante. Il a suffi d’entendre Madame Valérie Pécresse, députée des Yvelines, sur les ondes d’Europe1 : « Il faudra bien entendu un Patriot Act à la française » parmi les propositions sécuritaires pour combattre le terrorisme. Ceux-là mêmes qui « crient leur amour de la liberté d’expression n’ont de cesse de priver Dieudonné de spectacles [et de le mettre en garde à vue pour un mauvais jeu de mots], Camus et Millet d’éditeurs, Zemmour, Ménard ou Soral de tribunes médiatiques, le Printemps français ou Jour de colère du droit de s’assembler et le FN d’exister » (Stephan A. Brunel).
Or, précisément, le Club de l’Horloge avait fait preuve de prémonition en choisissant ce thème pour ses travaux de son université annuelle de 2014.
La Fondation Polémia est heureuse de présenter ces travaux, qui se sont déroulés en neuf interventions dont nous mettons en ligne les comptes rendus sous forme d’articles, selon nos schémas habituels.
En voici le découpage pour la première journée.
Ouverture des travaux, Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge
I Introduction : la superclasse mondiale contre les libertés Jacques Violette
II La liberté de pensée, première des libertés publiques Patrick Simon
III La conquête de la liberté de pensée en Occident Philippe Nemo
IV Liberté d’expression et débat démocratique Jean-Philippe Feldman
V La liberté d’expression source de la vérité scientifique ou historique Henry de Lesquen
Polémia, 15/01/2015
Rétablir la liberté d’expression
Ouverture des travaux
♦ Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge
Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge, a ouvert les travaux de la XXXe Université annuelle qui est celle du quarantième anniversaire du Club, celui-ci ayant été fondé en 1974 par Yvan Blot, Jean-Yves Le Gallou, Henry de Lesquen et Bernard Mazin.
Par ses publications, ses universités, ses conférences et ses colloques, les prix Lyssenko qu’il attribue, le Club est un socle idéologique pour une droite authentique, nationale et libérale.
Face à la pensée dominante, sectaire et exclusive, dont le but, plus ou moins avoué, est la transformation de l’humanité en une masse d’individus indifférenciés, atomes parmi les atomes, le Club est un axe de propositions pour une société rénovée, assise sur des valeurs traditionnelles, celles sur lesquelles l’homme a bâti, au fil des temps, sa vie personnelle et collective.
Dans le prolongement de la réflexion sur le cosmopolitisme, thème de l’Université de 2013, la réunion de 2014 avait pour propos le rétablissement de la liberté d’expression. En effet, aujourd’hui, cette liberté d’expression est sans cesse plus menacée par les tenants de l’utopie mondialiste, l’expression contemporaine du cosmopolitisme. En France, depuis la loi « Pleven » de 1972, un empilement de textes (loi Gayssot et les autres lois dites « mémorielles ») vise à brider les paroles et les écrits de ceux qui refusent la réduction de la pensée au moule du dogme dominant. Mais, cette volonté de contraindre la réflexion n’est pas seulement d’ordre juridique, elle touche les différents modes de diffusion des idées et des opinions. D’abord, le monde médiatique, uniforme ou presque dans son discours, qui exclut les journalistes, les intellectuels ou les polémistes dont le verbe marque un écart avec ce que le peuple doit croire. L’édition n’est pas en reste puisque des écrivains au talent reconnu mais à la plume dissidente sont évincés par les moralistes agréés qui clament, et c’est le comble, là et ailleurs, leur dévotion à la liberté d’expression.
La libre manifestation des idées est l’un des fondements de notre civilisation. Elle est à la source de son essor, de la richesse et du rayonnement de sa culture et de sa suprématie dans le domaine des sciences. Sans le droit à la contradiction ou à la contestation, le progrès serait impossible. Ce progrès suppose une recherche permanente de la vérité. Mais, aujourd’hui, au nom d’une fin à laquelle une oligarchie nous assigne, l’unité d’une humanité formée d’individus déracinés et indifférenciés, une véritable entreprise d’atrophie de la liberté intellectuelle est en cours. Elle a d’abord des formes juridiques et judiciaires et elle use d’officines qui traquent les déviationnistes et qui en tirent, à l’occasion, un bénéfice. Le légicentrisme français place notre pays dans une situation plus précaire que d’autres, notamment les Etats-Unis où la liberté d’expression relève d’une protection constitutionnelle. Au-delà de la règle de droit, l’allégeance à la morale jugée convenable conduit à la censure de la parole et de la plume.
Il faut dire cependant, que cette chaîne qui entrave la libre expression de l’esprit ne représente qu’un moment de l’histoire. Déjà, internet et les nouvelles techniques de communication ont ouvert une brèche qui va en s’élargissant et que nul ne pourra réellement fermer quelles que soient les intentions. En brisant, par un retour aux principes originaux de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, un cadre juridique qui musèle et en inscrivant dans la Constitution la libre expression des pensées et des jugements, le pas obligé serait franchi. Privés de leur rempart, les disciples et les chantres de l’idéologie exclusive devront alors substituer l’argument à l’anathème.
Les neufs orateurs qui sont intervenus au cours des deux journées de l’Université ont exposé les différents aspects politiques, juridiques, philosophiques et scientifiques qui pressent à rétablir la liberté d’expression.
(A suivre)
Le club de l’Horloge, 15/01/2015
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Europa Nostra - Au Combat
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Cheyenne-Marie Carron réagit à la censure de l'Apôtre
Des projections du film L'Apôtre ont été annulée, à la demande de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Cheyenne-Marie Carron déclare auFigaro :
«C'est un film de paix. L'Apôtre devrait être projeté à des chrétiens et à des musulmans, et dans des lieux de culte. Je suis une réalisatrice catholique et j'ai collaboré avec des acteurs musulmans. J'ai essayé de faire un film qui permette une vraie ouverture vers l'autre et vers la différence. Il est interdit par peur, et je le comprends parfaitement parce que ce qui s'est produit chez Charlie Hebdo, c'est terrifiant. Mais pour faire avancer les choses et faire se rencontrer chrétiens et musulmans, il faut être capable de prendre des risques».
«On ne gagne pas des guerres par le silence et en se censurant.On gagne en ayant du courage, comme Charlie Hebdo, et en continuant à travailler. Même s'il y a une part de danger, il ne faut pas se priver des outils que nous avons pour ouvrir le dialogue».
Si la réalisatrice avoue qu'elle n'a «jamais osé aller vers un public musulman pour présenter le film», elle estime que «ces censures [lui] donnent envie d'aller vers ce public pour recueillir leur avis».
«Avec l'interdiction qui tombe, je prends conscience que ce film peut être un outil de dialogue. Je suis confrontée à une réalité, celle de la peur et de la police française qui insiste fortement à la prudence aujourd'hui avec ce qui se passe».
Elle aimerait «que ce film soit un point de départ pour un rapprochement entre chrétiens et musulmans» et «qu'il y ait des projections à l'initiative des musulmans, dans les banlieues et dans les mosquées».
«Si on en vient à annuler ce film, qui n'est pas de la propagande, c'est que la France va très mal. Si mon film ne parlait pas de fraternité, s'il était radical, je comprendrais, mais là non. On vit dans une sale période, une période de fermeture et de peur. Il faut que nous soyons combatifs».
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TVL : Héros de Jeunesse n°04
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21 JANVIER 2015 : Marche en hommage à Louis XVI
A l’heure où la république finissante et ses serviteurs abandonnent par pans entiers les intérêts de la France à la fortune anonyme et vagabonde, l’Action Française invite tous les Français à venir témoigner de leur fidélité au roi, victime d’avoir trop aimé son peuple : Rendez-vous devant l’Eglise de la Madeleine à 19H45 précises.