culture et histoire - Page 1434
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Geo Poles n°01
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Du bioconservatisme par Georges FELTIN-TRACOL
L’histoire des idées politiques contemporaines en Europe et en Amérique du Nord insiste sur la très grande plasticité sémantique du « conservatisme ». Si, pour François Huguenin, le conservatisme est impossible en France (1), celui-ci diffère tant aux États-Unis qu’en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Espagne ou en Italie (2). Chaque conservatisme suit la spécificité de son esprit national et de son époque. Par exemple, le conservatisme de l’Anglais Disraeli, tenant d’une alliance entre le peuple et la Couronne, n’est pas celui, oligarchique et sociétaliste, du fade et incapable David Cameron qui légalise le mariage pour tous, promeut l’atlantisme et encourage le multiculturalisme de marché. En Allemagne, le conservatisme organique de Bismarck ne correspond ni au « jeune-conservatisme » inclus dans la Révolution conservatrice du temps de Weimar, ni au pseudo-conservatisme chrétien d’une Angela Merkel, véritable tenancière pour le parrainyankee de l’ergastule soi-disant européen.
Il est donc très difficile de définir le conservatisme hors de tout contexte socio-historique précis. Et voilà que dans le cahier scientifique du Monde, un chirurgien urologue belge, Laurent Alexandre, range le député Vertfrançais au Parlement européen José Bové parmi les « ultra-bioconservateurs (3) » ! Laurent Alexandre est très certainement un médecin émérite, expert dans son domaine. En revanche, dès qu’il quitte son champ de compétence professionnelle pour s’aventurer dans le monde des idées, son avis n’est que celui d’un citoyenlambda. S’il catalogue ainsi l’action de l’ancien éleveur du Larzac, c’est parce que son propos se veut assez favorable au transhumanisme. « Plutôt transhumains que morts devient notre devise, s’exclame-t-il (4) ! » Parce que « la manipulation technologique de l’homme a déjà bien commencé, […] des rapprochements inattendus apparaissent. Ainsi, José Bové était jusqu’à présent un militant d’extrême gauche. Dans le nouvel ordre biopolitique, il se retrouve, avec les catholiques intégristes, parmi les ultra-bioconservateurs. Il est résolument contre la fécondation in vitro (F.I.V.) pour les couples hétérosexuels stériles ou homosexuels et il s’oppose aux thérapies géniques pour le traitement des maladies génétiques. Il a déclaré, le 1er mai 2014, sur la chaîne catholique KTO : “ Je crois que tout ce qui est manipulation sur le vivant, qu’il soit végétal, animal et encore plus humain, doit être combattu ” (5) ».
Cette prise de position a surpris le petit milieu des Verts. Elle est pourtant conforme au personnage, méfiant envers toute technique. Rares sont ceux qui savent que José Bové a écouté au sein d’un cénacle libertaire informel bordelais entre 1971 et 1973 le philosophe, théologien protestant et professeur d’histoire du droit Jacques Ellul (1912 – 1994). Le journaliste Jean-Luc Porquet qualifie d’ailleurs le syndicaliste paysan d’« Ellul mis en pratique (6) ». À travers une remarquable trilogie philosophique, Ellul avertit ses contemporains de la nature profonde de la tekné (7).
En 2003, alors secrétaire exécutive du conseil du développement durable de l’U.M.P., le député de l’Essonne, Nathalie Kosciusko – Morizet qui prétend admirer l’œuvre de la philosophe Simone Weil dont son essai magistral L’Enracinement, osait déclarer que « parler de la France réelle, comme le fait Bové, a des relents d’idéologie maurrassienne (8) ». Avant Patrick Buisson et peut-être bientôt l’arriviste ponot droitard Laurent Wauquiez, Bové se voyait assimilé à un disciple du penseur de Martigues… Gageons que l’ineffable N.K.M. n’a jamais pris la peine d’ouvrir le moindre livre de Maurras, pas même L’Avenir de l’intelligence. Peut-être par crainte de se retrouver dépassée, submergée, engloutie par les analyses remarquables de cet essai majeur écrit en 1905 ?
José Bové aurait pu se voir reproché bien plus. En effet, au printemps 2002, il a estimé que « la résistance menée par les chouans était légitime et juste. Si j’avais été à ce moment-là en Vendée, j’aurais été chouan (9) ». C’est au fond somme toute logique puisqu’il veut d’abord et avant tout « se battre contre la mondialisation et faire avancer le droit pour les paysans et pour les peuples de se nourrir comme ils l’entendent (10) ». Cette affirmation d’attachement au sol, à la terre, aux terroirs est gaussée et minorée par un Britannique, un certain Robert Acroyd qui avance « que vous, les Français, vous êtes pour nous des paysans. Pour les Anglais, les Français sont des bouseux accrochés à leur lopin de terre, anxieux de l’agrandir par tous les moyens. Prêts à tuer frère, oncle, neveu, nièce pour quelques arpents. […] Les Anglais, eux, se voient avant tout comme des marins. Ils ont sillonné les mers, grimpé dans les cordages par gros temps, pris les vaisseaux ennemis à l’abordage. Les Anglais ont d’eux-mêmes l’image d’un peuple viril. Un peuple de guerriers qui se moque de vous parce que vos ancêtres étaient des serfs attachés à la plèbe (11). » LesRosbifs, un peuple de guerriers ? Surtout des couards, inventeurs de l’embargo économique, du droit comme arme de guerre totale et du bombardement aérien de terreur…
Certaines causes défendues par José Bové sont de facto des combats conservateurs en faveur de la préservation de toutes les formes naturelles du vivant. « Depuis la création des O.G.M. et des animaux transgéniques à la fin du XXe siècle, écrit Yves Eudes, on sait que l’unité fondamentale du vivant permet des mélanges entre toutes les créatures, même les plus éloignées sur la chaîne de l’évolution. En théorie, un humain pourrait donc être doté d’une vue aussi perçante qu’un aigle, de l’odorat d’un chien de chasse, de l’ouïe d’un lièvre, de la force d’un orang-outang ou de la faculté de navigation d’un oiseau migrateur (12). » Il faut rapprocher le fantasme transhumaniste à une réflexion de Trotsky qui vécut aux États-Unis, d’où le tropisme américanocentré inhérent aux trotskistes. Dans une société future surgie de la « Révolution communiste mondiale », le fondateur de la IVe Internationale se félicitait par avance que « l’homme sera plus fort, beaucoup plus perspicace, beaucoup plus fin. Son corps sera plus harmonieux, ses mouvements plus rythmiques, sa voix plus musicale. La moyenne humaine s’élèvera au niveau d’Aristote, de Gœthe, de Marx. Et au-dessus de cette crête de montagne s’élèveront de nouveaux sommets (13) ».
Certes, « il n’y a plus de conservateurs, objecte Pierre Drieu la Rochelle, parce qu’il n’y a plus rien à conserver. Religion, famille, aristocratie, toutes les anciennes incarnations du principe d’autorité, ce n’est que ruine et poudre (14) ». Et pourtant ! Il y a encore à conserver la vie, les milieux naturels, les paysages sans lesquels toute communauté humaine s’étiolerait définitivement. Si le conservatisme politique a failli, a trahi et rallié le Progrès mortifère, une nouvelle réponse adaptée émerge : le bioconservatisme, ultra ou non. Sous ce nouveau vocable devraient se rejoindre l’identitaire et l’écologiste. « L’écologiste comme l’identitaire ont des approches en “ contexte ”. Une volonté d’assurer, de respecter ou de s’inspirer des permanences (traditions, coutumes, équilibres naturels, etc.). L’inverse exact de l’utopie (u-topos : sans le lieu). L’un et l’autre sont des conservateurs face à un monde qui se détruit, perd de sa grâce, de sa beauté, de sa mémoire chaque jour. La synthèse de ces deux sensibilités semble évidente (15). »
Ce rapprochement, plus que souhaitable, est proprement révolutionnaire et donc réfractaire aux hochets et autres sinécures brandis par le Système qui a su si bien apprivoiser l’extrême gauche du Capital. Une inclination conservatrice et/ou identitaire apparaît parfois au sein de certains courants écologistes. Les Français connaissent-ils Winfried Kretschmann ? Depuis mai 2011, grande première en Allemagne !, ce Vert est le ministre-président du Land du Bade-Wurtemberg. Catholique convaincu, professeur d’éthique en retraite et chef de file des « réalistes » au sein de son parti, il estimait que « les Verts n’ont pas besoin de devenir conservateurs pour remporter les élections du Bade-Wurtemberg. Nous sommes conservateurs. Notre ambition est de préserver la planète. Notre programme d’énergies renouvelables est une révolution industrielle. Nous voulons faire de notre pays le modèle d’une modernisation basée sur un développement durable. Cela ne concerne pas que l’écologie, mais également la finance, le système social et la démographie. Ce sont des concepts qui privilégient le long terme, constituent notre éthique et nous distinguent des autres partis. Nous sommes donc conservateurs mais pas dans le sens habituel du monde politique. […] Avec notre “green new deal ”, nous sommes bien plus proches de ce tissu de P.M.E. qui constituent le Mittelstandallemand que les partis conservateurs (16) ». Le 30 novembre dernier, les électeurs suisses se prononçaient sur une votation intitulée « Halte à la surpopulation – Oui à la préservation durable des ressources naturelles » qui proposait une limitation de l’immigration nette en Suisse à un taux de 0,2 % par an en moyenne afin de protéger la nature et de limiter le besoin en constructions nouvelles. Cette initiative populaire revenait au groupe Écopop (Écologie et Population). La consultation ne reçut l’approbation d’aucun parti politique, pas même l’U.D.C., cette incarnation des nationaux-pétochards. Elle fut rejetée par 74 % des électeurs. Les médiats, bien sûr, désinformèrent énormément. Ainsi peut-on lire que « les experts s’évertuent de démontrer qu’immigration et dégradation de l’environnement ne sont pas liés et que l’économie a besoin de main-d’œuvre étrangère (17) ». Un gigantesque mensonge soutenu et approuvé par les libéraux dont Nicolas Lecaussin de l’Institut de recherches économiques et fiscales (18).
La convergence de l’écologie, du « conservatisme » culturel, de la cause identitaire et de la réfutation du libéralisme constitue une magnifique occasion de renouvellement des idées à un moment où « certains mouvements révolutionnaires, remarque Christophe Bourseiller, semblent avoir fait le deuil de la révolution et se perçoivent davantage comme des forces réformatrices, ou des laboratoires d’idées. De même, l’altermondialisme, produit de l’extrême gauche, n’est en réalité qu’un courant réformateur, appelant de ses vœux ce que Raoul Vaneigem nomme un néo-capitalisme régulé par l’éthique (19) ». Le positionnementbioconservateur de José Bové n’est pas qu’écologique, il est aussi politique puisque, à l’instar des premiers conservateurs nourris aux penseurs de la Contre-Révolution, il estime que la logique interne de l’État est, aujourd’hui, « totalement dictée par l’économie. Ceux qui gèrent se voient imposer d’énormes contraintes. L’État n’est plus le lien des réponses aux questions que nous nous posons : les organismes génétiquement modifiés, la modification des règles de l’O.M.C. et leur réappropriation par les citoyens. L’État-nation peut disparaître, cela ne changera pas grand-chose (20) ».
Plus que révolutionnaire, on perçoit vite que ce bioconservatisme se veut radical. Pour l’ancien situationniste exclu, ex-« Enragé de Nanterre », aujourd’hui proche de L’Encyclopédie des Nuisances, René Riesel, « radical » signifie « prendre les choses à la racine, c’est critiquer les bases techno-scientifiques de la société moderne, comprendre la parenté idéologique profonde entre le progressisme politique ou social (c’est-à-dire la “ mentalité de gauche ” telle que la définit Theodore Kaczynski) et le progressisme scientifique. L’industrialisation est depuis la “ révolution industrielle ” en Angleterre une rupture absolument fondamentale avec l’essentiel du processus d’humanisation. Sans civilisation paysanne, c’est la civilisation tout court qui se défait, on le constate aujourd’hui (21) ». Naguère responsable de la Confédération paysanne qu’il quitta dès 1999 en désaccord complet avec Bové qu’il qualifie de « clown à moustaches », Riesel considère dorénavant la lutte du Larzac comme « l’avant-garde de la domestication, une distribution de Prozac généralisée (22) ».
Toutefois, chantre des souverainetés alimentaire, agricole et énergétique, José Bové persiste paradoxalement à souhaiter une autre mondialisation et des sociétés ouvertes aux flux migratoires. Or, au soir de sa vie, Jacques Ellul lui-même s’interrogeait sur les étrangers immigrés qui « exécutent souvent un travail que les Français ne voudraient plus faire les besognes les plus pénibles ou les plus répugnantes, si bien qu’ils sont des “ pauvres ” (même s’ils ont assez d’argent pour en envoyer à leurs familles restées dans le pays d’origine, on le sait parfaitement). Ce sont les pauvres de notre société d’opulence (quoique, le fait est remarquable, on n’en trouve pas chez les “ clochards ”) (23) ». Par un parallélisme étonnant, des analyses de Jacques Ellul se recoupent avec certaines réflexions du sociologue Jules Monnerot. « On pouvait être tranquille tant que le tiers monde n’avait pas d’idéologie mobilisatrice. Une révolte anticoloniale de tel ou tel pays, ce n’était pas très grave. Mais maintenant, le tiers monde est muni d’une idéologie puissante mobilisatrice, l’islam. Celui-ci a toutes les chances de réussir contrairement au communisme qui était encore importé d’Occident. Et c’est pourquoi le communisme échoue peu à peu dans les pays d’Amérique latine qui l’avaient adopté […]. Au contraire, l’islam est du tiers monde. Il gagne à une vitesse extraordinaire toute l’Afrique noire, il mord de plus en plus largement en Asie. Or, c’est une idéologie à la fois unificatrice, mobilisatrice, et combattante. À partir de ce moment, nous allons être engagés dans une véritable guerre menée par le tiers monde contre les pays développés. Une guerre qui s’exprimera de plus en plus par le terrorisme, et aussi par “ l’invasion pacifique ”. […] Et en même temps se produira inévitablement l’infiltration croissante des immigrés, travailleurs et autres, qui par leur misère même attirent la sympathie et créent chez les Occidentaux des noyaux forts de militants tiers-mondistes. Les intellectuels, les Églises, le P.C., pour des raisons diverses, seront les alliés des immigrés et chercheront à leur ouvrir les portes plus largement. […] Cette présence des immigrés, avec la diffusion de l’islam en Europe, conduira sans aucun doute à l’effritement de la société occidentale entière. Par suite de la déraison manifestée depuis vingt ans par nous, l’Occident va se trouver, sur le plan mondial, d’ici vingt-cinq ans, dans l’exacte situation actuelle de la minorité blanche d’Afrique du Sud, face à la majorité noire (24). » Il est probable que les prochaines années voient la figure d’Ellul devenir une référence néo-conservatrice anti-musulmane appropriée au choc délétère des civilisations… Le penseur réformé atteint peut-être là ses limites d’autant qu’il a tenu des positions pro-sionistes.
N’en déplaise aux décroissants chrétiens, le christianisme ne peut pas répondre totalement au défi de la mondialisation. En revanche, « l’hindouisme, avec ses dieux faiseurs de miracles, est peut-être mieux armé que les monothéismes pour combattre la mondialisation, pense l’écrivain indien Tahir Shah (25) ». L’hindouisme, c’est-à-dire une forme particulière vivante de polythéisme que devraient retrouver les Européens.
Un processus est certainement en cours comme en témoigne l’inquiétude de Nicolas Truong. « Une autre force révolutionnaire se déploie en Occident, celle des néofascistes qui, à l’aide d’une critique anticapitaliste adossée à une pensée de l’identité, des affinités électives relayées par des mots d’ordre guerriers, prône une sorte de soulèvement conservateur et qui, eux aussi, se socialisent dans les luttes. De ce conflit des insurrections pourrait naître un monstre inquiétant (26). » Concevons donc ce monstre ! Le discours antilibéral, écologiste, identitaire et, en dernière analyse, anti-mondialiste est crucial, car « la mondialisation, explique Jean Malaurie, expression habile du libéralisme, favorise des régimes mafieux où l’information est normalisée (27) ». Dans ces conditions difficiles, « sont écologistes ceux qui savent que nous faisons partie d’une chaîne de vie complexe qu’il nous faut comprendre et respecter dans son organisation et sa diversité. Sont localistes ceux qui savent que le local est le niveau d’organisation où peuvent se réaliser le mieux et simultanément les aspirations à la liberté, à la responsabilité et donc à l’efficacité raisonnable. Sont identitaires ceux qui savent que nous sommes une substance de population plus ancienne que nos institutions, dérivées et secondaires (28) ». Valoriser le peuple est dorénavant essentiel, car « la pensée vient toujours de l’arrière : du peuple (29) ». Avis aux Z.A.D.istes de Roybon, Sivens et Notre-Dame-des-Landes, l’avenir du bioconservatisme ne peut être que populaire !
Georges Feltin-Tracol
Notes
1 : François Huguenin, Histoire intellectuelle des droites. Le conservatisme impossible, Perrin, 2013.
2 : Sur ce vaste sujet, lire Philippe Beneton, Le conservatisme, P.U.F., coll. « Que sais-je ? », n° 2410, 1988; Luc Gaffié, Les idées du conservatisme américain, New Forums, 1990; Nicolas Kessler, Le conservatisme américain, P.U.F., coll. « Que sais-je ? », n° 3364, 1998.
3 : Laurent Alexandre, « José Bové, ultra-bioconservateur », dans Le Monde, le 15 octobre 2014.
4 : Idem.
5 : art. cit.
6 : Jean-Luc Porquet, Jacques Ellul, l’homme qui avait presque tout prévu, Le Cherche Midi, coll. « Documents », 2003, p. 232.
7 : Cette trilogie se compose de La technique. Ou l’enjeu du siècle (1954), Économica, coll. « Classiques des Sciences Sociales », 1990; Le système technicienne, Calmann-Lévy, coll. « Liberté de l’Esprit », 1977; Le bluff technologique, Hachette, coll. « La Force des Idées », 1988. Une autre personnalité politique française qui aurait suivi l’enseignement ellulien serait le député – maire de Bègles, apparenté Vert et chantre du laïcisme et du gendérisme, Noël Mamère, que Bruno Gollnisch renomme avec facétie sur son site officiel de « Fête de fin d’année Parent 1 ».
8 : dans Le Figaro, le 11 août 2003.
9 : dans La Lozère nouvelle, le 8 mars 2002.
10 : dans Libération, le 20 août 1999.
11 : dans Le Nouvel Observateur, les 6 – 12 mars 2003.
12 : dans Le Monde, le 6 août 2005.
13 : Léon Trotsky, Littérature et Révolution, Vienne, 1924, édition allemande, p. 179, cité par Jules Monnerot, Sociologie de la Révolution, Fayard, coll. « Les grandes études contemporaines », 1969, p. 251.
14 : Pierre Drieu la Rochelle, Mesure de la France, Grasset, 1964, p. 93.
15 : Laurent Ozon, France, les années décisives. Entretiens 2013 – 2014, Éditions Bios, 2014, p. 25.
16 : dans Le Monde, les 21 et 22 novembre 2010, souligné par nous. Sur les Verts allemands et certaines de leurs tendances conservatrices, voir Thomas Keller, Les Verts allemands. Un conservatisme alternatif, L’Harmattan, coll. « Environnement », 2000.
17 : Christian Salvadi, « La Suisse vote de nouveau sur l’immigration », dans Le Monde, le 29 novembre 2014.
18 : Nicolas Lecaussin, « Oui à l’immigration… sans État-providence », dans Le Figaro, le 18 décembre 2014. Il est toujours grotesque d’observer que les chantres les plus exaltés du libéralisme sont des fonctionnaires d’université ou des membres d’instituts d’onanisme neuronal et non des patrons de petites ou moyennes entreprises, des artisans ou des membres de professions libérales…
19 : dans Le Point, le 19 octobre 2006. Ancien situationniste, Raoul Vaneigem est bien l’anti-Guy Debord puisqu’il a accepté d’être récupéré et intégré dans la Société du spectacle.
20 : dans Le Nouvel Observateur, les 17 – 23 février 2000.
21 : dans Libération, les 3 – 4 février 2001. Alias Unabomber, Theodore John Kaczynski est un terroriste néo-luddite emprisonné à vie dans les prisons fédérales de haute sécurité des États-Unis, cf. Theodore Kaczynski, L’effondrement du système technologique, Xenia, 2008, qui réunit l’ensemble de ses écrits.
22 : dans Marianne, les 18 – 24 août 2002.
23 : Jacques Ellul, Islam et judéo-christianisme, P.U.F., 2004, p. 43, souligné par l’auteur.
24 : Jacques Ellul, Le bluff technologique, op. cit., pp. 280 – 281. Dans une longue note de cet ouvrage, Ellul estime qu’« aujourd’hui, le grand thème d’une France multiraciale, avec l’invasion musulmane, achève cette destruction de la cohérence culturelle française (n. 26, p. 181) ».
25 : dans Le Figaro littéraire, le 24 mai 2001.
26 : Nicolas Truong, « Un désir de soulèvement », dans Le Monde, le 5 décembre 2014.
27 : Jean Malaurie, dans Le Nouvel Observateur, les 23 – 29 décembre 1999.
28 : Laurent Ozon, op. cit., pp. 26 – 27.
29 : Jean Malaurie, art. cit.
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Samedi 10 janvier conférence à Bailly sur les guerres de Vendée
M. Reynald Secher auteur de l’ouvrage « Vendée, du génocide au mémoricide » donnera une conférence à l’école St Bernard de Bailly samedi prochain à 20h30 sur le thème des guerres de Vendée.Entrée libre. -
Nuit Blanche du groupe Fraction.wmv
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Désintox : la dhimmitude ne protège pas les chrétiens d'Orient
Le géographe Gérard-François Dumont, professeur à la Sorbonne, a fourni à Atlantico, dans un article paru la veille de Noël, des éléments précis concernant l'annus horibilis des chrétiens d'Orient, notamment sur l'ampleur de l'exode en Irak et en Syrie. Interrogé sur le statut de "dhimmis" ("protégés"), qui assurerait aux chrétiens une protection des musulmans en échange du versement d'un impôt, il égratigne la définition officielle (voir sur Wikipedia par exemple) :
"Selon le Coran, les chrétiens sont "des gens du Livre", c'est-à-dire des monothéistes, les musulmans leur doivent donc un certain respect. Dans quelle mesure les chrétiens d'Orient ont-ils été préservés des exactions des djihadistes, par rapport à d'autres minorités comme les yézidis par exemple ?
Il faut d'abord préciser que le principe appelé de "dhimmitude" consiste certes à ne pas tuer les chrétiens, mais à les traiter, comme les adeptes des autres religions du Livre, de manière nettement inférieure. Les chrétiens subissent donc un certain nombre de vexations, juridiques, fiscales ou autres, qui ont d’ailleurs conduit, au fil des siècles, nombre de chrétiens à être contraints de se convertir à l’islam. Il faut en effet rappeler que, lors de la conquête islamique du VIIe siècle, la Mésopotamie était très majoritairement chrétienne, et l’est restée encore quelques siècles jusqu’à ce que les conversions à l’islam modifient le rapport de force.
En outre, l'histoire de l'islam dans cette région du Moyen-Orient montre qu'il y a des variations dans l’interprétation de la "dhimmitude". A certaines périodes, la "dhimmitude" consiste à seulement imposer aux chrétiens des impôts spécifiques, à leur interdire certaines charges, à les obliger à porter certains signes distinctifs… ; à d'autres périodes, cela se traduit par des violences contre les chrétiens, notamment lorsque cela arrange le pouvoir politique en place. Vivre comme dhimmis, c’est-à-dire comme sujets à statut inférieur dans un pays où le pouvoir politique est musulman, c’est donc non seulement subir des règles implacables d’infériorité, mais aussi avoir une épée de Damoclès au-dessus de sa tête, car les règles de la "dhimmitude" peuvent toujours se trouver durcies sans préavispar les autorités politiques. La "dhimmitude" signifie toujours une politique d’exclusion vis-à-vis de ceux considérés comme dhimmis.
En 2014, les chrétiens ont subi le même sort que les Yézidis dans les régions prises sous la férule de l’état islamique. Toutefois, il est vrai que les Yézidis, également monothéistes, ont particulièrement souffert à l’été 2014 parce que le territoire sur lequel ils vivaient, les monts Sinjar, dans la province irakienne de Ninive, est stratégique d’un point de vue militaire. C’était donc une priorité pour le groupe Etat Islamique de s'en emparer."
Louise Tudy http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Un jour, un texte ! Le soldat et sa famille, par le Père Michel Gasnier, O.P (2/3)
« La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »
Georges Bernanos, La France contre les robots
Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois, tout en coupant à l'armée française ses moyens: le soldat et sa famille (5)
« Quatre fillettes vinrent m'ouvrir… » (2/3)
(Capitaine Gérard de Cathelineau, Parrain de la Promotion de Saint-Cyr
"Capitaine de Cathelineau", 1976 – 78.)L'auteur, le Père Gasnier, ne connaissait rien du capitaine de Cathelineau lorsqu'on le pria d'écrire sa vie. Il accepta et se rendit donc chez les parents de l'officier, puis chez sa femme. Voici le récit de ses visites.
Deuxième séjour en Indochine
Dans l'avion qui l'emporte, il est sans doute sensible à la féerie des paysages qu'il survole. Mais sa plume cherche surtout à consoler sa femme par ces lignes empreintes de pensées à la fois grandes et exquises : « Vos préoccupations sont les miennes et les miennes sont les vôtres. Votre vie est la mienne et la mienne est la vôtre. Vos gestes sont les miens et les miens sont les vôtres. Beauté indicible du sacrement de mariage ! Ainsi nos gestes s'unissent dans l'espace, et cette unité est offerte à Dieu, d'autant plus belle que notre peine d'être séparés est plus grande. Plus unis parce que plus éloignés l'un de l'autre. Plus aimés parce que plus unis, et plus fidèles dans la séparation et l'affliction... Si vous vous sentez triste et découragée, appelez Michèle, Béatrice et Odile, demandez-leur de déposer un baiser sur votre front bien doucement, bien tendrement. Ainsi réconfortée, pensant que je suis présent dans ces baisers, levez-vous, allez chercher le quatrième auprès de Guillemette. Si elle dort, donnez-lui ce baiser de maman dans lequel vous aurez mis toute votre tendresse. Dites-vous que ce baiser m'est destiné. Offrez-le à notre Mère du ciel, et croyez que j'en aurai l'ineffable joie... Le ciel a inventé la famille. Demandons-lui toutes les bénédictions qu'il y a attachées. »
Ses diverses activités d'ordre militaire et sa vie mystique portée à ce sommet ne l'empêchent pas de demeurer en contact continuel avec sa famille, plus spécialement avec son épouse à qui il expédie une lettre quotidienne.
« Si courte que soit la lettre journalière,écrit-il à sa femme en septembre 1954, elle traduit en quelques mots des flots d'affection éprouvés au cours de la journée à un instant ou à un autre. Elle est le bonjour et le bonsoir quotidiens, elle est — si insignifiante ou banale soit-elle — le réconfort qui ne manquera pas en cas de découragement ou de fatigue. La lettre quotidienne me met tous les jours face à mon bonheur de te savoir ma femme, au même titre que la prière quotidienne nous remplit de joie par la pensée de l'amour infini de Dieu ».
Nous n'avons que l'embarras du choix pour puiser des textes dans l'abondant courrier. Le 2 février, par exemple, venant de recevoir une photo de sa femme et de ses enfants, il trace ces lignes : « Sous mes yeux, ma famille entière me regarde de ses cinq paires d'yeux intelligents, dynamiques et caressants. Que d'insondables et charmants mystères dans ces regards !... Ma Colette et moi nous avons uni nos deux volontés, nos deux cœurs, nos deux âmes pour toujours, pour cette oeuvre de vie que le Créateur a voulu de nous, pour cette œuvre de vie qui nous émeut ensemble et nous ravit au delà de nous-mêmes, pour cette œuvre de vie qui s'appelle Michèle, Béatrice, Odile, Guillemette, et la liste n'est pas close... Voilà que l'idée de Guillemette effectuant ses premiers pas m'est comme un soutien ».
Il multiplie d'autant plus ses lettres d'affection que la santé de sa femme à cette époque lui donne de lourds soucis. Un certificat médical, signé du Val de Grâce où elle est soignée, lui parvient, qui provoque en sa conscience un dramatique débat. « Il n'est pas douteux, déclare le médecin traitant, que la présence de son mari auprès d'elle contribuerait à apaiser les inquiétudes de Madame de Cathelineau et faciliterait le repos physique et moral qui est indispensable à son rétablissement ».
Ses chefs, auxquels il s'en remet pour prendre une décision, se montrent compréhensifs et tout en exprimant leurs très vifs regrets de le perdre, lui conseillent de faire une demande pour regagner la métropole. Sa demande est agréée et, au début de juillet 1955, il prenait l'avion qui le ramenait en France. Il avait écrit à ses parents : « Pour vous rassurer, je puis vous dire que proposable dès cette année pour le grade de chef de bataillon, j'ai eu droit à d'excellentes paroles du Général Gandoët qui m'a assuré que je partirai sur la liste des proposables avec un numéro, c'est-à-dire désigné plus spécialement, ce qui me met en bonne place pour les années suivantes... Au 1er juillet 1955, ma présence en Indochine aura été de 42 mois, dont 27 du premier séjour et 15 du second. » […]
Père Michel Gasnier, o.p.
Extrait de : "Un officier français, Gérard de Cathelineau".
Nouvelles Éditions Latines – 1960.
Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Un jour, un texte ! Le soldat et sa famille, par le Père Michel Gasnier, O.P (1/3)
« La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »
Georges Bernanos, La France contre les robots
Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois, tout en coupant à l'armée française ses moyens : le soldat et sa famille (4)
« Quatre fillettes vinrent m'ouvrir… » (1/3)
(Capitaine Gérard de Cathelineau, Parrain de la Promotion de Saint-Cyr
"Capitaine de Cathelineau", 1976 – 78.)L'auteur, le Père Gasnier, ne connaissait rien du capitaine de Cathelineau lorsqu'on le pria d'écrire sa vie. Il accepta et se rendit donc chez les parents de l'officier, puis chez sa femme. Voici le récit de ses visites.
Je rendis visite à ses parents et je réalisai en les écoutant ce qu'un deuil comme celui qu'ils venaient de subir peut apporter à la fois de souffrance et de fierté dans le cœur d'un père et d'une mère. Je m'imprégnai de l'atmosphère de l'appartement qu'il venait, semblait-il, de quitter, tant les objets parlaient tous encore de lui...
J'allai, quelques jours, après rue Antoine Chantin. Je sonnai. Quatre fillettes — celles qu'il avait tant aimées et à qui il avait adressé tant de lettres exquises dont j'ai songé, un moment, à faire un chapitre spécial de ce livre — vinrent m'ouvrir. Elles me sourirent, sachant que je venais pour celui qui n'était plus là, et chacune, avec innocence, me déclina son nom, que je connaissais déjà. Elles me conduisirent à leur maman.
La conversation dura longtemps. Il ne fut question que de lui. Madame de Cathelineau me dit : « Je ne sais pourquoi on évite habituellement de me parler de Gérard. On craint, je pense, d'aviver ma douleur. Mais n'est-ce pas au contraire ma consolation d'entendre prononcer son nom et de me rappeler ce qu'il fut ?... »
Ses photos étaient épinglées au mur, le fanion de son régiment étalait dans la pièce ses couleurs éclatantes. A la place d'honneur, je regardais le portrait de l'aïeul illustre, promoteur de l'insurrection vendéenne le drapeau dans une main, l'arme au côté, il montrait du doigt tendu, à ses troupes, le chemin de la victoire... ou de la mort.
L'aînée des fillettes, devant une table, studieusement, préparait pour la rentrée des classes, qui se faisait proche, livres et cahiers. Une autre était venue s'asseoir non loin de sa maman et, le visage grave, les yeux grands ouverts brillant d'une flamme de tristesse poignante et d'amour, nous écoutait avec avidité...
Les deux petites, sur le large balcon, jouaient et couraient...
Madame de Cathelineau, avec une simplicité qui m'émut, me confia, sans en exclure aucune, toutes les lettres qu'elle avait reçues de lui et qui commençaient par ces mots de tendresse : « Colette chérie... »
Avant que je ne parte, par la fenêtre ouverte, elle me montra, barrant la ligne d'horizon, les hauteurs boisées de Meudon : « C'est là, me dit-elle, qu'il repose, et, d'ici, à chaque instant, je puis le saluer. Quand il me fit visiter pour la première fois cet appartement qu'il venait d'acheter : "Regarde ! Regarde ! Insista-t-il avec une sorte d'exaltation étrange qui me surprit, on aperçoit Meudon !" »
Père Michel Gasnier, o.p.
Extrait de : "Un officier français, Gérard de Cathelineau".
Nouvelles Éditions Latines – 1960.
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Plus de 2200 architectes et ingénieurs détruisent le rapport « officiel » de la Commission sur le 11 septembre 2001
Le 11 septembre 2001 est devenu un assemblage de mots plus ou moins confus et l'un des sujets les plus populaires de cette dernière décennie, à la fois sur et hors internet. Un sujet qui est devenu si populaire et qui a transformé tellement de gens que les sondages indiquent que plus de 50% de gens ne croient pas à la version officielle diffusée par le gouvernement américain concernant le « rapport de la Commission du 11 septembre 2001 ».
Pendant longtemps, les gens ont été ridiculisés pour avoir remis en cause la soi-disant version officielle, ils ont été catalogués comme théoriciens du complot, anti-américains, fous et on leur attribuait des noms péjoratifs. Mais est-il sensé de mettre ces personnes dans de telles catégories compte tenu de tous les éléments de preuve qui existent pour indiquer que l'histoire officielle n'est pas vraie ? Il ne s'agit pas de théories de grande envergure qu'on peut parfois trouver sur des sites Internet, mais de preuves scientifiques solides réelles.
Enfin quelques médias de grandes distribution
Pendant des années, personne dans les médias de grande distribution n'aurait osé toucher à l'histoire de « la vérité du 11 septembre 2001 » et présenter les faits qu'ils ont pu faire valoir. Peut-être qu'ils ont reçu l'ordre de ne pas le faire étant donné que c'était un sujet délicat. Peut-être qu'ils n'ont pas senti qu'il y avait une validité ou simplement estimaient qu'il n'y avait pas de « retour » sur les faits qui indiquent que l'histoire officielle est obsolète.
Quoi qu'il en soit, nous voyons à présent les nouvelles des médias de grande distribution comme un sujet qui est enfin exposé, et cela pourrait tout changer dans notre monde. Beaucoup ont déjà un pressentiment sur la vérité du 11 septembre 2001, mais si cela devenait de notoriété publique cela changerait la perception des gens sur la guerre, le terrorisme, les gouvernements et les médias de grande distribution.
Lors d'une interview sur C-SPAN, le fondateur Richard Gage des ingénieurs et architectes du 11 septembre 2001 Truth parle de l'effondrement irréfutable contrôlé du bâtiment 7. Ce que Richard présente est de la science simple et des évaluations rigoureuses.
« Richard Gage, AIA, est un architecte qui réside à San Francisco Bay Area, il est membre de l'American Institute of Architects, et le fondateur et PDG de Architects & Engineers for 9/11 Truth ( AE911Truth.org ).
Une organisation éducative, 501(c) 3, qui représente plus de 2200 architectes et ingénieurs agréés et diplômés qui ont signé une pétition appelant à une nouvelle enquête indépendante, avec le pouvoir d'assignation complète, concernant la destruction des Twin Towers et du World Trade Center Building 7 le 11 septembre 2001. Plus de 17 000 signataires parmi lesquels figurent de nombreux scientifiques, avocats, des citoyens responsables formés aux États-Unis et à l'étranger et autres. Ils citent des preuves accablantes d'une démolition explosive contrôlée. »
Plusieurs experts évoquent une démolition contrôlée
La vidéo ci-dessous est un extrait de 15 minutes du documentaire AE911Truth, qui résoud le mystère du WTC 7. Plusieurs experts à travers le monde remettent en question l'histoire officielle du World Trade Center 7.
Architects & Engineers - Solving the Mystery of WTC 7 - AE911Truth.org
Conclusion
Il est temps de s'interroger sur le monde dans lequel nous vivons.
Si la vérité à propos du 9/11 devient enfin une connaissance commune, cela pourrait être la porte pour un changement radical mais extrêmement positif dans notre monde. Je pense que nous sommes sur le point de connaître la vérité sur le 11 septembre.
- Source : Sandra Véringa
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1000 ans de traite chrétienne - les esclaves blancs d'afrique du nord
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Le triomphe de La famille Bélier ou la revanche de la France périphérique
La Famille Bélier talonne Le Hobbit 3 en tête du box-office. Pour Alexandre Devecchio, cette ode à «la France profonde» s'inscrit dans la lignée des Enfants du marais ou de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?La famille Bélier plus fort que Moïse? Ce n'est pas une surprise. Comme beaucoup de critiques l'avaient prévu, le film d'Eric Lartigau sera bien le succès de Noël et peut-être même celui de l'année. Cette «dramédie» française, au budget modeste, en salle depuis le 17 décembre, rivalise avec les superproductions américaines que sont Le Hobbit, la bataille des cinq arméesde Peter Jackson et Les Pingouins de Madagascar, le dessin animé des studios DreamWorks. Elle devrait également terrasser Exodus: Gods and Kings, version reliftée des 10 commandements par le réalisateur de Gladiator, sortie mercredi 25 décembre. Comment expliquer cet engouement ? On pourrait évoquer la redoutable efficacité du pitch: «Élevée au cœur d'une famille d'agriculteurs sourds, Paula, 16 ans, va se découvrir un don pour le chant…» Applaudir aux remarquables performances de la révélation Louane Emera et des toujours excellents François Damiens, Karine Viard et Eric Elmosnino (Gainsbourg). Ou encore louer le pouvoir d'émotion de l'ensemble. Mais, ce ne serait probablement pas suffisant.A l'image de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, l'autre carton français de l'année, La Famille Bélier doit sans doute une grande part de son succès au fait qu'il s'inscrit dans son époque et répond aux inquiétudes des Français à la fois pessimistes pour leur avenir et nostalgiques d'une nation autrefois unie et enracinée. Après 1968, un vent de liberté et de subversion soufflait sur le cinéma français. Avec les années 80-90, marquées par «l'esprit Canal», celui-ci entrait dans l'ère de la dérision. A partir des années 2000, comme si les Français refusaient le passage dans un nouveau millénaire, il renoue avec une certaine tradition exaltant des valeurs que l'on croyait disparues... Au point que certains critiques crient à la réaction. En 1999, Les Enfants du marais est taxé de «pétainisme light». Cela n'empêchera pas son auteur, Jean Becker, de continuer à faire avec succès l'éloge du terroir à travers un Crime au Paradis(2001) et Dialogue avec mon jardinier (2007). En 2001, c'est le Fabuleux destin d'Amélie Poulain qui triomphe en plongeant les Français dans un Paris romantique et désuet. Le film de Jeunet se fait lui aussi critiquer pour son imagerie passéiste. En 2004, bien avant que Najat-Vallaud Belkacem ne décide de supprimer les notes à l'école, 8 millions de spectateurs renouaient à traversLes Choristes avec l'éducation à la papa. En 2008, Bienvenue chez les Ch'tisvantait la solidarité d'une France périphérique trop souvent méprisée. Enfin en 2011, Intouchables, qui tentait de réconcilier Paris et la banlieue,à travers l'histoire d'amitié entre un jeune des cités et un milliardaire tétraplégique, se voyait accusé de «racisme». En 2014, Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, qui célébrait les vertus de l'assimilation républicaine, subissait le même sort.Dans la lignée de tous ces succès populaires, La famille Bélier, au-delà du mélo attendu, raconte une France qui ne veut pas mourir. Comme dans les films de Jean Becker, l'action se situe loin des grandes métropoles dans les verts pâturages du pays profond. Les héros ne sont pas cadres dans une start-up informatique, mais agriculteurs. Au risque de paraître ringards et franchouillards ils préfèrent la chanson française à la techno, le fromage au lait cru aux graines de soja et leur petit village aux halls d'aéroports. Lorsque la grande distribution menace de transformer leurs champs en zone commerciale bétonnée, ils se battent pour préserver leurs paysages et leur art de vivre. Leur principale force : être une famille soudée. Comme dans Intouchables, il est question ici de handicap et d'intégration. Mais la surdité des parents et du petit frère apparait finalement presque secondaire. Comme dans toutes les familles, le repas du soir est le lieu des engueulades (même en langage de signes), l'instant social où les générations se rencontrent et échangent. Car contrairement à ce que certains critiques, un poil condescendants, ont compris, La famille Bélier estmoins une histoire d'émancipation sociale, que de transmission et de filiation. C'est parce que ses parents lui ont transmis des valeurs solides, que Paula va pouvoir quitter le nid familial pour aller à la quête de son propre destin. Sans renier son identité, ni oublier d'où elle vient.Une réplique prononcée par le professeur de musique de la jeune héroïne pourrait à elle seule résumer le propos du film. «Quand tout va mal et qu'il n'y a plus aucun espoir, il reste Michel Sardou … Il est à la variété française ce que Mozart est à la musique classique: intemporel!». Intemporelle, la France de La famille Bélier l'est assurément. Tout juste pourra-t-on reprocher au film d'Eric Lartigau d'être un peu trop lisse et sage. Mais nous ne sommes plus dans les années 70, il ne s'agit pas de casser les codes, encore moins de changer le monde. A l'heure de la ferme des mille vaches, l'urgence est désormais de préserver l'essentiel.