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culture et histoire - Page 1432

  • 9 janvier 1873 : Mort de Napoléon III, dernier souverain

    Depuis mars 1871, Napoléon III vit en Angleterre, après sa captivité en Allemagne. La famille impériale s’installa à Camden Place, résidence à Chislehurst, village du Kent. L’Empereur avait suivi tous les événements survenus en France depuis Sedan : la guerre, la conclusion de la paix, la Commune.

     

    I. Exil et derniers projets

    Napoléon III se montrait sévère envers les républicains qui avaient voulu poursuivre la guerre à tout prix : une première offre de paix, rejetée par le gouvernement provisoire à Ferrières, aurait permis la paix en contrepartie de la cession de Strasbourg et de deux milliards de francs-or. La perte de l’Alsace-Moselle attrista l’Empereur : « Cette paix ne peut être qu’une trêve et elle prépare bien des malheurs pour l’Europe. ». Lors de sa captivité, visionnaire, il prophétisa :

    « Malgré elle, oui, je veux bien le croire, malgré elle, la Prusse, dans vingt ou trente ans, sera forcée de devenir une puissance agressive. Et alors, tous les tours de force diplomatiques, toute la valeur de ses troupes n’y feront rien. L’Europe l’écrasera. On verra alors ce que le rêve de M. de Bismarck aura coûté à la Prusse… »

    En France, l’Empire restait populaire auprès des paysans et d’une partie des ouvriers qui pensaient que l’Empereur avait été trahi par les républicains et les bourgeois ; des manifestations en sa faveur eurent lieu dans diverses régions de France (Normandie, Puy-de-Dôme, Limousin, …). Au niveau politique, Eugène Rouher, le « vice-empereur », avait pris les rênes du parti bonapartiste et son groupe parlementaire « l’Appel au peuple ». Les élections législatives de 1871, malgré Sedan et malgré le vaste trucage opéré par Gambetta et ses amis républicains (1), amenèrent 19 bonapartistes à la Chambre. L’Empereur s’était remis à écrire, composant La France et la campagne de 1870, ouvrage achevé en 1872. Il se remit aussi à la technique et aux sciences, mettant au point un mortier, et un calorifère économique – pour les pauvres – capable de réduire de moitié les besoins pour sa consommation ; les prototypes furent un succès.

    Napoléon III comptait revenir au pouvoir en rééditant un « retour de l’île d’Elbe ». Il se serait agi de quitter rapidement l’Angleterre, de passer en Belgique puis en Suisse, avant de trouver le sixième régiment de dragons à Chambéry. De là, il serait allé à Lyon où l’aurait attendu le général Bourbaki, dévoué tout entier à la famille impériale, et il aurait marché sur Paris avec 30.000 hommes, ralliant sur son chemin populations et hauts fonctionnaires ; l’aigle volant à nouveau de clochers en clochers. L’opération était prévue pour mars 1873, coïncidant avec l’anniversaire des Cent-Jours.

    II. La mort

    Napoléon III était cependant profondément malade, incapable de monter à cheval ni de marcher longuement du fait de la maladie de la pierre (calcul de vessie). Le mal était ancien, et les trois dernières années du règne furent un calvaire. Les absences au Conseil des ministres se multipliaient, l’impératrice remplaçant son époux ; des crises de folie prenaient l’homme : Napoléon III demandait ainsi des nouvelles du maréchal de Saint-Arnaud (un des conjurés du 2 Décembre) alors que celui-ci avait succombé du choléra 15 ans auparavant en Crimée … Le maréchal Canrobert aperçut un jour, aux Tuileries, par l’entrebâillement d’une porte, le souverain se tordre sur sa chaise en poussant des cris.

    L’opération visant à délivrer l’Empereur commença le 2 janvier 1873. Croyant en sa bonne étoile, Napoléon avait refusé d’écrire un nouveau testament (l’ancien, datant de 1865, étant caduc du fait de la chute de l’Empire). Thompson se chargea d’opérer. L’opération du 2 janvier entama à peine la pierre ; celle du 6 fut plus efficace. Une troisième était prévue pour le 9, mais n’eut pas lieu. L’état de santé de Napoléon se dégrada, la douleur et la folie alternant. Le dernier souverain de la France mourut le 9 janvier à 10h45. Ses dernières paroles, adressées à son ami Henri Conneau, furent : « Henri, tu étais à Sedan ? » puis, après une réponse affirmative, « N’est-ce pas que nous n’avons pas été lâches ? » (2).

    Le prince impérial n’arriva pas à temps pour voir son père. A la vue du mort, il s’agenouilla brusquement et commença à réciter le Pater Nostre. Eugénie cria : « Louis, je n’ai plus que toi. »

    Le portefeuille de Napoléon III, dont il ne se séparait pas, fut ouvert : on y trouva le billet par lequel Napoléon Ier complimenta Hortense pour sa naissance, la dernière lettre de sa mère, des mots d’Eugénie, des cheveux et une courte lettre du prince impérial (3), une liasse de billets, et des dessins émouvants envoyés par de modestes Français.

    D’après Rouher, « l’autopsie a démontré les terribles ravages faits, dans la santé de l’Empereur, par les maladies de 1866, 67 et 69. Les deux reins et l’intérieur de la vessie étaient gravement attaqués. Cause ou résultat de ces désordres irrémédiables, la pierre était d’ancienne et lente formation ; elle était énorme. L’esprit demeure confondu à la pensée des souffrances que ce malheureux souverain a stoïquement supportés depuis plus de dix années. » (extrait d’une lettre du 11 janvier 1873 reproduite par Jules Richard, bonapartiste et journaliste au Figaro).

    III. Les obsèques, la sépulture

    Les premiers fidèles arrivèrent rapidement. Carpeaux, un sculpteur protégé par Napoléon III, arriva avec un sachet contenant de la terre de France qu’il posa aux pieds du cadavre. Ce dernier fut revêtu de l’uniforme officiel de général de division et transporté dans le hall de Camden Place, cercueil ouvert. S’en suivit le défilé de la notabilité bonapartiste, de Français reconnaissants, parfois humbles, et de curieux. Les violettes s’amoncelaient au milieu de sanglots. Un vieillard inconnu se fit remarquer par sa voix forte : « Adieu mon empereur. »

    Le 13 janvier, chez un notaire parisien eut lieu le dépôt du testament dans lequel l’Empereur avait écrit à son fils :
    « Le pouvoir est un lourd fardeau parce que l’on ne peut pas toujours faire le bien qu’on voudrait, et que vos contemporains vous rendent rarement justice ; aussi faut-il, pour accomplir sa mission, avoir en soi la foi et la conscience du devoir. Il faut penser que du haut des cieux ceux que vous avez aimés vous regardent et vous protègent ; c’est l’âme de mon grand oncle qui m’a toujours inspiré et soutenu. »

    Les obsèques eurent lieu le 15 janvier, dans la petite église de St Mary, en présence de 20.000 personnes. Le prince de Galles voulut assister à la cérémonie mais lord Granville s’y opposa au prétexte de complications diplomatiques, opposition qui lui valut … les remerciements du gouvernement français ! En 1888, Eugénie fit déplacer sa dépouille, ainsi que celle de son fils mort en 1879, dans l’abbaye St-Michel de Farnborough (Hampshire) qu’elle fit édifier, où il repose toujours à l’heure actuelle. Elle le suivit dans ce dernier lieu de sépulture en 1920.

    Bibliographie :
    ANCEAU Eric, Napoléon III, Paris, Tallandier, 2008.
    DARGENT Raphaël, Napoléon III, l’Empereur du peuple, Paris, Grancher, 2009.
    DESTERNES Suzanne, CHANDET Henriette, Louis, prince impérial. 1856-1879, Paris, Hachette, 1957.
    RICHARD Jules, Le Bonapartisme sous la République, Paris, Rouveyre et Blond, 1883.

    Notes :
    (1) Gambetta avait, par un décret du 31 janvier, frappé inéligibilité les anciens ministres, préfets, sous-préfets de l’Empire ainsi que tous ceux qui avaient bénéficié de la candidature officielle. Le décret fut abrogé sur protestation de Bismarck, mais Gambetta fit en sorte que les bonapartistes le sachent moins de 48h avant le vote, de sorte que les bulletins et affiches ne puissent être imprimés. Le Prince Murat, dans le Lot, fut élu grâce aux paysans qui écrivirent son nom sur un bulletin ; Eugène Eschassériaux, dans la Charente-Inférieure, parvint à faire imprimer in extremis les bulletins grâce entre autres au journal impérialiste Le Progrès, les lecteurs découpant les bulletins dans une page du journal.
    (2) Cette accusation de lâcheté avait été lancée par les ennemis de l’Empire, en particulier les républicains, suite à la capitulation de Sedan. A Sedan, Napoléon III avait en effet hissé le drapeau blanc sans combattre, jugeant la bataille perdue. L’Empereur écrira après Sedan : « On a prétendu qu’en nous ensevelissant sous les ruines de Sedan, nous aurions mieux servi mon nom et ma dynastie. C’est possible. Mais tenir dans la main la vie de milliers d’hommes et ne pas faire un signe pour les sauver, c’était chose au-dessus de mes forces. […] Mon cœur se refuse à ces sinistres grandeurs. »
    (3) « Mon cher papa, je vous adore et j’ai le cœur bien gros quand vous n’êtes pas là. »

  • Un jour, un texte ! Le soldat et sa famille par Père André RAVIER (3/4)

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois, tout en coupant à l'armée française ses moyens: le soldat et sa famille (11)

    Le beau foyer de Tom Morel (3/4)

    (Patron de la Promotion de Saint-Cyr "Lieutenant Tom Morel", 1987 – 90.)

    Extraits de lettres à sa femme.

    Décembre 1943.

    « Demain, je vais aller communier pour toi et les petits. Dieu nous voit tous deux et nous unit quelque soient les distances et le temps.

    « Jusqu'à ce jour, Il nous a visiblement protégés. Ayons confiance en Lui ; nos sacrifices actuels sont l'aube d'une belle vie où, l'un près de l'autre, enfin réunis, nous élèverons nos enfants, nos fils, dans cet Amour de Dieu et de la France qui nous pousse à agir...

    « Sois joyeuse, car nos sacrifices ne sont pas vains. Le travail que j'accomplis n'est ni un amusement, ni une inutilité, encore moins le fruit d'un raisonnement trompeur. Mais je sens au contraire que c'est là mon devoir, et c'est pourquoi malgré les déchirements, malgré la douleur que j'ai de te voir enlevée de ton foyer et fuyant avec mes fils, je continue mon travail.

    « Que cette paix de l'âme soit la tienne ; qu'elle te soutienne dans cette épreuve. J'ai l'absolue certitude que nous retrouverons tous deux notre France toute belle, et que nous aurons encore de beaux jours à passer auprès des petits.

    « Courage donc et confiance. Élève mes fils dans cet immense Amour de la France qui est le mien. »

    Père André RAVIER

    Extrait de : « Lieutenant Tom MOREL ».

    Édition Le Sarment Fayard – 1990.

    Lois Spalwer  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • [Paris] 24 janvier 2015 : Carrefour Royal, Le libéralisme contre les libertés et Banquet d’Action française

    CARREFOUR ROYAL : Le libéralisme contre les libertés

    Samedi 24 janvier

     

    Introduction : Etienne LOMBARD, président de la Fédération Ile-de-France

    - 14h15 - 15h30 : LES INSTITUTIONS LIBÉRALES SONT-ELLES AU SERVICE DU PEUPLE ?

    Suffrage universel, administrations publiques, collectivités territoriales, organismes supra-nationaux, le libéralisme a mis au point les outils modernes du gouvernement. Mais le pouvoir est-il vraiment aux mains du Peuple ? Délègue-t-il réellement une autorité qu’il serait en mesure de reprendre ? L’État libéral se met-il au service du peuple ou organise-t-il la sa perpétuation comme une fin en soi ? Les modalités actuelles d’exercice du pouvoir prouvent-elles la recherche du bien commun ?

    Animateur : Jacques de GUILLEBON

    • - Jean-Frédérique POISSON, député français
    • - Marion SIGAUD, historienne
    • - Charles ROBIN, essayiste

    -  16h00 - 17h15 : MA PROPRIÉTÉ EST-ELLE MA LIBERTÉ ?

    Propriété du corps, propriété des biens, qu’est-ce qui m’appartient, qu’est-ce qui me constitue, qu’est-ce qui me rend libre ou m’asservit ? La fiction libérale de rapports entièrement réglés par des égoïsmes tempérés par la raison a prouvé qu’elle était une construction idéologique, sans rapport avec le fonctionnement réel des sociétés – et même de l’économie. Si l’on sort de la classique alternative socialisme/libéralisme, comment définir ou redéfinir ce qui est de l’ordre de la personne et de l’ordre de la société, comment éviter que le droit des individus ne dissolve la communauté des êtres ?

    Animateur : Charles de MEYER

    • - Christophe GEFFROY, directeur de La Nef
    • - Philippe MAXENCE, directeur de L’Homme Nouveau
    • - Jean-Marie LE MÉNÉ, président de La Fondation Jérôme Lejeune
    • - Philippe MESNARD, rédacteur-en-chef de L’Action française

    Conclusion : François BEL-KER, secrétaire-général de l’Action française

    -  17h30 : Galette des rois

    10€ tarif normal

    5€ étudiants et chômeurs

    À la maison des Mines,

    270 Rue Saint-Jacques, 75005 Paris

    BANQUET D’ACTION FRANCAISE

    20H00, suite au carrefour royal en plein cœur de Paris

    25€ tarif normal

    20€ étudiants et chômeurs

    Réservation obligatoire : contact@actionfrancaise.net

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Paris-24-janvier-2015-Carrefour

  • IIIème Journée de la fierté parisienne

     

    Ce samedi 10 janvier 2015 a lieu la IIIème Journée de la fierté parisienne, de 14 heures à 18 heures, et la XIème Marche aux flambeaux en l’honneur de Sainte-Geneviève, à partir de 18h30. Des événements organisés par l’association Paris Fierté.

    http://fr.novopress.info/

  • 12 janvier : Projection du film L’Apôtre à Lyon

    Projection du film L’Apôtre de Cheyenne-Marie Carron lundi 12 janvier à 20h espace Saint-Ignace (20 rue Sala 69002 LYON).

    Le film sera suivi d’un témoignage d'une personne issue de l'islam.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Grand Entretien de décembre 2014 – UE, Cuba, Rouble, Arabie Saoudite, Afghanistan (3/3)

  • Le premier accident nucléaire de l’histoire s’est produit à Mayak dans l’Oural, le 29 septembre 1957

    Le premier accident nucléaire de l’histoire s’est produit ici, le 29 septembre 1957, à Mayak, dans l’Oural. A la suite d’une panne du système de refroidissement, des déchets hautement radioactifs conservés dans des cuves se sont échauffés. L’évaporation de différents composés a provoqué une puissante explosion chimique – et non nucléaire – d’une énergie équivalente à 75 tonnes de « TNT ». La déflagration a projeté des produits radioactifs à plus de 1 000 m d’altitude et dispersé des radioéléments dans la nature. Combien ?L’équivalent de la moitié de ce qu’a craché Tchernobyl. Au total, 81,4x10(16) becquerels sont relâchés. Au moins 200 personnes succombent à l’explosion, 23 villages (10 000 personnes) sont évacués et 470 000 personnes sont exposées aux radiations. Le panache de particules s’étale sur 1 000 km², mais en retombant, celles-ci ont contaminé 30 000 km² de territoire. En certains points, la radioactivité atteint encore 14,8x10(13) Bq au km², là où la norme devrait se situer entre 0 et 1000. Au cours des années 1960, de nombreux employés du site sont morts des suites de leur exposition aux rayonnements ionisants. 
         Les services de renseignement américains ont eu vent de l’explosion très tôt. Après avoir détecté une radioactivité anormale, ils ont envoyé un avion espion qui a été abattu sans autre forme de procès. Qu’il s’agisse de l’accident nucléaire ou de l’avion, les Américains n’ont pipé mot. Ces événements, quoique malheureux, ne devaient pas contrecarrer le développement naissant du nucléaire dans le monde. En connaître les dangers aurait probablement retardé l’éveil de l’industrie civile. Le site est donc resté secret pour le commun des mortels jusqu’à la fin des années 1980. 
         Après des années de recherche en Union soviétique, Jaurès Medvedev, un scientifique dissident, s’installe en Angleterre en 1973. « A l’époque, j’ignorais que les experts occidentaux n’avaient pas connaissance du désastre de Mayak », nous a-t-il confié lors de notre visite à Londres en 2008. En 1976, il publie dans le New Scientist un article sur la recherche en Union soviétique, dans lequel il mentionne l’explosion. Tollé dans le landernau nucléaire. Des experts de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de France démentent son récit. Sir John Hill, alors président de l’Autorité de l’énergie atomique de Grande-Bretagne (United Kingdom Atomic Energy Authority) qualifie même les allégations de Medvedev de « bêtises », « d’une invention de son imagination », dans un article du Times. Medvedev ne se démonte pas. Il épluche alors toutes les publications de ses confrères soviétiques et reconstitue, par déduction, la chronologie des événements, les travaux de nettoyage effectués, et tente d’évaluer les doses reçues par les liquidateurs. Personne ne peut confirmer ou infirmer ses estimations. « Vous ne savez pas, je ne sais pas, eux seuls savent. » D’après lui, les prisonniers du goulag nucléaire ont participé à la liquidation de l’accident. Comme à Tchernobyl, il a fallu enfouir les maisons de certains villages, décaper le sol, c’est-à-dire retourner la couche supérieure de terre pour éviter les cultures sur un sol contaminé, bref, effectuer les basses besognes. « Seulement, il n’existe pas de liste de liquidateurs, ni de cahiers consignant les doses qu’ils ont reçues », précise Medvedev. Impossible dans ces conditions de faire le bilan exact de la catastrophe. 
    Laure Noualhat, Déchets. Le cauchemar du nucléaire

  • La machine à broyer les identités : comment les libéraux-libertaires imposent un ordre moral à rebours (III/VI)

    La dictature de l'identité transgressive par Henri Hude, 3e partie (extrait) :

    "Comment le pseudo-pluralisme discrimine en prétendant pratiquer la non-discrimination ? La théorie postmoderne de la justice prévoit une loi neutre ne brimant aucune identité. Dans la pratique, l’identité négative ainsi constituée installe la dictature de l’identité transgressive et nihiliste.

    L’INDIVIDU LIBERAL, pour décider avec justice, faisait méthodiquement comme s'il ignorait son identité. Le voilà devenu libertaire, un individu à identité transgressive, négatrice et nihiliste, qui se montre intolérant, culpabilise les autres, monopolise la légitimité, impose son pouvoir et règne par l’imposture, voire par la violence (cf. I/VI).

    Redisons bien que cette identité renégate et transgressive se présente comme une non-identité, une simple impartialité-neutralité (qui, dans le système de la « justice injuste », est la justice même, et même la seule justice non totalitaire possible(cf. II/VI). Mais, comme il n’en est rien, il s’agit en réalité d’une identité particulière (et particulièrement agressive) camouflée comme non-identité, comme procédure de respect de toute identité, et promue sous ce masque au rang de seule identité capable et digne de servir de fondement à la légitimité des pouvoirs, à la décision publique en démocratie.

    Bien plus, comme aucune des autres n’est soi-disant dans son cas, toutes ces autres sont exclues de l’espace public, au motif qu’elles y seraient nécessairement discriminatoires, si elles y étaient admises, en tant que principes de décision publique.

    Et voici donc l’identité nihiliste, transgressive, renégate, etc. en position de culpabiliser toutes les autres, et de leur imposer silence, sans avoir elle-même à adopter la moindre réserve. La voici même installée officiellement dans l’espace public, s’étalant comme l’identité publique de référence, l’identité privilégiée, s’affirmant comme l’identité d’État et comme la plus puissante référence culturelle — et ses tenants deviennent LE pouvoir spirituel." [la suite sur le site de Liberté politique].

    Marie Bethanie http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html