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culture et histoire - Page 1432

  • Un jour, un texte ! Le soldat et sa famille, par Rose et Philippe d’ESTIENNE d’ORVES

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois, tout en coupant à l'armée française ses moyens: le soldat et sa famille  (8)

    « Apprenez à connaître votre famille… »

    Honoré d'Estienne d'Orves, officier de marine, est une des plus pures figures de la Résistance française. Arrêté par les Allemands en 1941, il écrit, en prison, une lettre à ses enfants où il leur parle de l'esprit de leur famille et des devoirs qui y sont attachés. Il sera fusillé en juillet 1941.

    À MES ENFANTS

    Lundi de Pâques 14 avril 1941.

    Mes enfants chéris,

    Depuis un an maintenant vous ne m'avez pas vu, et vous trouvez peut-être que je vous ai abandonnés, que je ne m'intéresse plus à vous, que je ne vous aime plus. Mes petits, je ne vous ai jamais tant aimés, mes quatre chéris que je connais, et ce petit dernier qui doit faire le bonheur de tous... Mais il y a parfois dans la vie d'impérieux devoirs. Pendant mon enfance, on a dirigé mes pensées dans un certain sens ; plus tard, c'est dans le même sens que mes chefs et notre gouvernement ont dirigé mon travail d'officier. Notre patrie, grande par son histoire, par son rayonnement à l'étranger, doit rester une nation de premier ordre, ne doit pas se laisser mutiler. Voilà ce que ma conscience m'a dit. Je crois que dans des circonstances semblables, où tout n'était pas perdu, nos ancêtres eussent fait de même.

    Demandez à tante Félicie de vous donner le livre que ma grand-mère à écrit sur son grand-père : celui-ci, par fidélité pour son roi, est resté en prison pendant tout le Premier Empire. Au temps des Croisades, les aïeux de votre maman ont tout abandonné pour aller libérer le tombeau de Notre Seigneur.

    Cette décision que j'ai prise n'a pas été sans déchirement pour moi. Au lieu de rentrer tranquillement à la maison, je savais que je ne pourrais vous revoir qu'à la fin de la guerre, si Dieu voulait bien le permettre. Mais j'ai senti que là était mon devoir vis-à-vis de ma famille, vis-à-vis de mon fils qui aurait été en droit de me dire : « Vous pouviez continuer à vous battre pour la France, pourquoi ne l'avez-vous pas fait ? »

    Apprenez à connaître votre famille. Demandez à vos grands-oncles et grand-tantes de vous parler de leurs parents. Mes deux grands-mères ont l'une et l'autre été des femmes intelligentes, très religieuses et pétries d'esprit de famille. Votre grand-mère Elisabeth était à la fois attachée au monde et aux intérêts de famille et, profondément spirituelle, elle était en communion parfaite avec le Bon Dieu. Demandez à votre maman de vous lire des extraits de ses notes de retraite.

    Les beaux exemples ne manquent pas non plus dans la famille de votre maman : votre grand-père si bon et séduisant, votre grand-mère dont le dévouement pour nous fut absolu, et qui vint mourir entre nos bras.

    Imitez l'exemple de vos parents et grands-parents. Vous recevez d'eux l'honneur, la foi chrétienne, l'amour de la patrie. Vous cultivez ces sentiments pour à votre tour les transmettre à vos enfants. Vous êtes, ne l'oubliez pas, une maille de la longue chaîne que forme la famille : vous devez continuer cette chaîne et vous ne devez pas faiblir sans quoi la chaîne se romprait, la valeur morale de la famille disparaîtrait. Et ce serait un grand malheur dont s'affligeraient nos parents qui, du haut du ciel, vous surveillent.

    Nos morts, priez pour eux, demandez-leur de prier pour vous. Vous mériterez qu'ils s'occupent de vous, qu'ils intercèdent pour vous auprès de Dieu. Et ainsi, vous ne les oublierez pas. Cet échange généreux de prières, mes enfants, est infiniment profitable à nos cœurs : c'est la communion des saints qui est si chère au Bon Dieu.

    La récitation du chapelet m'a procuré de grandes consolations. En souvenir de moi, qui dois mon courage à la Sainte Vierge, vous réciterez, une fois par mois, une dizaine de chapelet.

    Mes enfants, aimez-vous tendrement les uns les autres. Si vous saviez la joie que j'éprouve en pensant, moi, à mes frères et sœur : mon cœur fond d'affection pour eux. Qu'il en soit de même pour vous. Pour sauvegarder la grandeur de la famille, il y faut maintenir l'unité. Ne laissez jamais s'élever entre vous des divergences d'opinion graves.

    Votre grand devoir, ce sera d'entourer votre chère maman. Elle vous a mis au monde, et en a particulièrement souffert. Maintenant, elle ne doit plus par vous avoir que des joies. Aimez-la, aimez-la, respectez ses volontés, satisfaites ses désirs. Vous n'avez pas le droit de lui faire la moindre peine. Quand vous serez grands, vous devrez veiller sur elle, l'aider à lui faire la vie qui lui convient. Je sais d'avance que ses désirs seront toujours modelés sur la raison.

    Ayez à cœur de vous instruire. Que tous, garçons et filles, vous soyez cultivés. Votre noblesse vous y oblige. Songez qu'autrefois vos grands-pères lisaient, jusqu'à leur mort, Horace dans le texte latin. Je ne vous en demande pas tant. Mais, même si vous faites des études scientifiques, lisez soigneusement les chefs-d'oeuvre de la littérature française. Lisez une tragédie entière de chacun de nos grands dramaturges : Corneille, Racine, Voltaire, Victor Hugo, et non pas seulement des extraits. Parlez entre vous des livres que vous aimez. Ils deviendront vos amis. N'ayez, à cause de moi, de haine pour personne. Efforcez-vous, au contraire, de connaître le caractère des peuples voisins. Depuis vingt ans, nous nous sommes désintéressés de ce que pensaient nos voisins, nous ne les connaissions pas, et là est la cause de nos malheurs actuels.

    Soyez curieux, ayez vos yeux bien ouverts sur la vie. Posez des questions. Interrogez les paysans, les ouvriers. Vous leur ferez plaisir en leur montrant que vous vous intéressez à leurs travaux. Mais écoutez les réponses, profitez-en pour réfléchir. N'oubliez pas que vous appartenez à une noble famille de Provence. Vos ancêtres, jusqu'à la Révolution, ont exercé des charges de conseillers ou de présidents au Palais d'Aix. Une grand-mère, Agnès qui épousa un d'Estienne, en 1725, nous donna cette terre d'Orves, dont je vous parle dans mes souvenirs. L'occasion se présentera certainement à vous tous d'aller dans le Midi. Profitez-en pour connaître Orves, et évoquer nos souvenirs de famille avec nos vieux parents d'Aix.

    Ne laissez pas Dieu en dehors de vos affections humaines. Votre tendresse pour votre maman, montrez-la-lui par vos embrassements, et aussi en priant le Bon Dieu pour sa santé, pour son bonheur. Dieu est partout, sa Providence veille sur tout. Ne le repoussez pas alors qu'il vous tend les bras, acceptez son aide généreuse.

    Ce que je vous dis plus haut au sujet de l'affection entre frères et soeurs est valable également entre cousins germains. Songez que pour moitié vous êtes du même sang, et que du temps de Notre-Seigneur on appelait frères les cousins germains. Vous pouvez, entre vos cousins germains et vous, admettre des divergences d'opinion qui seraient fâcheuses entre frères et soeurs. Vous n'êtes pas tenus, vis-à-vis d'eux, à la même intimité. Mais ne vous perdez pas de vue dans la vie et conservez les uns pour les autres votre affection d'enfants.

    Que Marc n'oublie pas qu'à lui revient l'honneur d'être le chef de toutes les branches de notre famille, puisque notre cousin François de Prunières est entré dans les ordres. Marc devra donc apprendre à connaître la vie de nos ancêtres. L'oncle Augustin voudra bien, j'en suis sûr, l'instruire à cet égard.

    En mai 1941 :

    Je jette un regard circulaire sur tous les membres de ma famille et les unis dans une même affection. Si je ne dois pas les revoir, qu'ils soient sûrs que du Ciel, où Dieu voudra bien, j'espère, m'accueillir, je joindrai mes prières à celles de mes chers parents et grands-parents, afin que les grâces du Tout-Puissant se répandent généreusement sur eux.

    Rose et Philippe d'Estienne d'ORVES

    Extrait de : « Honoré d'Estienne d'Orves, pionnier de la Résistance ».

    Éditions France-Empire – 1985.

    Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La Révolution contre la femme

    Lu dans Minute :

    Mercredi 31 décembre, « C à vous », France 5

    Rappel historique de Eric Zemmourà Patrick Cohen, qui lui affirme que la Révolution française a été une grande avancée pour les femmes: « Est-ce que vous savez qu’au contraire, c’est la révolution que vous vantez qui a renvoyé les femmes à leurs fourneaux. La Révolution française s’est révoltée contre la puissance excessive des femmes sous la monarchie, particulièrement sous les règnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, et c’est la révolution française qui a accouché du Code civil qui faisait des femmes un sujet inférieur. »

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Inévitable échec

    Nous avons inauguré en octobre dernier, en collaboration avec l’Observatoire socio-politique (OSP) du diocèse de Fréjus-Toulon, une vaste enquête sur le thème : « Se libérer du libéralisme ? » Nous concentrons ce mois-ci sept interventions dans ce dossier spécial qui présente des points de vue différents, chacun des contributeurs n’engageant que lui-même, nous le rappelons.

    L’époque nous a accoutumés, comme Orwell le savait si bien, à exprimer une vérité par un terme qui signifie exactement son contraire. Le libéralisme n’échappe pas à cette règle, et il se situe pas loin derrière le communisme dans la course au mensonge sur sa propre identité. Il possède même sur la doctrine marxiste-léniniste une supériorité d’ectoplasme qui ne se laisse jamais parfaitement saisir. Les hommes et les femmes qui s’en réclament y entendent rarement le même projet, quand ce n’est pas en eux-mêmes que les vérités de circonstance s’entrechoquent et se contredisent. Certains, généralement les plus cultivés et les plus mesurés, se réclament de la pensée de Montesquieu et de Tocqueville. Très bien. L’apologie de certaines libertés politiques, la proposition d’une organisation politique où les pouvoirs s’équilibrent est parfaitement défendable et honorable. À condition toutefois, selon nous, c’est-à-dire selon la doctrine sociale de l’Église, ou du moins telle que nous l’avons comprise, que ces pouvoirs ne se rendent pas indépendants de la recherche de la vérité et du corps institué qui la propose, savoir l’ecclesia. Mais ce coin poussé dans l’absolutisme classique, avec raison, a été l’occasion historique, peut-être involontairement, de pousser cette idéologie que l’on a par conséquent intitulée du même nom, un libéralisme de mœurs et d’économie qui ne se reconnaît comme but ultime que la satisfaction des intérêts individuels. Ce qui signe de facto, même s’il a fallu plus de deux siècles pour que cette vérité s’impose, la mort de toute anthropologie comme de toute société politique.

    En réalité, il est possible de montrer que c’est la vision d’un homme individu propriétaire de lui-même, plantée dès la Renaissance, décuplée par la Réforme et enfin théorisée au XVIIe siècle, sous la houlette d’un Locke par exemple, qui a fait éclater les règles anciennes, où l’homme ne se devait ni seulement de lui-même, ni seulement pour lui-même, mais se connaissait comme le fruit de sa famille, de ses dieux puis de son Créateur, et organisé ainsi comme une pièce particulière de l’univers dont le destin le dépassait infiniment. Certainement, la révolution du Christ avait conféré à la personne une liberté inouïe en la faisant responsable de son salut propre : mais ce salut n’advenait qu’en communion intense, sacrificielle disons le mot, avec le salut de l’autre, du prochain. Après tout, dans un monde vraiment libéral, il n’y eût jamais eu de sacrifice du Christ. Il aurait payé notre dette à notre créancier, le prince de ce monde. Et encore, quel eût été son intérêt ?

    Le libéralisme d’Adam Smith et de ses successeurs repose dans le fond sur un développement technique qui permet à l’occidental de s’affranchir des effets néfastes de son égoïsme organisateur. Où l’on voit la contradiction historique des tenants du libéralisme : un jour ils affirment que tout le monde a toujours été libéral, l’autre jour ils reconnaissent leurs racines chez leurs théoriciens de l’âge classique. Ou encore, ils en font la promotion au nom d’une sainte lutte contre le socialisme des parasites. Ils oublient toujours opportunément de dire que ce méchant socialisme qu’ils conspuent a été historiquement une réaction, sans doute outrée, à leur libéralisme industriel. C’est cela l’ordre des choses. Le socialisme et le communisme sont les enfants adultères du libéralisme. N’est-il pas étrange que l’époque libérale soit précisément celle des ouvriers asservis, aliénés, qui travaillaient beaucoup plus que leurs aïeux ? [....]

    La suite dans La Nef

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Inevitable-echec

  • Succès pour Eric Zemmour au Cercle de Lorraine à Bruxelles

    C’était la grande affluence ce midi au Cercle de Lorraine à Bruxelles. Plus de 150 personnes issues du gratin du monde des affaires avaient fait le déplacement pour déjeuner avec Eric Zemmour.

    Ce cercle très « select » situé rue aux Laines, au centre de Bruxelles, près du Palais de Justice, était placé sous haute surveillance dès ce matin. Les médias s’y bousculaient lors de l’arrivée d’Eric Zemmour qui y a pris la parole pour un exposé d’une vingtaine de minutes suivi de quelques questions-réponses  avant de passer à table.

    L’adhésion au Cercle de Lorraine est réservée à des personnalités influentes de la Finance, de la politique, de la diplomatie et des médias.

    Parmi ses membres, on y trouve des hommes d’affaires de premier plan tels Albert Frère, Etienne Davignon, Georges Jacobs, Roland Vaxelaire, etc, mais aussi des hommes politiques aussi variés qu’Elio Di Rupo (ex-premier ministre socialiste de Belgique) ou… Bruno Gollnisch (eurodéputé FN).

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