Au Royaume-Uni, ce n’est pas la gauche mais la « droite » qui entend mettre en place le « mariage » des homosexuels. Ou plus exactement David Cameron, Premier ministre conservateur, qui dans cette affaire-là risque sa place de leader des Tories, affirme Hilary White de LifeSiteNews. Alors que la légalisation des unions des paires homosexuelles ne figurait dans aucun document de campagne, Cameron a lancé le processus en septembre 2011.
Un vent de fronde souffle parmi les militants du parti, furieux de ne pas avoir pu faire entendre leur hostilité au projet et plus irrités encore par ce que la seule consultation publique organisée par le gouvernement n’ait pas porté sur la question de savoir si le « mariage » homosexuel devait être légalisé mais comment. De plus en plus de sondages font état d’une hostilité croissante parmi les fidèles de la « droite » conservatrice, alors même que le Chancelier de l’Echiquier, George Osborne, proche de David Cameron, assurait dans une lettre au Times que la légalisation du « mariage » gay allait rapporter de nombreuses voix aux Tories.
Un groupe de 118 élus du parti viennent d’écrire aux électeurs de leurs circonscriptions pour annoncer qu’ils s’opposeront à tout texte visant à modifier la définition légale du mariage. Le Daily Mail a qualifié cette démarche de « plus importante rébellion Tory des temps modernes ».
Alors que les conservateurs favorables au « mariage » homosexuel assurent que cette loi ne serait en aucun cas imposée aux personnes qui s’y opposent pour des motifs religieux, Simon Reevell, élu à la chambre des communes à Dewsbury, a fait savoir qu’à son avis une telle protection de l’objection de conscience ne tiendrait pas face à l’activisme procédurier du lobby qui auraient tôt fait de dire que si le « mariage » gay doit être légal pour éviter la discrimination envers les personns homosexuelles, le refus des objecteurs de conscience apparaîtrait nécessairement comme une discrimination condamnable par les tribunaux.