En ce cinquantième anniversaire des premières tueries de la sanglante rébellion algérienne, pas un jour sans que presse, radios et télévisions ne consacrent un article ou une émission à l’histoire de cette guerre.
Ce ne sont que célébrations de la "libération" de ce pays (aussitôt livré au totalitarisme marxiste puis à la terreur coranique), de l’indépendance recouvrée, du sacrifice des héros de la décolonisation, des courageux combattants de la "résistance algérienne", de la valeur morale de ses chefs (tous plus corrompus les uns que les autres).
Ce ne sont que films de propagande fellouze, interviews d’anciens chefs-égorgeurs ou de leurs porteurs de valises.
Et jamais un mot, bien sûr, pour dire ce que cent trente ans de civilisation française ont apporté de paix, de liberté, de richesse à ce désert transformé en pays de cocagne, contrée reculée de la barbarie ottomane devenue l’enfant chéri de la France, peuple de fellahs crevant de misère et de maladie rendu à sa dignité, terre gaste jadis abandonnée aux pillards et aux prédateurs et pacifiée par la puissance tutélaire.
A inverse, rien n’est oublié des "crimes" français, de "l’exploitation cynique des richesses de cette terre volée", des "fortunes scandaleuses" amassées par les "colons", des "souffrances infligées au peuple algérien", des violences imputées aux forces d’occupation, "torturant, violant, tuant les hommes, les femmes et les enfants d’Algérie".
Une fois pour toutes, il est entendu, sans contestation ni révision possible que la "résistance algérienne" fui à "l’occupation française" ce que la résistance française avait été à l’occupation allemande.
Or voici que des Français, enfin, se décident à suivre le modèle de ces résistances-là.
Et ces premiers résistants français sont une fois de plus des fils de cette Ile de beauté que, rappelons-le, quatre jours après le débarquement du 14 octobre 1943, de Gaulle décora du titre de "premier morceau libéré de la France."
Soixante ans plus tard, un autre occupant est installé sur cette terre. Tantôt s’y livrant à des actes criminels, tantôt n’y faisant qu’exploiter les richesses d’une société multimillénaire sans rien offrir en contrepartie, tantôt profitant d’un système social qu’il a été incapable de bâtir dans son propre pays, mais toujours français de paperasse sans autre sentiment que la haine des Français de sang et sans jamais rien changer de ses moeurs primitives de voileur ou de violeur, rien renier de son culte de sang et de terreur, rien apprendre de la civilisation, rien retenir des moeurs, lois et coutumes du pays où il s’impose.
Eh bien cet occupant-là, des Français, des Corses ont résolu d’en libérer leur terre parce qu’ils ne veulent plus de cette invasion, de cette exploitation, de cette humiliation.
Forts des exemples que serinent médias, célébrations commémoratives et discours politiciens et qui légitiment les luttes de libération quels qu’en soient les moyens, ces résistants ont donc décidé comme leurs grands-pères il y a soixante-cinq ans et comme les Algériens il y a cinquante ans, de se dresser contre l’envahisseur.
Mais sans recourir aux mêmes violences que l’Histoire rappelle.
Pas d’attentats meurtriers, pas de maquis, pas de trains qui déraillent, pas de tueries, pas de femmes tondues, pas de collabos collés au mur et expédiés avec onze balles dans la peau. Pas non plus de fermes brûlées, pas de "Milk-bar" bondé d’adolescents qui explose, pas de familles massacrées, de femmes éventrées, d’enfants démembrées ni d’hommes émasculés et abandonnés, les parties génitales dans la bouche. Non. Les résistants bornent leur "terrorisme" à quelques lazzis lancés à des footballeurs allogènes, à quelques pétards d’avertissement mis à feu devant des boutiques et des maisons occupées, à quelques salves tirées au-dessus de la tête d’indésirables.
Mais là, pour le coup, les admirateurs des méthodes des fusilleurs communistes et des égorgeurs algériens trouvent que les usages des artificiers corses sont au-delà de ce que peut supporter un démocrate humaniste.
Le désir d’indépendance devient une marque de racisme, la résistance à l’occupation un crime.
Pour un peu Chirac enverrait en Corse la gendarmerie mobile, les CRS et ce qui reste d’armée pour tailler en pièces la résistance locale (une chance : il n’y a pas de rue d’lsly dans l’Ile) et faciliter ainsi l’expansion d’une population allogène dont la proportion avoisine aujourd’hui les 30 %.
Il faudra un jour que l’on nous explique au nom de quelle logique on peut :
1.- donner le nom d’une place parisienne au "colonel" Fabien, psychopathe assassin dont "l’héroïsme" fut d’abattre dans le dos un officier de marine allemand, entraînant l’exécution de dizaines d’otages ;
2.- dénoncer comme criminel raciste un Corse qui, fatigué de ne plus être chez lui et de voir ses enfants crever de la drogue vendue par l’occupant, pose un pain de plastic devant une maison pour inviter ses occupants à "enrichir de leur différence" leur pays d’origine plutôt qu’un coin de France qui n’en demande pas tant.
Reste à attendre le jour où ces combattants corses que l’on traite aujourd’hui comme hier de terroristes seront officiellement décorés du nom de résistants pour avoir, une fois encore, fait de la Corse "le premier morceau libéré de la France".