- 1846, la Grande Bretagne s'oriente vers le libre échangisme avec les lois sur le blé qui ruinent la paysannerie.
- En 1914, la City ayant plus investi à l'étranger qu'en Grande Bretagne espéra redorer son blason avec la guerre. Mal lui en pris car en 1918 elle s'était encore plus affaiblie.
Dans la période 1940-1945, la finance américaine sachant où était alors son intérêt, à savoir détruire un régime foncièrement hostile à la domination de l'argent sur les nations, incita à un effort industriel extraordinaire. Après 1945, la puissance industrielle américaine continua à se développer, notamment avec le plan Marschal destiné à solvabiliser l'Europe afin qu'elle achète les produits américains.
- En 1945, le dollar avait été institué comme monnaie mondiale, étant réputée aussi bonne que l'or avec lequel elle était convertible, à un taux outrageusement bas puisque cette valeur de 35 $ l'once avait été fixée en 1934, au plus bas, durant la crise de 1929.
- En 1967, de Gaule avait demandé le remboursement en or, ce qui avait provoqué une panique et des représailles (mai 68).
- En 1971, Nixon suspendit la convertibilité du dollar - C'est alors que les banques américaines, avec Henri Kissenger firent ce grand coup politique d'adosser le dollar au pétrole : Kissenger s'entendit avec les pays de l'OPEP en les autorisant à quadrupler le prix du pétrole à condition de réinvestir leurs bénéfices en dollar.
- Les masses de ces «pétrodollars» réinvesties aux États-Unis assurèrent une période de domination du dollar jusqu'au début des années 2000.
Cela ne se fit pas sans difficultés : le gouvernement américain sut agir pour empêcher l'émergence de concurrents économiques et financiers importants, tant en Europe que dans le monde, le FMI (fond monétaire international) étant son bras armé, et mena une politique d'attractivité artificielle du dollar avec la politique monétariste de Paul Volker après 1979 :
À noter que la collaboration est demeurée étroite durant tout ce temps entre la City (Londres) et Wall Street. En outre la City a pu continuer à joué un rôle mondial en jouant elle aussi d'un artifice : les pays du Commonwealth ont déposé leurs réserves d'or à la banque d'Angleterre afin d'étayer la £ comme deuxième monnaie du monde après le $.
- En 1998, la faillite du fonds LTCM (Long Term Capital Management) était un signe avant-coureur de la crise actuelle.
À titre d'exemple, LTCM, qui était un fonds spéculatif, ce qu'on appelle un « hedge found » jouait 24 fois ses mises de fond en faisant des paris sur telle ou telle affaire financière, 200 milliards étaient en jeu.
Or l'un de ces paris, sur la dette publique russe s'étant révélé perdant, le risque encouru par la finance était tel qu'un consortium de 14 banques injecta 4 milliards de dollars pour le renflouer et l'assainir. Ainsi fut éviter un krach financier américain, et par suite mondial qui risquait de s'effondrer comme un jeu de dominos. À noter que la Fed baissa par trois fois ses taux d'intérêt ce qui alimenta derechef la bulle boursière américaine....
Patrice Plard ( aidé d'un document d'A de Benoist)