Plus l’abstention est forte aux élections, plus les citoyens – qu’ils soient écœurés, blasés ou préfèrent les plaisir d’une partie de pêche le jour du scrutin – se détournent de la politique… et plus on organise de consultations ! À l’évidence, les échéances électorales, pourtant quasi-annuelles, ne suffisent plus. À celles-ci, sensées donner une parfaite image de la démocratie parlementaire jusqu’au plus profond de nos campagnes, voilà l’UMP, après le PS, à désormais organiser des « primaires » avant toute échéance électorale.
Celle qui vit s’affronter à l’automne François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence de ce parti, aurait pourtant dû faire réfléchir les leaders actuels de celui-ci : coup fourrés, contestations, invectives, menaces, procédures arbitraires, promesse d’un nouveau vote à l’automne suivant, puis consensus (enfin !) sur la difficulté à organiser ce dernier, surtout dans la période de vaches très maigres que traverse l’UMP, « endettée de chez endettée »… De plus, aucun des camps n’est vraiment certain que ne se rejoue pas la pantalonnade déjà douloureusement (euphémisme !) vécue par les militants sincères.
Mais décidément, quand on ne veut pas comprendre, on ne veut pas… et le spectre d’une nouvelle empoignade interne vient d’être programmée sur la place publique.
Cette fois, c’est pour désigner en juin prochain le candidat de la droite ou du centre pour les municipales à Paris en 2014. Avec promesse de « processus “transparent” pour éviter tout psychodrame. »
Juré, craché, voté ! Foi d’UMP ! Si je mens, je suis élu !
T’as qu’à croire ! À peine le coup d’envoi de cette primaire officiellement lancé, celle-ci est contestée par une partie des prétendant(e)s à l’investiture, à commencer par Rachida Dati… Maire de l’excessivement conservateur VIIe arrondissement et accessoirement députée qui s’ennuie au parlement européen, l’ancienne Garde des sceaux ne rêve en effet que de revenir au premier plan de la politique nationale. Via l’Hôtel de ville de la Capitale…
Sur sa route – outre Anne Hidalgo, actuelle première adjointe au maire de Paris qui portera les couleurs socialistes et sans doute l’écolo-ministrée Cécile Duflot – se dresse Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-porte-parole de Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle de 2012, que l’on suspecterait facilement, à la voir et à l’entendre, de s’être échappée d’un troupeau de Femen… les nichons et la petite culotte à l’air en moins !
Gageons que la primaire UMP se jouera, médiatiquement en tout cas, entre ses deux représentantes d’un sexe qui ne saurait être faible pour l’occasion.
Citons pour mémoire, les autres candidats déjà déclarés – en attendant quelques retardataires avides d’un coup de promotion personnelle bon marché –, soit Jean-François Legaret, Pierre-Yves Bournazel, Franck Margain… et une autre dame, Douce de Franclieu, dont le programme s’annonce particulièrement captivant si l’on en croit sa déclaration de candidature : « Atterrée par la volonté de l’UMP de pousser la candidature de Mme NKM à la tête de la Primaire pour Paris, M. Fillon ayant décliné et Mme Dati et d’autres ayant dit vaguement oui, j’ai décidé de présenter la mienne… »(1) et qui a au moins le mérite d’annoncer la couleur de ses motivations : « ancienne mère de famille maintenant sans profession si ce n’est candidate. »(2)
On sent tout de suite que l’un des points de la Charte des primaires, demandant aux candidats de « se respecter », « ne pas tenir de propos offensants ou risquant d’amoindrir leurs chances de victoire à l’élection municipale » et surtout de « se rassembler derrière (le futur candidat) et faire campagne en sa faveur », peut faire sourire quelques esprits facétieux.
Si ce mode de désignation d’un candidat fonctionne aux États-Unis d’Amérique, à l’évidence, il est au mieux inutile, au pire désastreux, de vouloir et de continuer à vouloir l’appliquer en France… Inutile en 2007 où la candidate socialiste issue d’une telle désignation s’est fait largement battre alors par Nicolas Sarkozy… et désastreux pour l’UMP qui offre ainsi, en moins d’un an et à deux occasions différentes, une image de division suicidaire sur fond de rancunes, de jalousies, d’ambitions et plus encore, d’un vide absolu de propositions politiques innovantes.
Car si un(e) candidat(e) à cette primaire avait un tant soi peu de programme à proposer, soyons certain que celui-ci n’intéressera guère les médias qui préféreront toujours rapporter les bisbilles, noms d’oiseaux et psychodrames des intéressé(e)s… et ces dernier(e)s, ne serait-ce que pour tirer la couverture médiatique à eux(elles), n’hésiteront jamais à les approvisionner régulièrement en « petites phrases » toutes plus croustillantes, mesquines ou assassines les unes que les autres.
Et comme à l’UMP, on n’est jamais en reste d’un gag, ne boudons pas notre plaisir en rapportant que « par sa mère Bénédicte Treuille, (Nathalie Kosciusko-Morizet) serait une lointaine descendante de Lucrèce Borgia »…
Du moins à en croire l’encyclopédie en ligne wikipedia… et c’est sans doute trop beau pour ne pas être vrai !
Celle qui vit s’affronter à l’automne François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence de ce parti, aurait pourtant dû faire réfléchir les leaders actuels de celui-ci : coup fourrés, contestations, invectives, menaces, procédures arbitraires, promesse d’un nouveau vote à l’automne suivant, puis consensus (enfin !) sur la difficulté à organiser ce dernier, surtout dans la période de vaches très maigres que traverse l’UMP, « endettée de chez endettée »… De plus, aucun des camps n’est vraiment certain que ne se rejoue pas la pantalonnade déjà douloureusement (euphémisme !) vécue par les militants sincères.
Mais décidément, quand on ne veut pas comprendre, on ne veut pas… et le spectre d’une nouvelle empoignade interne vient d’être programmée sur la place publique.
Cette fois, c’est pour désigner en juin prochain le candidat de la droite ou du centre pour les municipales à Paris en 2014. Avec promesse de « processus “transparent” pour éviter tout psychodrame. »
Juré, craché, voté ! Foi d’UMP ! Si je mens, je suis élu !
T’as qu’à croire ! À peine le coup d’envoi de cette primaire officiellement lancé, celle-ci est contestée par une partie des prétendant(e)s à l’investiture, à commencer par Rachida Dati… Maire de l’excessivement conservateur VIIe arrondissement et accessoirement députée qui s’ennuie au parlement européen, l’ancienne Garde des sceaux ne rêve en effet que de revenir au premier plan de la politique nationale. Via l’Hôtel de ville de la Capitale…
Sur sa route – outre Anne Hidalgo, actuelle première adjointe au maire de Paris qui portera les couleurs socialistes et sans doute l’écolo-ministrée Cécile Duflot – se dresse Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-porte-parole de Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle de 2012, que l’on suspecterait facilement, à la voir et à l’entendre, de s’être échappée d’un troupeau de Femen… les nichons et la petite culotte à l’air en moins !
Gageons que la primaire UMP se jouera, médiatiquement en tout cas, entre ses deux représentantes d’un sexe qui ne saurait être faible pour l’occasion.
Citons pour mémoire, les autres candidats déjà déclarés – en attendant quelques retardataires avides d’un coup de promotion personnelle bon marché –, soit Jean-François Legaret, Pierre-Yves Bournazel, Franck Margain… et une autre dame, Douce de Franclieu, dont le programme s’annonce particulièrement captivant si l’on en croit sa déclaration de candidature : « Atterrée par la volonté de l’UMP de pousser la candidature de Mme NKM à la tête de la Primaire pour Paris, M. Fillon ayant décliné et Mme Dati et d’autres ayant dit vaguement oui, j’ai décidé de présenter la mienne… »(1) et qui a au moins le mérite d’annoncer la couleur de ses motivations : « ancienne mère de famille maintenant sans profession si ce n’est candidate. »(2)
On sent tout de suite que l’un des points de la Charte des primaires, demandant aux candidats de « se respecter », « ne pas tenir de propos offensants ou risquant d’amoindrir leurs chances de victoire à l’élection municipale » et surtout de « se rassembler derrière (le futur candidat) et faire campagne en sa faveur », peut faire sourire quelques esprits facétieux.
Si ce mode de désignation d’un candidat fonctionne aux États-Unis d’Amérique, à l’évidence, il est au mieux inutile, au pire désastreux, de vouloir et de continuer à vouloir l’appliquer en France… Inutile en 2007 où la candidate socialiste issue d’une telle désignation s’est fait largement battre alors par Nicolas Sarkozy… et désastreux pour l’UMP qui offre ainsi, en moins d’un an et à deux occasions différentes, une image de division suicidaire sur fond de rancunes, de jalousies, d’ambitions et plus encore, d’un vide absolu de propositions politiques innovantes.
Car si un(e) candidat(e) à cette primaire avait un tant soi peu de programme à proposer, soyons certain que celui-ci n’intéressera guère les médias qui préféreront toujours rapporter les bisbilles, noms d’oiseaux et psychodrames des intéressé(e)s… et ces dernier(e)s, ne serait-ce que pour tirer la couverture médiatique à eux(elles), n’hésiteront jamais à les approvisionner régulièrement en « petites phrases » toutes plus croustillantes, mesquines ou assassines les unes que les autres.
Et comme à l’UMP, on n’est jamais en reste d’un gag, ne boudons pas notre plaisir en rapportant que « par sa mère Bénédicte Treuille, (Nathalie Kosciusko-Morizet) serait une lointaine descendante de Lucrèce Borgia »…
Du moins à en croire l’encyclopédie en ligne wikipedia… et c’est sans doute trop beau pour ne pas être vrai !
Philippe Randa http://www.voxnr.com/
Notes :
(1) www.ladepeche.fr, 13 mars 2013.
(2) Sources AFP, 14 mars 2013.
(2) Sources AFP, 14 mars 2013.