PARIS (via Belle et Rebelle) – En dehors de la noblesse la femme faisait le plus souvent le même métier que son mari ou travaillait aux champs. Le travail épuisait donc tout le monde, homme et femme, et si on avait dit à ces gens-là qu’un jour le travail libérerait qui que soit, croyez-moi, ils n’auraient même pas trouvé ça drôle ! Pour employer les termes justes il faudrait dire que ce n’est pas le travail, mais le salariat qui « libéra » la femme, et seulement la femme bourgeoise, sorte de catégorie paresseuse qui, seule, pouvait se passer de travailler.
Que réclame donc le féminisme ? Le droit à l’éducation ? D’où vient donc cette légende prétendant que les filles n’apprenaient pas à lire et écrire ? Le stupide XIXème siècle a certes enfermé la bourgeoise dans une oisiveté inutile où l’argent permettait non seulement de ne pas travailler mais aussi de faire éduquer par d’autres ses enfants. N’ayant plus aucune fonction dans la société, même pas celle de contenter son époux qui allait voir ailleurs dès que sa descendance était assurée, la femme se mit dans la tête que le vote lui redonnerait de nouveau l’impression d’exister !
Alors qui, au final, va gagner ce concours de décadence entre l’homme et la femme ? Le bourgeois pacifiste et bedonnant a pris, à cette époque, le pouvoir à travers la domination de l’argent ; être un homme :c’est réussir financièrement, c’est écrire, faire des discours, briller en société et ce n’est plus que ça ! Ce n’est plus défendre sa maison et son pays les armes à la main, bâtir des cathédrales, labourer la terre. Le bourgeois a mis la femme en quarantaine, parce que la différence des sexes commençait déjà à s’estomper de par sa perte de virilité. De ce fait, il fallut construire artificiellement une nette séparation des genres. Qu’a fait le siècle suivant et qu’a fait notre siècle ? Les femmes ont voulu être comme les hommes, puis elles ont voulu que les hommes soient comme les femmes ! Elles ont voulu, comme les hommes, profiter de ce que la modernité offrait pour jouir sans entraves, multiplier les conquêtes ; mais finalement le besoin de sécurité, de stabilité, la nécessité d’aimer et d’être aimé dans une relation les poussèrent à se réviser. Elles cherchèrent alors à transformer un peu plus les hommes en femmes : égalité dans les taches ménagères et papa-poussettes cher à Zemmour ! Pas étonnant qu’on en arrive à la théorie du gender !
La faute aux féministes ou la faute aux hommes mous qui ont laissé faire, voire encouragées ? En soi, le féminisme n’a rien de révolutionnaire. Il n’est jamais allé à contre-courant de quoi que ce soit. Il s’est contenté de donner quelques coups de rames spectaculaires dans le fleuve tranquille de l’idéologie progressiste, individualiste, républicaine.
Alors non, décidément je ne suis pas féministe ! Et je ne vois pas ce que pourrait être un féminisme de droite, un féminisme chrétien !
Je ne suis pas féministe parce que je me fous de savoir si mon cerveau a la capacité de créer la fusée Ariane, d’inventer une technique chirurgicale, d’inventer le prochain machin technologique mieux que le smartphone et la tablette Androïd. Je ne suis pas féministe, parce que si la guerre éclate je ne me vois pas confier mes gosses à un homme-nounou pour me faire sauter (sans mauvais jeu de mots) sur la mine d’un quelconque champ de bataille !Je ne suis pas féministe, parce que me poser cette question c’est admettre que je dois me définir à travers un concept, un modèle de femme. Je me définis d’abord selon ma nature, et je tente ensuite d’en parfaire les vertus.
On ne peut être féministe et femme, parce qu’être femme c’est être soumise, et tout d’abord à la nature qui a fait que comme les saisons, elle est soumise aux changement d’un cycle ordonné à la fécondité; c’est être soumise à la nature qui la rend mère…
On ne peut être féministe et identitaire, parce qu’être identitaire c’est renoncer aux idéologies, aux concepts mous, pour revenir aux racines, faire confiance à la nature ; nature des peuples, nature des hommes, nature des genres…
Je ne suis pas nationaliste, je suis Française et j’aime mon pays ;
Je ne suis pas raciste, je suis européenne et fière de mes racines ;
Je ne suis pas féministe, je suis femme et j’en assume le destin.
En fait, et c’est là que je risque de paraître rétrograde aux yeux de beaucoup, je ne pense pas la femme autrement qu’épouse et mère. Parce que comme le dit la Genèse, la femme est créée pour le don d’elle-même, et c’est en donnant qu’elle se réalise : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul, faisons lui une aide qui lui corresponde » ; par le mariage elle se donne à l’époux, et par ce don d’elle-même elle donne la vie. C’est cette femme-là – généreuse, patiente, forte, courageuse – qui force l’admiration. La femme qui réclame son petit plaisir égocentrique et égalitaire, qui veut « exister » en dehors du foyer sous prétexte qu’il est injuste qu’elle n’y aurait pas les même droits que les hommes n’a rien compris.
Elle pense avoir progressé la femme du XXIème siècle ? Elle est plus seule que jamais, elle a perdu toute la profondeur qui était sienne, tout mystère. Elle a perdu le regard tendre et fasciné de l’homme sur elle, qui n’y voit plus qu’une partenaire, tellement castratrice qu’il se sent obligé de la rabaisser pour se sentir plus homme. La guerre des sexes est une guerre à mort dans laquelle tout le monde perd.
Dans un monde d’homme les femmes parlaient peu, du coup leurs paroles étaient sages et dignes d’intérêt; les femmes d’aujourd’hui parlent sans arrêt, en répétant de manière déformée et sans aucun recul tout ce qu’elles entendent, parce qu’elles ne savent plus écouter, faire silence pour méditer ! Combien de fois me suis-je retrouvée dans des conversations avec des filles qui au bout d’une heure de débat pour défendre une opinion, avouaient au final : « Ah bah non, j’ai rien lu sur la question, mais ça m’empêche pas d’avoir un avis, hein ! »… Tais- toi donc idiote, tu fais honte à mon sexe.
Jeanne Martin http://fr.novopress.info