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Ordre Nouveau au Palais des Sports en 1971, par Marc Noé

Ordre Nouveau: une génération de jeunes fiers de leurs Aînés

En souvenir des Camarades morts, blessés ou estropiés et pour servir d'exemple aux jeunes d’aujourd’hui. Il y a 40 ans, le ministre de l’Intérieur prononçait la dissolution d’Ordre Nouveau (le 28/06/73).

Aux élections municipales de 1971 à Paris, Ordre Nouveau présente ses listes. Pour clore la campagne, un grand meeting est prévu le 9 mars au Palais des Sports de la Porte de Versailles. Tous les mouvements gauchistes ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils s’y opposeraient par la force, Ligue communiste de Krivine en tête. Et on sait ce que cela veut dire.
Par précaution donc, la veille, le Service d’Ordre d’O.N. prend possession des lieux : 500 «Casques Noirs» articulés en 10 sections, dont deux groupes de choc de 50, les «voltigeurs», se positionnent alors aux abords et dans la salle, sous le commandement de Christian Lefèvre… un ancien Para d’Algérie à qui les gauchistes ont récemment cassé les deux bras au sortir d’une réunion, rue du Renard. Le lendemain, au moment du meeting, les effectifs auront doublé par l’afflux de volontaires.
Le soir du 9 mars, dès l’ouverture du meeting, les incidents sont d’une extrême violence. Au sortir de Mai 68, le climat est toujours clairement à la guerre civile. (voir aussi l’article du Gaulois « Ordre Nouveau, d’Alain Renault »)
 
Il est environ 19h30. Une Compagnie de CRS chargée de barrer l’accès d’une avenue vient d’être littéralement «éclatée» et submergée par une première vague de plusieurs centaines de gauchistes casqués et bien équipés : barres de fer, boucliers, cocktails Molotov, acide, boulons, pavés, grenades de fortune… la routine, quoi !
Ces gauchistes-là ne sont pas des fillettes...
Côté O.N., tout aussi équipé, casque noir à Croix Celtique sur la tête, ça chante… ça hurle même: «Les Lansquenets», «La rue appartient», «Les Dragons de Noailles»… On se croirait revenu aux batailles d’autrefois ! Phalange contre phalange, le bal est maintenant ouvert.
La fête va commencer: les longues perches prennent position.
Après être passée sur le ventre de la Cie de CRS, la vague gauchiste poursuit son élan et fonce vers le Palais des Sports. Là, la 1ère ligne du S.O. d’O.N., qui occupe les marches de l’entrée, reçoit le choc, abaisse brusquement ses longues perches «à la japonaise» et la stoppe net. Profitant du désordre et de la confusion, les deux «groupes de choc», les «voltigeurs à barres courtes», sortent alors de derrière la ligne et taillent dans le vif la cohue gauchiste qui reflue sous les coups. Quelques moments de répit sont ainsi gagnés.
Ouverture du bal: les "Casques Noirs" en ligne.
Pas pour longtemps car, peu après 21h, le gros des forces gauchistes -nous disions "les Bolches"- déboule par le boulevard Lefebvre et se joint aux restes de la 1ère vague. Ils sont maintenant près de 4 000 ! Tout le monde s’attend à un choc énorme… qui a lieu très rapidement.
Les gauchistes se ruent sur La 1ère ligne d’O.N. qui est sauvagement assaillie mais qui résiste en bon ordre pendant que les «voltigeurs» font le ménage sur les flancs. Très vite, c’est une mêlée indescriptible : vacarme, hurlements, explosions de cocktails, fumées aveuglantes et étouffantes, débuts d’incendies… la fête bat son plein.
Les "voltigeurs" à barres courtes: trouvez "Le Gaulois"
et vous pourrez revenir en deuxième semaine
Puis, brusquement, des renforts importants de CRS interviennent et prennent les gauchistes à revers. Qui a donné l’ordre ?... 42 ans après, on ne sait toujours pas. S’agit-il de l’initiative personnelle d’un Officier voulant venger la Cie «éclatée» ?... Mystère.
Toujours est-il que la bataille rangée devient générale. Le S.O. d’O.N. lance alors toutes ses réserves dans la mêlée et seule la ligne de «longues perches» reste sur les marches de l’entrée, continuant d’en verrouiller l’accès. Partout ce n’est plus que pagaille et désordre. Les lignes gauchistes sont enfoncées. Les nôtres et celles des CRS se confondent. Pour ne pas se retrouver isolés, on voit même des «Casques Noirs» charger avec les CRS et des CRS se mêler aux lignes nationalistes.
Les CRS chargent, mais les gauchistes ne reculent pas facilement...
Les médias feront leurs choux blancs avec toutes les images prises lors de ces sanglants affrontements.
En tout cas, l’affaire tourne à la curée : les gauchistes sont cul-par-dessus-tête et leurs débris poursuivis jusque dans les couloirs du métro par les CRS et les «Casques Noirs»… ce qui donne lieu à de joyeux règlements de compte. Mais les pertes sont sévères pour tout le monde.
Ce gauchiste-là va passer un sale moment avant d'être remis aux CRS...
Néanmoins, le meeting a été tenu comme prévu et les milliers de sympathisants venus écouter les orateurs sont demeurés en sécurité dans la salle. Là est l’essentiel. Les «bolches», eux, sont écrasés et en déroute !
Encore une belle page qu’il faut faire connaître aux plus jeunes !... Ils vont en avoir besoin.
Les gauchistes de l’époque se battaient dur et, 42 ans après ce qui ne fut qu'un épisode, idées politiques mises à part, on peut saluer le courage de beaucoup d’entre eux. Ils ne venaient pas chialer sur leur sort… pas comme les «anti-fa» d’aujourd’hui.

http://www.francepresseinfos.com/

Commentaires

  • Bel exposé de cette soirée qui m'a marqué à vie, davantage que notre charge place Maubert le 21 juin 1973. Cependant aujourd'hui je me demande au regard de quelques "camarades" de ligne si nous n'étions pas couverts...Mais j'avais 18 ans !
    Aujourd'hui l'anarchie, demain l'ordre nouveau.

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