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"Ni droite, ni gauche" et ... "surtout pas la gauche" pensent-ils.

« Vous faîtes allusion à l'extrême droite. Laissez-moi vous dire que vous avez tort de lui prêter attention. Cela fait un siècle au moins qu'elle n'a plus rien à dire. Aujourd'hui, elle en est encore à croire que la France est dirigée par des socialistes, ce qui montre qu'elle n'a vraiment pas les yeux en face des trous (et subsidiairement, qu'elle n'a pas la moindre idée de ce qu'est le socialisme.) ». Alain de Benoist.
On sait le discrédit qui frappe l'exécutif aujourd'hui, alors que l'élection de François Hollande à la présidence de la république est assez récente. Le pourquoi de ce désenchantement rapide a déjà été explicité ici même par l'intermédiaire d'un article rédigé par notre éditorialiste voici environ six mois (1). Le constat est simple et il est aujourd'hui flagrant au vu des enquêtes d'opinion que le désamour se perçoit aussi bien à droite qu'à gauche. Deux syndromes peuvent affecter sur le long terme François Hollande; celui qu'on peut appeler «Jospin» au motif de la politique droitisante, principalement en économie, de l'actuel locataire de l'Elysée, et qui se traduirait par l'éviction de François Hollande du second tour de l'élection de 2017. L'autre façon de nommer le comportement de l'ancien secrétaire général du parti socialiste serait «Schröder». Au même titre que l'ancien chancelier allemand, lui aussi estampillé «socialiste», François Hollande pourrait justifier sa politique économique au motif de l'intérêt général et l'assumer.
Un point est certain aujourd'hui, c'est que l'opposition, d'où qu'elle soit, s'en donne à cœur joie. Et notamment la mouvance. Aussi loin que je remonte dans le temps, mes souvenirs m'indiquent justement que la mouvance semble beaucoup plus à l'aise lorsque le pouvoir est exercé par la «gôche».
En cela, on peut en déduire que la mouvance dans ce qu'elle a de plus radical, est beaucoup plus de droite extrême que d'extrême droite. Si l'on peut comprendre ceux de la mouvance qui ont vécu mai 1981, dont certains ont été à cette époque traumatisés – quand bien même, en politique, il est nécessaire de réactualiser l'analyse fréquemment – on ne fera pas preuve de tolérance vis à vis des plus jeunes qui de la «gôche», n'ont connue que les caviardises. Dès 1988, et pourtant réélu grâce à son positionnement « ni, ni » (ni nationalisation, ni privatisation), François Mitterrand signe malgré son engagement des ordonnances de privatisation. Qu'il était loin le temps des nationalisations des grands groupes français à hauteur de 100% !
Ainsi que le faisait remarquer le général de Gaulle, lucide, « je n'aime pas les socialistes parce qu'ils ne sont pas socialistes. Mais pourquoi donc sont-ils si nombreux dans la mouvance à qualifier l'actuel gouvernement de «socialiste» ? L'erreur, ou plus exactement la faute, est ici triple.
1) D'une part, l'actuel gouvernement n'a rien de « socialiste » et soutenir le contraire, c'est mentir.
2) Qualifier l'actuel gouvernement de «socialiste», c'est aussi le soutenir dans sa démarche, puisque c'est ainsi qu'il se qualifie lui même, malgré les évidences.
Evoquer le socialisme des gouvernements ne peut que rendre pérenne le référentiel «gauche, droite», référentiel que nous voulons justement voir abattu.
Réciproquement,
On ne lit que très rarement, si ça n'est pas presque jamais, dans les écrits de la mouvance, le terme de « droite » afin de qualifier un gouvernement qui s'auto-définit comme de droite. Pas plus que «libéral»...
Tout semble donc être fait pour que le terme de « droite » ne soit pas sali, comme s'il était sacré. Alors que bien sur la droite, est partie prenante dans la décomposition progressive de notre pays, elle qui durant la cinquième république, a beaucoup plus exercé le pouvoir que la gauche.
Bien beau que d'énoncer le slogan «ni droite, ni gauche», mais encore faudrait-il ne pas faire, consciemment ou non, le jeu de l'une d'entre elles.

Childéric Fonteney  http://www.voxnr.com

notes
(1) Le pourquoi de la chute célère de François Hollande - Alain Rebours -
http://www.voxnr.com/cc/politique/EFypkkVyFViEsSEQfP.shtml

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