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Insécurité : le PS à la peine, l’UMP à la traîne, et le FN engrange…

MARSEILLE (NOVOpress via Kiosque courtois) – Le roman-feuilleton des règlements de comptes sanglants à Marseille, capitale européenne de l’hémoglobine – et accessoirement de la culture –  a connu samedi 7 septembre dernier un épisode particulièrement burlesque : une réunion en préfecture des élus locaux UMP et PS, autour du projet de Manuel Valls de « pacte national » pour Marseille. But affiché : Développer une stratégie de lutte contre le banditisme local. Parmi les participants, le président socialiste du conseil général, Jean-Noël Guérini, ainsi que la députée PS Sylvie Andrieu.

Le premier a été condamné ou est mis en examen pour, je prends ma respiration : prise illégale d’intérêt, trafic d’influence, détournement de fonds publics, licenciement abusif, corruption passive, participation à une association de malfaiteurs et atteinte à la liberté d’accès ou à l’égalité des candidats dans les marchés publics. La seconde est sous le coup  – on a envie de dire « seulement » – de complicité de tentative d’escroquerie et de détournement de fonds publics. C’est dire si la présence de ces deux éminents personnages dans une réunion dédiée à la délinquance et la criminalité était hautement symbolique. En revanche, le préfet, évidemment aux ordres du ministre Valls, n’a pas cru devoir inviter un seul élu Front national. Cherchez l’erreur.

Comme prévu, la montagne a accouché d’une souris. Les seize élus UMPS présents se sont avant tout mis d’accord sur, je cite, une « méthode de travail commune pour faire avancer les dossiers » (sic). Pour paraître moins creux, le préfet a cru bon de déclarer que des effectifs policiers supplémentaires seraient déployés dans les Bouches‑du‑Rhône avant la fin de l’année. Mais personne ne connaît leur nombre, ni le calendrier de déploiement. Ce genre d’annonces poudre-aux-yeux s’étaient d’ailleurs multipliées sous la « droite » sans qu’on n’observe de véritable inflexion dans les règlements de comptes à Marseille et dans les villes voisines. Les seize élus se sont aussi mis d’accord pour le développement d’emplois dits « de passibilité », censés garantir la paix dans les HLM, sans annoncer qui les rémunérera.

Les Marseillais, et tous les Français avec eux, sont excédés par les gesticulations du pouvoir UMPS sur la question ultrasensible de l’insécurité. Résultat : alors qu’en 2008, le Front national ne recueillait que 8% des suffrages aux municipales à Marseille, un récent sondage Ifop-Fiducial accorde 25% des voix au parti de Marine Le Pen, derrière l’UMP (34%) mais devant le PS (21%) en recul de 4 points. Et encore, ce sondage a été réalisé avant la pantalonnade préfectorale et également avant la dernière affaire du cambriolage de ce bijoutier niçois, Stéphane Turk, qui a tué mercredi l’un des braqueurs de son magasin, s’est retrouvé en garde à vue pendant 48 heures et risque les assises, puisque l’homicide volontaire vient d’être retenu contre lui.

Une vague de soutien à Stéphane Turk a proprement déferlé sur Internet. La page Facebook « Soutien au bijoutier de Nice », créée par des anonymes, a vu en trois jours son compteur grimper à plus d’un million de soutiens (en outre ce nombre augmente sans cesse rapidement et ne comporte que des personnes ayant un compte Facebook). Ce sont autant de cris de protestation pour une police plus efficace, une justice moins laxiste, et un véritable débat national sur la légitime défense. Cette page compte de nombreux relais sur les réseaux sociaux. Parmi eux, Stéphane Ravier, tête de liste Front national aux municipales de Marseille ; Fabrice Robert, président du Bloc identitaire, ou encore Philippe Vardon, président de Nissa Rebela, un mouvement identitaire fortement implanté à Nice.

Des pétitions en soutien au bijoutier ont également été lancées, par exemple ici et ici.

http://fr.novopress.info

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