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La gestion économique des villes : l'exemple d'Orange

 

L'analyse suivante est effectuée à partir des comptes de gestion des communes. Exemple avec la ville d'Orange (d'autres villes suivront).

 

O3e ville du Vaucluse, Orange comprend plus de 29 600 habitants. En 2011, le budget de la ville était de 61 977 440 00 €.

 

Si en 2011, la France a découvert que certaines municipalités avaient souscrit des emprunts toxiques, on aurait du mal à trouver cela dans la comptabilité de la ville d'Orange. De 2008 à 2012, l'endettement de la ville n'a fait que décroître. En 2012, il atteint 63 € par habitant, soit 18 fois moins que les villes de même strate démographique. Evidemment, avec un endettement proche de zéro, les charges financières (2€ par habitants) sont 20 fois plus faibles que celles des villes de même strate.

 

Et l'investissement ?

 

L'emprunt se justifie essentiellement pour financer les investissements. Si Orange n'emprunte pas, Orange ne doit donc pas investir ! Sur la période 2008 à 2012, les ressources par habitants consacrées aux investissements ont toujours été sensiblement plus importantes que celles des villes de même strate. En 2012, les dépenses d'investissements sont supérieures à celles des autres villes de 43%, 621 € par habitant pour Orange contre 432 € en moyenne.

 

Et les impôts alors !

 

Pour financer autant sans emprunter, une seule solution : augmenter les impôts. C'est vrai, les taux votés sont supérieurs aux taux moyens. Mais là encore, la réflexion n'est pas pertinente. Le montant d'un impôt est toujours le produit d'un taux par la base fiscale de l'impôt. Si le taux est bas, mais que la base est élevée, le prix à payer pourra être néanmoins élevé. Pour comparer des éléments, il faut revenir à une notion qui neutralise la valeur des facteurs : le produit fiscal par habitant. Celui-ci rapporte le montant des impôts direct au nombre d'habitant. A Orange, le produit des impôts directs est de 781 € par habitant contre 845 €. Il est donc plus faible de 8%. En outre, de 2008 à 2012, les taux d'impositions votés par la municipalité ont baissé régulièrement.

 

Mais ce n'est pas possible ! Comment peut-on investir plus, en empruntant moins et en ayant moins d'impôt ?

 

BA Orange, les charges de fonctionnement sont maîtrisées. En 2012, elles sont 39% plus faibles que celles des villes de même strate démographique. A Orange, la maîtrise des charges de fonctionnement permet de dégager une capacité d'autofinancement 3 fois plus importante que celle des villes de même strate. La ville peut, une fois sa dette remboursée (très minime rappelons le !), consacrer 591 € par habitant au financement de ses investissements. Sur ses seuls produits de fonctionnement, elle peut dégager 591 € par habitants pour financer ses investissements soit 4,6 fois plus que les villes de même strate.

 

Chacun pourra ici constater ce qu'est la gestion d'Orange. Jacques Bompard y est maire depuis 1995, à l'occasion d'une triangulaire. Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour, Jacques Bompard a été réélu avec 60,97 % des suffrages exprimés, lui donnant 29 conseillers municipaux sur 35, devant la liste d'union de la Gauche de Jean Gatel qui a obtenu 21,86 % et 4 conseillers.

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