En mai 1945 Churchill envisageait d’attaquer l’Armée rouge avec des unités de la Wehrmacht.
« […] En 1945, la guerre en Europe à peine terminée, Churchill s’indigne que toute l’Europe orientale et centrale soit tombé sous la tyrannie de Staline. Et notamment la Pologne pour laquelle […] la Grande Bretagne a déclaré la guerre en septembre 1939.
Dévoré par sa colère, dominé par son tempérament explosif, Churchill ordonne à Alan Brook, son chef d’Etat-major, d’élaborer un plan de libération de la Pologne par la force. Brook était conscient qu’il s’agissait d’une folie politico-militaire.
Mais il a élaboré ce plan, sous le nom de Unthinkable (« impensable ») qui en dit long sur son opinion.
Quarante-sept divisions Anglo-américaines, avec le reste des troupes de la Wehrmacht, devaient attaquer l’Armée rouge.
Ce document […] est annoté dans ses marges d’un mot que Brook utilise sans cesse : « hasardeux ».
Brook rappel qu’il ne faut pas trop compter sur les troupes allemandes, qui, après quatre de bataille sur le front de l’est et d’énormes pertes (4 million de tués), n’auront aucune envie d’y retourner sous le commandement des Alliés. Dans son journal Alan Brook a résumé ainsi son sentiment sur ce plan. « Tout cela est ridicule ». Néanmoins Unthinkable a été proposé au Américains, qui l’ont rejeté tout de suite. […] Toute sa vie Churchill a répété qu’il se sentait mal de n’avoir pas pu sauver la Pologne. […]
Source : Guerre & Histoire n°15 (Merci à De Vliegende Hollander)