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La Grande Guerre : 1914-1945

 

par Paul-Marie COUTEAUX, Président fondateur de Souveraineté Indépendance et Libertés (SIEL), administrateur du Rassemblement Bleu Marine (RBM)

La fièvre commémorative des années Mitterrand reprend de plus belle à l’approche du centenaire de 1914, dont la préparation, outre une floraison d’ouvrages et de films annoncés à tue-tête, est déjà marquée par la mise en place d’une Commission que préside le très gauchisant Antoine Prost.

 

Celui-ci annonce la couleur, délibérément idéologique, en choisissant d’honorer, non les millions de soldats qui, dans des conditions épouvantables, ont repoussé l’invasion allemande, mais les quelques dizaines de pauvres hères fusillés en 1917 pour insoumission.

L’intention est transparente : plutôt que de célébrer l’effort héroïque de tout un peuple, ce centenaire fournira l’occasion d’un prêchi-prêcha pacifiste doté des habituels échos européistes qui conviennent à la pensée dominante ; on insistera sur « l’absurdité de la guerre », dont il suffira d’escamoter les causes réelles pour jeter un commun anathème sur le « nationalisme », mot impropre mais bien entendu requis pour s’étendre aux nations elles-mêmes, la française en tête -dans la ligne de l’impérissable ineptie de Mitterrand énonçant un jour à Strasbourg : « la nation c’est la guerre ». Sera ainsi cachée, et même niée, la responsabilité principale du grand conflit mondial comme le sera le degré inédit de violence et de sauvagerie guerrières, lesquels sont accablants pour l’Allemagne.

La guerre, c’est l’empire qui la provoque -en l’occurrence, le renouveau du vieil impérialisme germanique, brisé par les traités de Westphalie mais renaissant au fil du XIXe siècle : la grande Allemagne voulue par Bismarck fut impériale, le IIe Reich de Guillaume le fut aussi, comme le IIIe Reich d’Hitler : il y a une parfaite continuité entre ces séquences, et l’historiographie contemporaine, y compris l’ allemande, le reconnaît peu à peu. Si, en 1961, l’historien allemand F. Fischer souleva une vive polémique Outre-Rhin en affirmant, dans son célèbre ouvrage « Les buts de guerre de l’Allemagne impériale » : « Dans la mesure où l’Allemagne a voulu, désiré et même favorisé une guerre austro-serbe, et dans la mesure où, confiante dans la suprématie de ses armes, elle l’a laissé éclater en juillet 1914 en pleine conscience d’un risque d’embrasement avec la Russie et la France, les autorités allemandes portent une part de responsabilité décisive » dans, le déclenchement d’une guerre généralisée, il n’en reçut pas moins, peu à peu, le soutien de la plupart des historiens européens ; aujourd’hui August Winkler peut écrire sans soulever le scandale que « L’objectif de la Première Guerre mondiale n’était rien d’autre que l’hégémonie en Europe et l’ascension vers la puissance mondiale. L’armistice fut ressenti par les Allemands comme une injustice criante, bien qu’il préservât le Reich et qu’il lui ménageât la possibilité de reprendre la course pour la compétition mondiale. Il n’y eut alors ni débat ni autocritique sur les causes de la guerre, malgré la publication en avril 1919 d’un recueil de décisions gouvernementales, dont le contenu ne laissait planer aucun doute sur le fait qu’en juillet 1914 les autorités allemandes avaient tout fait pour attiser la crise ». En somme la continuité 1870-1940 est désormais admise, et généralement attribuée au fameux Sonderweg, « cette voie particulière » qui inspira à l’Allemagne, refusant la modernité européenne, notamment française, une politique autocentrée, qui l’institua comme gardienne des valeurs européennes, et se traduisit par l’agression récurrente contre ses voisins (le Danemark, l’Autriche, la Pologne, la France), l’avènement de l’impérial-socialisme hitlérien n’étant que l’apothéose d’une politique vieille de soixante ans. [...]

La suite sur le site du SIEL

http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-Grande-Guerre-1914-1945

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