Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le projet de loi "familles" : un cancer pour la société

Lu dans Minute :

" Un peu de rab de mauvais goût ? Figurez-vous que je n’ai pas compati aux malheurs du ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, et à son cancer du sein médiatiquement exhibé avant la présentation en conseil des ministres – au mois de janvier prochain – de son projet de loi sur « les familles ». Prière de communier dans l’émotion en saluant le courage de madame le ministre. Qui aurait le coeur, après cela, de la contredire, ou de la combattre? Eh bien, nous! Parce que des personnes atteintes du cancer, nous en avons tous dans nos familles, souvent parmi nos proches, sans que cela en fasse un argument politique; parce que nous savons les socialistes capables de ce type de manoeuvre – souvenez-vous du cancer de la prostate de Mitterrand, révélé quelques jours avant le traité de Maastricht; et parce que l’actuel gouvernement a une fâcheuse tendance à vouloir protéger ses ministres les plus exposés derrière des paravents montés en trompe-l’oeil : après la persécution raciste, la maladie.

Je suis conscient d’être une fois de plus nauséabond en l’écrivant: « Ah, c’est pas joli! Ah, c’est pas poli ! », comme chantait Brassens. Tant pis. La loi que prépare Bertinotti est un cancer pour toute la société puisqu’elle annonce déjà qu’elle ne défendra pas « la famille », ce qui reviendrait, à l’en croire, à « rester en arrière, figé sur un modèle qui n’est plus le modèle unique ». Sous prétexte de prendre en compte les « modèles familiaux que nos concitoyens ont créés eux-mêmes », Bertinotti les place au même niveau que la famille traditionnelle (les parents et leurs enfants). À ce compte-là, pourquoi ne pas légaliser la polygamie, modèle familial choisi par un nombre croissant de nos nouveaux concitoyens ?

Il faut s’attendre à ce que le projet du ministre s’inscrive dans l’esprit de la loi Taubira de dénaturation du mariage. Les manifestants qui ont défilé contre celle-ci en 2013 peuvent donc dès à présent préparer leurs cache-nez, leurs bonnets (j’opterai personnellement pour le rouge, pas pour le rose) et cirer leurs chaussures de marche : il va falloir remettre ça, avec un peu plus d’agressivité si l’on veut cette fois faire céder le pouvoir. Les bonnets rouges bretons n’ont pas hésité à sortir de la légalité pour empêcher l’application de l’écotaxe ; la défense de la famille représenterait-elle un moindre enjeu ? "

http://www.lesalonbeige.blogs.com/

Les commentaires sont fermés.