La force de la chrétienté, tient notamment au fait que chaque année liturgique qui passe et revient inexorablement constitue un cycle où se renouvelle sans cesse l’espérance des peuples. En cette octave de Noël 2013 où j’écris, à la veille de la nouvelle année, nous avons plus que jamais besoin de cette espérance pour notre France, fille aînée de l’Eglise, dont la survivance, aux mille maux qui l’accable, est menacée.
Si la France venait à disparaître sous le coup de ses ennemis de l’extérieur constitués en oligarchies anonymes et apatrides, mais aussi et plus gravement sous les attaques sournoises de ses ennemis de l’intérieur formés par le régime républicain à la trahison perpétuelle, qu’on le sache, ce serait un drame pour tout Français bien sûr, mais aussi pour le monde entier. La restauration monarchique en France, c’est à dire la restauration de l’État qui domine les partis inféodés à la finance, indépendant des groupes de pression et des calculs de carrières, serait un signe universel envoyé aux nations du monde.
C’est dire la responsabilité qui est la nôtre dans le combat que nous menons. Nous ne cherchons pas à mettre quelques monarchistes à la place des républicains au pouvoir. Nous ne voulons pas créer un parti électoral, lequel, utilisant les miettes médiatiques de communication que nous concéderait le régime pour mêler notre voix à celles des troupeaux bêlants qui veulent se faire entendre sur la manière dont il doivent être tondus, chercherait à recueillir honteusement un peu de reconnaissance du système.
Notre quête est plus chevaleresque.
Qu’on nous entende bien, nous ne cédons à aucun lyrisme grandiloquent. Tout bien pesé, c’est aussi la démarche la plus pragmatique, celle que le maître de Martigues nous a enseignée.
Si en effet les « hommeries » selon l’expression de saint Augustin, se répandent de façon anarchique avec force idéologies prométhéennes, c’est que le régime babélien qui est en place est à la mesure de l’anarchie organisée qui profite essentiellement aux puissances financières du monde. C’est donc, comme nous l’enseigne Maurras, le régime qu’il faut abattre et non cautionner, avec ce faux réalisme de notables que dénonçait avec force Bernanos. La France réelle qui semble se réveiller aujourd’hui, constitue le plus sûr levier sur lequel s’appuyer pour mettre fin à la république destructrice de la France.
Chers camarades d’Action française, trois des nôtres passent en jugement au début de l’année 2014, pour cause de crime de lèse-majesté à l’encontre du président normal. Des attaques se multiplient aussi de toutes parts contre notre mouvement qui se développe dangereusement aux yeux de nos ennemis. Cela montre que nous sommes sur la bonne voie et que nous commençons à déranger.
Nous ne lâcherons rien et redoublerons l’intensité de notre combat. Plusieurs rendez-vous sont d’ores et déjà inscrits dans tous nos agendas. Le 18 janvier notamment nous dirons notre fait aux représentants du régime en prophétisant sa chute inéluctable.
Et nous rendrons hommage au roi assassiné.
Auparavant, je souhaite à tous nos militants la paix illuminée du Roi des rois, puissant parmi les puissants et humble parmi les humbles. L’enfant de Noël dans la pauvre crèche, adoré, non par les grands du monde, mais par les bergers et le petit peuple, figure bien cette France aimée du pays réel.
Joyeux temps de Noël à tous, vive la France et vive le Roi.
Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action Française