[Article de Laurent Glauzy, en exclusivité pour Contre-info.]
La Chine arrêterait la pratique de la transplantation des organes prélevés sur ses condamnés à mort, alors que ce commerce est en pleine expansion
Sur son site, Cntransplantation affiche le slogan La vie n’a pas de prix. Cette agence chinoise spécialisée dans les transplantations d’organes argumente que, « dans le monde entier, de plus en plus de patients viennent en Chine à la recherche d’une réincarnation. » Chaque internaute peut renseigner un formulaire préétabli, en se dissimulant derrière le profil type d’un homme de 47 ans, cherchant un rein de donateur en bonne santé. Quelques heures plus tard, un médecin vous informe par courriel que la Chine satisfera votre demande.
En raison d’une pénurie momentanée, le coût de l’intervention est de 350 000 dollars, frais de clinique et hébergement inclus. Dans le cas où le patient se présente avec un donateur, l’opération s’élève seulement à 55 000 dollars. La prestation est exorbitante, mais il est vrai que les médecins chinois se targuent d’un taux de réussite de 100 %.
L’empire communiste accueille ainsi des patients fortunés, venus du monde entier.
Même en Chine, qui occupe la deuxième place pour les transplantations d’organes, derrière les États-Unis, les donateurs deviendraient extrêmement rares. Le gouvernement, avare de manière générale de statistiques fiables, indique une baisse des transplantations imputées à une prétendue diminution des dons d’organes. En 2004, 12 000 transplantations ont été recensées, contre 7 900 en 2012. Est-ce alors un hasard si, toujours d’après les estimations de Pékin, sur une liste d’attente de 1,5 million de Chinois, à peine 1 % obtiendra une greffe de cœur, de rein ou de foie. Heureusement, les patients de Cntransplantation sont mieux lotis ! D’ailleurs, l’agence certifie un rein en excellent état : « Vous verrez, les chirurgiens sont très expérimentés. »
Dans une première étape, le receveur se déplacera à Pékin pour établir un enregistrement médical. Il sera pris en charge à l’aéroport : « Informez-moi quelques jours avant votre vol », demande le médecin chinois. Le prix pour la recherche d’un organe est de 3 500 dollars. Le patient devra s’acquitter de cette somme en liquide.
Bien qu’interdites depuis 2007, les transplantations provenant d’organes de prisonniers exécutés, constitueraient la moitié de ces interventions. Depuis 1969, la Chine aurait ainsi fait le commerce de cent mille organes de prisonniers exécutés.
Der Spiegel (n° 48/2013, p 140) explique qu’en Chine, les prisonniers seraient exécutés sur commande. L’hebdomadaire allemand ajoute qu’« un patient désirant une transplantation cardiaque devant attendre des mois dans un autre pays, doit seulement patienter deux semaines en Chine, comme en témoignent deux Israéliens ».
Un des principes fondamentaux de la médecine de transplantation est le volontariat. Jusqu’à présent, les autorités affirment que les condamnés accordent librement le prélèvement de leurs organes. L’Association médicale mondiale et la Société internationale de transplantation, qui contredisent ces propos mensongers, précisent que les condamnés n’ont aucune liberté : leurs organes ne peuvent donc pas être légalement utilisés.
Cette pratique devrait en principe isoler la Chine ! En effet, les chirurgiens effectuant des transplantations en Chine ne pourront plus, en théorie, présenter leurs résultats aux Congrès mondiaux de médecine, ni écrire dans des revues médicales. De plus, ils seront persona non grata sur le territoire américain.
Der Spiegel démontre que ce soi-disant isolement est hypocrite. Car ce sont avant tout des médecins américains, conseillers du gouvernement, comme Wu Youmin, de l’État de New York, Michael Millis, chirurgien spécialiste des transplantations de l’Université de Chicago, et le Dr John Fung de TTS (Société américaine de transplantation), qui ont formé les médecins chinois à la technique des transplantations. Millis coopère, dans le cadre de son université, avec Peking Union Medical College. Fung est, lui, engagé depuis vingt ans dans la formation des transplanteurs chinois mais, malgré cette longue expérience, il ne s’est jamais prononcé sur l’origine des organes transplantés ! Il en est de même, en Europe, avec le Centre de transplantation cardiaque (DHZB) de Berlin, qui travaille avec plus de trente hôpitaux chinois, dont des cliniques spécialisées dans les transplantations : Roland Hetzer, directeur du centre, ne répond jamais sur l’origine des organes en Chine.
Pour sortir de ce soi-disant isolement, le vice-ministre de la Santé Huang Jiefu tente de légaliser la pratique des dons d’organes fondés sur le volontariat des détenus. À long terme, il ne reste pas d’alternative car, d’après les autorités chinoises, le nombre d’exécutions serait en recul. Devons-nous le croire ? Ou bien s’agit-il d’un moyen pour mobiliser les associations humanitaires étrangères afin d’étendre le trafic des dons d’organes à de nouveaux donateurs ? Dui Hua Foundation parle de 10 000 exécutions en 2005, contre 4 000 en 2011. Cette ONG a été fondée en 1999 par l’ancien homme d’affaires John Kamm, maintes fois récompensé pour ses actions par les plus hautes instances américaines. En 1997, John Kamm reçoit le Prix Best Global Practices Award des mains du président Bill Clinton et, en 2001, le président George W. Bush lui attribue l’Eleanor Roosevelt Award for Human Rights. En 2005, les Nations unies accordent à Dui Hua le « statut consultatif spécial ». John Kamm est donc très apprécié par la mafia des instances maçonniques internationales.
Par conséquent, nous avons tout lieu de douter d’une baisse des condamnations à mort, surtout quand les dissidents chinois parlent d’une accentuation de la répression.
Bien que les promesses de Pékin en termes de droits de l’homme ne soient pas souvent suivies d’effets, fin 2013, le ministre chinois de la Santé Li Bin a clairement avancé que l’utilisation des organes des condamnés cesserait dès le milieu 2014, c’est-à-dire sept ans après son interdiction ! Davantage intéressé par les réalités économiques que par les droits de l’Homme, pour complaire à l’Occident, le nouveau président Xi Jimping, élu en 2013, a proposé des mesures telles que la suppression des camps de rééducation, l’assouplissement de la politique de l’enfant unique et garantie de droits aux paysans, présentées par l’Occident comme des avancées sociales. Surfant sur ce vent de démocratisation, Li Bin promet un plan en cinq points prévoyant notamment une liste d’attente sur informatique et la limitation des dons d’organes aux patients ayant réellement besoin d’une greffe pour raison médicale. TTS qualifie ces propositions chinoises de grande avancée.
Le 2 novembre 2013, lors de la conférence de Hangzhou, où étaient présents le président de TTS, le professeur de Harvard Francis Delmonico et son successeur l’Australien Philip O’Connor, Huang Jiefu, ancien ministre adjoint de la Santé, qui dirige la réforme de la transplantation d’organes, a affirmé que la Chine allait mettre fin à la transplantation des organes de prisonniers exécutés. Qu’on se le dise !
À présent, la Chine a besoin du soutien international, écrit Delmonico dans son rapport sur la Déclaration de Hangzhou. Des promesses contre une aide internationale ? TTS et l’Organisation mondiale de la Santé (sous l’autorité de l’ONU) ont signalé leur participation à une grande conférence sur la transplantation, qui se tiendra en Chine en juin 2014. Cette conférence se situe dans la perspective du plan des cinq points et de son application pour mettre fin au prélèvement d’organes sur les condamnés à mort.
En pratique, seulement 40 des 169 centres licenciés de transplantation ont déclaré qu’à l’avenir, ils renonceraient à des organes de prisonniers. Les autorités communistes ne disent toujours pas précisément comment sera interrompue la pratique des transplantations.
Comment la Chine honorera-t-elle la demande mondiale croissante de dons d’organes si la source principale, celle des condamnés à mort, se tarit ?
Pour la première fois, en 2010, une nouvelle campagne fondée sur le libre consentement de donateurs chinois a débuté. Les résultats ont été un échec : 63 dons d’organes ont été enregistrés pour toute la population de l’empire. Ce chiffre a augmenté quand la Croix-Rouge [fondée en 1901 par le Franc-maçon Henri Dunant : cf. Heinz Günter Deiters, Die Freimaurer. Geheimnis und Enthüllung, 1963 et Paul Naudon, Histoire générale de la Franc-maçonnerie, 2004.] a rémunéré à hauteur de milliers de dollars les dons d’organes aux familles donatrices ! Il s’agit, à n’en pas douter, de dépenses gigantesques pour cette organisation et d’une véritable fortune pour les populations vivant sous le seuil de pauvreté, avec un salaire de 280 euros par an. Malgré ces nouvelles mesures abusant de l’extrême pauvreté des paysans chinois, en 2013, Li Bin a parlé de réussite. De plus, cette même année, le ministre de la Santé a annoncé le chiffre de 3 175 organes prélevés sur 1 161 donateurs décédés. Ces pratiques ne convainquent pas le président de TTS, pour qui l’achat d’organes, surtout dans des régions pauvres, « contredit la ligne de l’Organisation mondiale de la santé ».
Toutes ces campagnes laissent entrevoir une machination orchestrée par des institutions mafieuses comme l’ONU, qui couvrent très certainement par ce procédé les agissements très lucratifs de criminels sans vergogne, voyant dans les transplantations d’organes un moyen d’accroître leurs bénéfices. De plus, l’actualité démontre que le trafic d’organes ne se limite pas à la Chine, puisqu’il a été mis à jour au sein même de l’Europe, et par des journalistes courageux :
Le Corriere della Sera du 7/9/91 exposait : « Selon la presse de Lima, des ressortissants italiens auraient importé 1 500 petits Péruviens, qui ont ensuite été assassinés pour permettre l’utilisation de leurs organes. » Lorsque Il Giornale du 4/9/1995 a affirmé que des enfants de l’Europe de l’Est ont été mutilés pour que leurs organes servent à des transplantations en Italie, Antonio Guidi, ministre de la Famille de 1994 à 1995 et ministre de la Santé de 2001 à 2006, a rétorqué avec beaucoup de légèreté et un certain sadisme : « En Italie, non. C’est impossible ! Ils traversent nos terres comme des oiseaux migrateurs, dont le destin est d’être abattus. »
La Chine serait en passe de devenir un « paradis communiste », sous la surveillance d’instances bien peu crédibles comme l’OMS. Qui peut croire à un tel mensonge de la part d’instances démocratiques criminelles aux ordres des Illuminati ?
« Pour qu’il y ait un gouvernement mondial, il est impératif d’éliminer des esprits l’individualisme, le sentiment national, les dogmes religieux et la loyauté envers la famille. » Brock Chrisholm, premier président de l’OMS [Cf. Par Robertson, The New World Order – Il will change the way you live, Dallas, 1991, p. 7.]
Laurent Glauzy