L’affaire Aquilino Morelle sera l’un des clous du cercueil politique de François Hollande. Déjà au plus mal dans les sondages, voici le président de la république éclaboussé par un scandale dont il aura bien du mal à se relever. Et ce n’est pas la courbe du chômage ni la situation économique qui permettraient d’envisager la moindre embellie.
Hier, en visite chez Michelin à Clermont-Ferrand, François Hollande a déclaré qu’il n’avait « aucune raison d’être candidat » en 2017, estimant qu’il n’aurait aucune chance d’être réélu si le chômage ne baissait pas avant la fin du quinquennat.
Au parti socialiste, cela va signifier l’intensification de la guerre des clans. Manuel Valls doit s’en délecter même s’il est lui-même entaché par l’affaire Aquilino Morelle. Mais durant les prochains mois, qui restera solidaire d’un « perdant » ? Car c’est l’image qui va coller à Hollande à partir d’aujourd’hui. Tous ceux qui, au PS, veulent conserver un avenir politique, vont devoir se démarquer de la poisse incarnée par François Hollande.
A l’extérieur du PS, chacun va pouvoir s’en donner à cœur joie et tirer à boulets rouges sur l’Elysée. Un objectif semble désormais atteignable : mettre François Hollande sous pression jusqu’à l’acculer à la démission. Le slogan de tant de manifestations des quinze derniers mois pourrait bien finir par être entendu !