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Avortement : la schizophrénie d'élus de l'UMP

Dans une tribune publiée sur Le Figaro, des sénateurs UMP s'inquiètent. Selon eux, la suppression de la notion de détresse menacerait la loi Veil. Extrait de ce délire :

"Que ceux qui veulent rendre possible l'interruption volontaire de grossesse sans aucune condition de fond aillent jusqu'au bout de leur logique en demandant aussi la suppression de l'exigence d'une «nécessité» fondant la décision de la femme! Alors, ils devront assumer d'avoir entièrement vidé de son contenu le principe du respect de tout être humain dès le commencement de sa vie, et c'est tout le dispositif de la loi Veil qui s'écroulera,provoquant dans la société française une déchirure sans précédent depuis quarante ansUne telle déchirure doit absolument être évitée."

Depuis 40 ans, ce sont plusieurs millions d'enfants qui ont été éliminés, en application de la loi Veil et au mépris du respect de l'être humain dès le commencement de sa vie. Et ils osent aujourd'hui défendre ce principe ! 

"Tout droit fondamental peut en effet connaître des limites légales. Mais la loi Veil, avec une franchise assumée, va beaucoup plus loin. Elle ne pose pas seulement une limite au droit au respect de l'être humain dès le commencement de sa vie, elle permet explicitement et selon ses termes mêmes d'y porter une «atteinte» individuelle en cas de «nécessité», et cette atteinte individuelle est par nature irréversible puisqu'il est mis fin à la grossesse."

220 000 avortements ont lieu en France chaque année. Légalement et gratuitement. Et ces sénateurs UMP osent écrire que "dans sa façon d'aborder la dimension philosophique du problème de l'avortement, la loi Veil s'était cependant voulue humble et pragmatique."

Michel Janva

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