« Et ce sont eux qui sont chargés d’éduquer nos enfants » !
Ils ne serrent pas la main des « fachos ». Ils ne s’assoient pas à côté des « nazis ». Voilà à peu près le niveau de « débat » qu’ont opposé les profs cégétistes (à majorité féminine) du lycée professionnel Paul-Langevin de Beaucaire (Gard) au maire (FN) et à ses adjoints lors du conseil d’administration du lycée, le premier depuis l’élection de Julien Sanchez (photo). Il a répondu à Présent.
« Lorsque nous sommes entrés », déclare Julien Sanchez, « les enseignants ont immédiatement fixé leurs chaussures pour ne pas croiser notre regard ». Ambiance.
Puis ils ont refusé de serrer la main que leur tendait Stéphane Vidal, adjoint au maire, celle du maire et conseiller régional Julien Sanchez, et celle de Chantal Sarrailh, adjointe au maire.
« Et ce sont eux qui sont chargés d’éduquer nos enfants, en leur apprenant notamment à dire bonjour…» commente ironiquement Julien Sanchez.
Les enseignants militants ont refusé de siéger en sa compagnie au conseil d’administration, non sans avoir balancé quelques insultes au passage. Le conseil a dû être ajourné faute de quorum. Les profs sont ensuite entrés dans la salle de réunion pour prononcer un discours type, d’une folle originalité, sur le thème « FN raciste, xénophobe, etc. »
« Ces enseignants font passer leur intérêt militant avant l’intérêt des adolescents et de leur établissement », déclare Julien Sanchez. « Ce ne sont pas quelques syndicalistes enseignants sans éducation, privilégiés, aigris et sectaires, dont le comportement n’a rien à envier à celui de “racailles”, qui impressionneront la municipalité. »
Le proviseur du lycée, Pascal Lorblanchet, a parfaitement confirmé les faits. En bon stalinien, il estime pour sa part que le sectarisme, la goujaterie, l’insulte, l’intimidation, l’obstruction, l’entrave étaient tout ce qu’il y de plus légitimes et que c’est le comportement de la municipalité qui a été totalement déplacé :
« Ce genre d’appréciations (de la part de la municipalité, ndlr) pourraient entraîner un dépôt de plainte de la part de certains enseignants. Ce sont des représentants syndicaux. Il n’y avait pas de montée de ton. Ils ont exposé calmement leur point de vue, sans agressivité » (sic ).
Avant d’ajouter : « On n’a pas vraiment besoin de ce genre de polémique ». Qu’ils commencent donc par ne pas la provoquer !
Caroline Parmentier
Crédit photo : le compte Facebook de Julien Sanchez, DR.
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